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Chapitre dix-sept : Comme un fantôme du passé

Le lendemain, alors que nous sommes dans l'après-midi, les gardiens m'appellent, et me demandent de venir. Ce que je fais, je me dirige dans la salle des visites, et je comprend donc que ma mère est là, car à moins que mes anciens amis toxiques soient venus. mais ils ont été clairs, c'est fini, et avec du recul, je me dis tant mieux, je ne veux plus souffrir pour eux, alors qu'eux ne souffrent même pas pour moi. Je veux me défaire de ce schéma toxique et nocif, je veux aller de l'avant, et ne plus avoir tout ce négatif, alors je décide de faire du tri dans ma vie, et dans ma tête pour aller mieux. Lorsque je passe la porte, je vois qu'effectivement, c'est bien ma mère qui m'y attend, et une chaleur intense se propage dans tout mon corps. Ma mère est là devant moi, je n'arrive pas à le croire, c'est comme un rêve éveillé, comme un fantôme du passé. Je cours parce que je suis tellement impatiente de la retrouver, ce qui inquiète les gardes, et je la prends dans mes bras, en la serrant fort les larmes aux yeux. Elle se met à rire, en caressant mon dos de sa douce étreinte avant de dire :

Ma douce chérie,

Maman dis-je tout bas, tu m'as tellement manqué.

Toi aussi fit-elle en me relâchant, pour m'admirer, tu es si belle, tu n'as pas changé mon grand bébé.

Je me mets à sourire, en m'asseyant, pendant qu'elle fait de même.

Tu as reçu ma lettre ?

Oui, c'est à ce moment-là, que j'ai su que tu étais sortie.

Oui, c'est vrai rigole-elle,

et toi, tu as reçu ma boîte pour Noël ?

Oui, elle est très jolie, mais vous avez des ateliers ?

Oui, peinture qui est un nouvel atelier, et créations de meubles.

C'est bien fait-elle en souriant, nous n'avons pas eu tout ça nous.

Oh, c'est vrai ? alors qu'avez-vous fait ?

On se coiffait dans la salle de bain, on avait fait un mini salon de coiffure avec des copines.

 Oh, mais c'est bien quand même,

Oui, ça permet de se socialiser, de se sentir belle, parce que nous restons avant tout des dames. Fait-elle en séduisant, et puis, ça fait passer le temps,

Oui, tu as raison je dis alors en souriant, et tes nouvelles amies alors ?

Elle se met à soupirer,

eh bien, elles sont restées là-bas, mais j'ai promis d'aller les voir, elles sont super.

Je suis contente dis-je, en souriant,

et alors Mia et James ? ils sont venus ?

Mon coeur se serre,

Non.. Enfin si.. Mais ils ont regretté et ne sont pas venus de plein gré, ils se sont sentis obligés.. Pour eux, je suis... Une criminelle, et je baigne dans de trop sombres affaires pour continuer à être leur ami dis-je en regardant mes mains jointes sur la table. Ils.. Ne veulent pas me croire, ni savoir ce qu'il s'est passé, ils ne sont vraiment pas comme je l'imaginais dis-je tristement.

Elle prend mes mains en soupirant, avant de dire :

Les personnes auxquelles tu t'attaches sont parfois mauvaises, mais elles le cachent sous un masque. Et puis, elles attendent que tu sois au plus bas, pour montrer leurs vrais visages, c'est comme ça. La vie est faite d'embûches, tu rencontres des personnes, que tu penses être au top, et la vie te montre que c'est tout l'inverse. Mais, c'est pour faire le tri, et laisser place, à des personnes bien meilleures, des personnes que tu rencontreras ou que tu as déjà rencontré, et qui seront toujours là pour toi. Parce qu'ils ne jouent pas de jeux, parce qu'avec eux tout est vrai, rien n'est joué ou surjoué. La vie est faite d'imprévus, qui apportent de belles choses, laisse-les partir, ne les laisse plus hanter ton esprit, et ton cœur. Parce que ton coeur est trop bon, pour des personnes comme ça ma fille. Ce que tu as fait, je suis fière de toi pour cela, parce que tu m'as sauvé, parce que tu ne m'as pas laissé tomber. Parce que toi et moi, on est une famille, la seule famille qu'on a, c'est nous Blake, et tu n'as pas fait comme tout le monde, tu es resté. Pour le meilleur comme pour le pire, et je ne te remercierais jamais assez, pour tout ça.

