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Chapitre quatorze : tragédie

Le lendemain, lorsque nous allons dans la cafétéria nous tombons nez à nez avec un pendu.

De bon matin, autant dire, que ça casse la journée, le moral, et l'appétit.

Certains ont vomi, d'autres ont refusé de manger, et d'autres sont juste allés dehors, nous on as juste mangé dehors. Le corps, est sur un chariot, qui traîne dans le long tunnel, pour le sortir de la prison, afin de l'amener à la morgue. Cette personne n'a pas supporté les fêtes visiblement, je n'ai d'ailleurs pas demandé à Aswer, comme c'était passé son soir de noel. Non au lieu de ça, on s'est amusé ensemble, à des jeux dangereux, mais qui sont aussi plaisant qu'un jeu d'argent.

- Est-ce qu'on peut aller peindre, demande Monica,

Oui, si tu veux je dis étonnée, pourquoi tu veux aller peindre ?

Je ne veux plus penser à ce pendu, de ce matin.

D'accord,

une fois qu'on a fini de manger nous emmenons nos plateaux à la cafétéria, mais Monica préfère rester à l'extérieur, alors je lui prends son plateau et le débarrasse avec le mien. Puis, je la rejoins dehors, pour aller dans la salle de peinture.

Tout va bien je demande,

Non pas vraiment, ce pendu me chamboule.

Pourquoi je sens, qu'il n'y a pas que ça ?

Elle soupire,

Non c'est vrai, tu as raison, il n'y a pas que ça fait-elle en se tournant vers moi.

Raconte-moi, je suis là tu le sais dis-je en prenant sa main,

Je sais, en fait ça me fait penser à ma mère dit-elle tristement.

Je fronce les sourcils, puis on va s'asseoir plus loin à l'intérieur d'une salle, que je ne connaissais pas.

Ma mère n'était jamais présente c'est vrai, mais si je me suis retrouvé avec lui, c'est parce que ma mère s'est pendue.

 Choquer, je la laisse continuer sans rien dire,

Elle en avait marre de la vie, parce qu'apparemment, elle était une mauvaise mère et qu'elle savait que je ne pourrais jamais lui pardonner. Alors, qu'elle se trompait fit-elle en aillant des larmes qui coulaient le long de ses joues. Dans la lettre qu'elle m'a écrite,elle disait que son copain l'avait larguée, pour une blonde plus jeune, et qu'elle ne voulait pas non plus porter l'humiliation sur ses épaules.

Je ferme les yeux en ne disant rien, qui fait ça ?

- Alors ce pendu là, fit-elle en désignant du vide de ses mains, je.. Fit-elle en pleurant de plus belle.

Je soupire puis, je la prends dans mes bras, tout en la berçant tout contre moi,

je suis là, tout va bien ma chérie dis-je en reprenant ses mots de l'autre soir.

Qu'est-ce que j'ai fait pour me retrouver seule fit-elle en pleurant de plus belle,

le monde ne te mérite pas je dis alors, tu n'as rien fait. Absolument rien tu m'entends, dis-je en prenant son visage en coupe. Mais tu n'es plus seule, je suis là, et Aswer aussi, d'accord ?

Non, il n'est pas là actuellement,

Peut-être je dis, mais il est quand même là, dans ton cœur, et il fait beaucoup pour toi.

Elle me prend d'elle-même dans ses bras, puis on se serre l'une et l'autre comme deux filles brisées. Coeur contre coeur, corps contre corps avec, l'âme perdue qui essaye de se combler avec sa flamme jumelle.

Ne me laisse jamais Blake fit-elle dans mes cheveux,

Je te le promets Monica.

Je t'aime si fort, tu es mon monde,

Je me mets à sourire,

Je t'aime aussi, tu es mon soleil.

Après le moral retrouvé, nous partons peindre où nous y restons toute l'après-midi, le soir Monica s'endormait aussitôt qu'elle a posé la tête contre l'oreiller. Et ça me rendait triste de la savoir triste, mais de ne rien pouvoir faire, alors je prends mon téléphone et j'écrivais à Aswer :

S'il te plaît, reviens vite.

Il me répond en quelques secondes,

Pourquoi je te manque ?

C'est Monica, elle est pas loin de la déprime.

Oh merde, pourquoi ?

Un gars s'est pendu ce matin... Dans la cafétéria..

Oh merde...

Ouais, elle t'a raconté pour sa mère ?

Non, c'est quoi l'histoire ? je savais juste qu'elle n'était jamais là.

Ouais, bah elle s'est pendue,

Oh non, t'es sérieuse ?

Ouais.

Merde, ça craint,

ce qui craint aussi, c'est que je te parle, et qu'elle ne puisse pas en profiter je dis.

Je comprends, j'essaye de revenir vite,

vite quand ?

vite, demain?

ça serait géniale,

ne lui dis rien, je lui fais la surprise.

Ok,

ça va toi ?

Bof, dure journée je t'avoue.

Hmm, compréhensible...

Et toi ton repas au fait ?

quel repas ?

Noël ?

ahh, disons qu'il était tranchant, mais j'ai adoré la fin de soirée.

Pourquoi ?

parce que toi et moi on s'est encore amusé.

Je souris en me mordant la joue,

Je vois, et pourquoi tranchant ?

parce que je ne suis ni marié, ni avec des enfants, alors ça fait polémique.

Je vois,

Ouais.

Je ne trouve pas cela correct ce qu'on fait Aswer,

quoi donc ?

Se parler alors que Monica, ne peut pas te parler.

Elle s'en remettra, j'essaye de revenir demain ok ?

Promis ?

promis.