Chapitre trente : Sois comme du verre, s'ils te brisent, coupe-les.

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Mon école, de galerie d'art, m'a invité à un gala de charité, en guise de récompense, pour mon travail. À la fin du gala, il y aura une vente aux enchères, des tableaux, que j'ai pu leur donner, bien-sûr avec mon accord. Mais, comme j'ai attendu ce moment toute ma vie, j'ai de suite sauté sur l'occasion, comme tout gros événement, on s'habille avec classe. Monica, ma couturière attitrée, nous a créé des tenues divinement parfaites, elle a presque terminé, les commandes de la dame, avec qui elle a signé son premier contrat. Je ne sais pas comment elle fait, pour faire tout cela aussi vite, je l'admire pour son talent, son temps, et sa passion. Pour l'occasion Aswer avait un costume blanc et noir, Monica une robe verte à perles, et moi une robe prune en satin.

Dans ce gala, il y avait ceux qui m'ont appris, qui m'ont aidé, qui ont cru en moi, mais également pleins d'autres élèves, comme moi. On parlait de tout et de rien avec un peu tout le monde, on mangeait des amuse-bouche, on buvait du vin et du champagne.

Puis, quelqu'un monte sur la scène, qui se trouve dans la pièce, en face de plusieurs tables, décorée de bouquets de fleurs et de lampes. Et nous demande, de s'installer, pour les mises en enchères, et une femme nous apportent des affichettes, avec des chiffres, les montants. Oh ouah, j'ai le cœur qui bat à cent à l'heure, mes tableaux seront affichés d'une minute à l'autre, et ils partiront à des sommes, que je l'espère astronomique. J'en ai toujours rêvé, ou plutôt, depuis que j'ai eu ce déclic, cette envie de créer, de partager, de faire rêver. La grande lumière, qui éclaire la pièce, sur son lustre en diamant, et d'or faibli, pour laisser une lumière éclairer la scène, nos lampes, sur chacune des tables, sont suffisantes, pour nous éclairer. Un homme en smoking noir et blanc se positionne, ce n'est pas le même qui as fait l'annonce, nous l'applaudissons, et il commence les enchères. Le premier tableau à passer, n'est pas le mien, mais il est très joli, que j'aimerais l'acheter, c'est une forêt, ou le brouillard, parsèment l'air.

 Une drôle de sensation me prend, c'est comme être invisible, dans tout ce brouillard. C'est comme, ne pas avoir peur, de l'invisible, de ce qui pourrait sortir de ce brouillard, du danger. celui-ci part à dix-mille dollars, le suivant est un tableau, d'un bouquet de fleurs, et je le reconnais, c'est le mien. Et mon cœur bat plus vite, tout d'un coup, je souris bêtement, et je commence à stresser quand Monica, me demande si ce n'est pas le mien, et ce par quoi je lui adresse juste un signe de tête. Aswer, pose sa main sur ma cuisse, et la caresse doucement, ce qui a le don, de me faire redescendre en pression. Un seul contact, me suffit à être moins stressé, puis l'homme sur la scène, fait des offres, et les personnes enchérissent. Je me retourne pour voir, qui peut bien mettre un tel prix, mais Aswer, me dit de garder la surprise. Alors, je replace mon regard, en direction de la scène et attends, mon tableau se vend à 10 milles. Et je manque de faire un arrêt, tellement que je suis choquée, moi-même par le prix auquel il part, j'ai envie de crier, sauter de joie, mais je me retiens. À la place, je souris en me mordant les lèvres, pour ne pas crier de joie, puis les autres défilent et elles sont toutes jolies, autant les unes que les autres. Puis, au bout du quinzième, reviens à mon tour de passer, et cette fois, c'est l'espace, et les planètes, qui se rencontrent. Et mon tableau part, pour 10 milles encore, soit un total de vingt mille pour le moment, pour deux tableaux. Puis encore quelques-uns, avant que ça ne soit encore à mon tour, et je le reconnais, parce que c'est mon préférée, c'est la lune, elle éclaire le ciel dans la nuit. Des arbres, sont au-dessous d'elle, des sapins, il est sombre, mais il est tellement beau, il représente la lumière, dans le noir. Un peu, comme sont Monica et Aswer pour moi, la lumière au bout de mon tunnel, au bout de mes cauchemars. Et celui-là, part pour cinq mille dollars, avant que l'homme sur la scène, ne clôture enfin les ventes, et demande aux acheteurs, et vendeurs de se rencontrer, afin de signer une clause de vente. Je me lève, et rejoins l'homme qui nous conduit dans une pièce, je me retrouve avec plein de personnes, et je suis perdue. Puis, le même homme reprend la parole, dans cette pièce, lumineuse, et faites de blanc, et d'or. Il nous dit, que nous allons signer un papier, qui atteste la vente, de nos produits, il appellera en fonction, des tableaux sur la liste.

Les tableaux avec un chat, et une personne rousse ?

ce n'est pas le mien,

Le tableau avec des pots de peinture, et des pinceaux ?

toujours pas.

Le tableau, avec un ciel étoilé ?

Non plus.

Et puis après de longues minutes, il sort un des miens, je m'avance, fais la connaissance de mon acheteur, un homme qui me mange des yeux. Répugnant, je signe la clause, échange une poignée de main, et on se sépare, j'attends mon tour, pour le deuxième tableau. 

falling ( dispo sur amazon )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant