Chapitre 25 - Zerachiel

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— Tu vois, tu as réussi, dis-je

— Ouais, en finissant dans quel état... soupire t-elle.

Je souris avant de me relever. Je fais craquer mon cou et mon dos avant de m'étirer. Première fois que je meurs et bordel, ça fait du bien de revenir. Anahel me regarde cependant bizarrement. J'arque un sourcil avant qu'elle me dise d'aller me voir dans le miroir.

— Pourquoi ? demandé-je

— Vas voir !

Je la regarde étonné avant d'aller dans la salle de bains, quand mon regard croise mon reflet, je sursaute en posant ma main sur le coeur. Bordel, j'avais oublié que notre physique changeait une fois mort. Je me regarde attentivement, y a pas à dire, je ne suis plus le même. Je touche les marques sur mon visage puis je regarde mes mains.

— Si avec ça, je fais pas fuir les gens... chuchoté-je

— Mais non, ton sex-appeal est à son paroxysme, annonce Och.

Je lève les yeux au ciel avant de sortir de la salle de bain et de lui rétorquer qu'il aurait également pu faire un effort.

— Pas besoin d'être amélioré, je suis déjà parfait, me répond t-il

— Parfaitement célibataire.

— Je te conchie très cher ! s'offusque-t-il.

— Tu ne l'es pas toi ? me demande Anahel.

Je tressaute avant de la regarder. Je lui renvoie la question après ce qu'elle a fait au moment où je me suis réveillé. Elle peste avant de me balancer un coussin que je rattrape sans difficulté. Bien, maintenant que je suis revenu, il va falloir voir si mon hypothèse est bonne.

— Och, on va le chercher, dis-je

— Pardon ?! Attends, attends, j'aimerai avoir un petit sursis !

— Un sursis ? Avec un fada en liberté qui n'attend qu'une chose ? Qu'Anahel sorte de cette maison pour la tuer ?

— Je peux vous aider ! dit-elle en se levant.

— Nous aider à te faire crever plus vite ? rétorqué-je

Elle pose ses mains sur sa taille en me fusillant du regard. Elle m'informe qu'elle n'est plus totalement vulnérable vu ce que je lui ai fait. C'est pas faux d'un côté, mais elle est jeune, sans expérience et la cible parfaite pour mon père. Je fais la moue avant de venir me mettre face à elle.

— Alors dis-moi, que feras-tu une fois qu'il sera en face de toi ? demandé-je

— Euh, je... Euh... Le tape ?

— Coup de pelle, balayette, petite roue et pichenette ? propose Och.

Je regarde Och en arquant un sourcil, je me demande parfois pourquoi j'ai pris un corbeau. C'est censé être intelligent, mais lui, c'était pas le corbillat le plus nourri de son nid...

— Je peux essayer, dit Anahel.

— Oui, tout à fait, rétorqué-je, absolument, j'suis même sûr qu'il va finir K.O dès le premier coup... Non.

— Pourquoi ne pas ramener les autres membres de la famille ? questionne Aave, après tout, si on crée une armée de nécromanciens et qu'on les manipule afin qu'Isaak soit leur cible...

"Tout compte fait, un chat c'est plus intelligent"

— Mon père est dans les parages, pour tous les ranimer, ça va mettre du temps et je pense qu'il s'amusera à les éliminer un par un, expliqué-je.

— Et moi ? répond Anahel en secouant les bras.

— Mais tu veux pas que je te livre sur un plateau d'argent aussi ? m'insurgé-je

— Je préfère l'or...

— Forcément... Aristocrate...

— Oui, non, ça c'était avant ! maugrée t-elle

— Gueuse du coup, balance Och.

Je la vois serrer les dents et les poings, je m'amuse de la situation. Cependant, ça n'avance pas sur la manière dont on va s'y prendre. Rosalie pourrait nous aider. Les autres également, le temps qu'on ranime ceux du secteur interdit. Mais je ne me vois pas les sacrifier, après tout, s'ils font ça, ils courent tous à leur perte.

"Sauf si c'est moi qui aspire leurs âmes"

— J'ai une idée ! dis-je

— Non, je ne te tue pas, râle Anahel

— Arf, c'était avant ça !

Ils me regardent alors attentivement, je leur fais part de mon plan concernant les locataires du cimetière. Plus j'aspire d'âmes, mieux c'est. Si je peux empêcher mon père de le faire, alors je serai plus fort que lui.

— Qui te dis qu'il n'a pas déjà commencé ? demande Anahel.

— C'est pour ça que je vais sortir, m'occuper de ça et essayer de l'éviter un petit peu hein... Och tu restes ici, j'ai plus de chance de survivre...

— Et moi alors ? s'agace Anahel

— Toi t'es sage, tu poses ton cul sur le canapé et tu m'attends.

Elle est bouche bée avant qu'elle ne me présente ses deux majeurs. Elle a vraiment oublié la jeune femme bien édiquée qu'elle était avant. Je tire la langue avant de quitter la maison.

"Amen"

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