Des larmes solitaires commencent à couler le long de mes joues, mais je ne dis rien, je la laisse continuer.

Tu te prends trop la tête, pour des personnes qui n'en valent pas la peine, et c'est ok, mais lâche prise, parce qu'eux t'ont déjà oublié. Tu es la personne que tu es, et que tu dois être, et ne changes pour rien au monde, pour plaire aux autres ok ? tu es toi, et c'est déjà pas mal, toi avec tes qualités, comme avec tes défauts. Parce que personne n'est parfait, mais tout le monde s'entraide, pour qu'ensemble, on arrive à des sommets. C'est ça la vraie amitié, la vraie entraide, familiale, amicale, amoureuse, et pleins d'autres catégories, qui peuvent être oubliées.

 Je me mets à sourire,

Tu as tout compris ma puce ?

je fais oui de la tête sans rien dire,

bien c'est ce qu'il compte, viens là, que je te prenne dans mes bras, ça fait si longtemps.

Je me lève et me laisse prendre dans les bras, par la personne la plus incroyable qui soit, ma mère.

Je t'aime tellement Blake chérie, fit-elle en me caressant le dos,

je t'aime aussi maman, très très fort dis-je en faisant comme elle.

Et nous restons là l'une qui enlace l'autre pendant je ne sais pas combien de secondes. Au point où je crois, que le temps s'est arrêté.

FIN DES VISITES crie un gardien,

Je reviendrais te voir, c'est promis ma chérie.

Je t'aime maman je dis, en lui souriant,

je t'aime aussi ma puce, soit prudente.

Toi aussi je dis en la regardant partir,

Arrivée devant la porte, au moment de la passer, elle se retourne, et m'envoie un baisser, que j'attrape. Comme quand j'étais enfant, et je le serre fort dans mon poing, contre mon cœur. Pour ne pas qu'il s'échappe,

Prends soin de toi maman, je dis dans un murmure silencieux,

ALLEZ RETOURNER DANS LA PRISON fait le gardien,

je hoche la tête, toujours le poing serré contre mon coeur, et je passe la porte, afin de retourner dans la prison.

Alors comment ça s'est passé, demande Monica qui discutait dans le couloir avec Aswer, elle était adossée au mur, et lui debout en face d'elle, les bras croisés. Avant de me voir, et dès qu'elle m'a vu, elle s'est approchée de moi de quelques pas, laissant Aswer seul. Tu.... Tu as pleuré ? demande-elle en fronçant les sourcils, il s'est passé quoi ? fit-elle en me prenant dans les bras.

Rien, tout va bien, elle m'as juste rappelé, ce qui comptait vraiment, et je sais maintenant ce qui compte vraiment je dis, en me reculant et en souriant.

C'est vrai ? c'est quoi alors ? elle demande,

c'est vous, Aswer et toi, qui êtes importants, pas.. dis-je en regardant la porte à droite blanche en plexi, pas les autres qui m'ont un jour servi d'amie je lâche en soupirant.

Contente que tu l'ai enfin compris, fait-elle en tapant mon épaule, il était temps,

je me mis à pouffer de rire, en regarde le sol,

tu as raison, finis-je par dire.

Puis elle passe son bras autour de mes épaules, avant de dire :

Allez, on y va tu viens Aswer ? fit-elle en passant son bras autour de sa taille, car il était trop grand.

Pourquoi vous m'avez attendu ?