16. Le visiteur

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(Si vous attendiez la suite du chapitre 15, je vous conseille de le reprendre à mi-chemin pour une meilleure fluidité !)

Attention: Ce chapitre contient des références subtiles à une agression sexuelle, décrites de manière très implicite. Cela pourrait être difficile à lire pour certaines personnes. Je vous préviens juste...!


XVI.

— Je t'ai demandé d'arrêter !

La silhouette de Tobias se pencha sur la mienne, qu'il venait de bousculer. 

Il me contempla de haut.

Ce regard. C'était ce regard. Celui que j'avais aperçu au café. Hostile et méchant. J'en revoyais enfin la couleur. Elle était écrasante.

Le dégoût qu'il affichait était choquant.

— Non..., soufflai-je, maintenant terrifiée. Et si c'était vraiment toi depuis le début... ?

Le regard fixe, fou, il se pencha et m'attrapa par le bras.

— Laisse-moi te mettre au lit. Tu es clairement malade et instable.

— Ne t'approche pas !

Sa poigne se durcit et je gémis de douleur.

— Voilà pourquoi tu ne réagissais pas ?!

— Lève-toi, Esther. S'il te plaît.

La contradiction de ses yeux et de ses mots me pétrifia. Il parlait comme s'il tentait de me calmer : de se calmer. Comme s'il regrettait. Mais son mépris était flagrant. L'expression ne se dissipa pas comme la dernière fois. Était-ce l'alcool qui la faisait perdurer ? Ou le masque était-il vraiment tombé ?

— Tu savais pour ma bague... ! Il n'y avait que toi pour me la prendre !

Son autre bras s'enroula autour de mon buste pour me forcer à me redresser.

— Ne me touche pas ! Ne me... !

Je résistai violemment et mon corps remua dans tous les sens pour qu'il me lâche. Mon instinct me hurlait de me débattre.

— TOBIAS !

Mes poings frappèrent contre ses mains. Il n'écouta pas et me souleva contre lui pour me faire tenir debout, mais mes jambes ne lui obéirent pas. En pleurs et lourde dans ses bras, il tituba sous mon poids et celui de l'alcool, et gronda entre ses dents.

— Arrête de gigoter ! ARRÊTE !

Son corps entier se posta derrière le mien pour me bloquer. Il forma un solide mur en se penchant sur mon dos et resserra sa prise autour de mes membres pour m'immobiliser.

Non... !

Une vague de panique me submergea. Son étreinte me démangea, m'étouffa, et provoqua une douleur terrible au fond de moi. Je vrillai.

Il me blesse !

Le besoin atroce d'arracher mon corps du sien me fit perdre la tête et je pleurai, criai, et explosai de rage.

— STOP ! me pressa-t-il.

Je n'entendis rien. L'air qui pénétrait mes poumons était douloureux, acide. Je gémis de peur et plantai mes ongles dans sa peau ; dans tout ce qui essayait de m'empêcher de bouger. L'interminable étreinte me rongeait les os.

— Qu'essaies-tu de combattre ?! Arrête-toi ! T'es complètement folle !

— LAISSE-MOI !

Je m'égosillai jusqu'à en perdre la voix. Tobias plaqua sa main contre ma bouche et je me figeai.

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⏰ Dernière mise à jour : 4 days ago ⏰

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