/ Wooyoung x San / Le Bon Choix

Chapitre 17

PDV: Wooyoung

J'ai dû mal entendre, c'est pas possible.

Pour commencer, en cinq minutes j'ai appris qu'elle était folle, et maintenant au lieu de leur avouer que c'était faux elle dit être enceinte ?

C'est une grosse blague ?

- Comment ça tu es enceinte, commence son père.

Je vois San se décomposer en même temps que moi.

- Oui papa, Wooyoung était stressé de vous l'annoncer c'est pour ça. Mais il fallait bien le dire.

- Arrête de mentir, ce n'est pas vrai !

- Woo, ne me crie pas dessus, je sais que tu es dans le déni mais quand même.

- Bon ça suffit, ça devient n'importe quoi.

Et sur ces mots San s'en va. Il part. Me laissant seul.

Ceci étant dit il a raison, ça devient n'importe quoi. Tout ça pour me faire rester, j'y crois pas.

- Wooyoung, Tayna, c'est vrai ? demande sa mère.

- Oui, j'ai même une photo du test.

C'est pas vrai, je suis sûr qu'elle a pris une photo au hasard sur internet.

Mais quand on regarde la photo de plus près on peut y reconnaître sa salle de bain.

Je réfléchis quelques secondes avant de me rappeler qu'elle m'avait dit que sa meilleure amie était enceinte.

- Ce n'est pas le sien mais celui de sa copine. Monsieur, madame, ça commence vraiment à devenir n'importe quoi cette histoire. Je vous assure que tout est faux.

- Comment tu peux en être sûr, me dis son père.

- Parce que nous n'avons jamais rien fais ensemble. Nous ne sommes même pas réellement en couple.

- Wooyoung !

- Tayna maintenant ça suffit, cette histoire est partie trop loin. J'ai été gentil en voulant rendre service et voilà où ça me mène.

Sa mère me regarde les sourcils froncés.

- Quoi ?

- Je suis désolée madame mais votre fille m'a menti en prétextant que si elle ne ramenait pas son copain, qu'elle devait vous présenter, vous lui couperiez les vivres. Alors j'ai accepté de jouer la comédie.

- Mais nous ne pourrions jamais faire une chose pareille !

- Je l'ai bien compris, c'est comme ça que j'ai découvert la supercherie.

- Maman, papa, je vous assure que ce qu'il raconte est faux. La vérité c'est qu'il ne veut pas garder l'enfant, c'est pour ça qu'il souhaitait garder ça secret. Il m'aime ! Et nous sommes ensemble !

Je ne sais pas ce qui me prends à ce moment là mais je commence à me mettre en colère très rapidement.

- STOP ! Ça suffit ! J'en ai plus que marre !
Tu m'as avoué tes sentiments que j'ai refusés, et pourquoi à ton avis ?! Parce que je suis gay ! J'aime les garçons ! Je ne t'aimais qu'en amitié mais sache que tu viens de perdre toute trace de respect que j'éprouvais pour toi.

- Qu...quoi ? N..no..non c'est faux. Tu ment, tu ne peux rien prouver.

Je me lève de ma chaise à la vitesse de la lumière et m'excuse au couple assis devant moi.

- Tu veux que je te le prouve ? Très bien. J'aime San ! Voilà c'est dis c'est bon ? Et à cause de tes caprices je n'imagine même pas une seule seconde ce qu'il doit ressentir.

Je pars en trombe alors qu'il commence à pleuvoir. Je prends un taxi afin de me rendre dans son quartier. Il a du se sentir berné, trahi, il pense peut être sincèrement que je lui ai menti... Non non non ! C'est pas possible.

Alors que le taxi me dépose à quelques minutes de son domicile je me mets à courir pendant que la pluie n'est pour l'instant que petites gouttelettes.

Lorsque je découvre sa maison le stress monte de plus en plus. Aucune voiture n'est présente ce qui signifie que ses parents ne sont pas là, tant mieux. Il faut que je lui dise la vérité. Que je lui avoue ce que j'ai sur le cœur.

Alors je sonne à sa porte. J'attends.

J'attends.
J'attends encore.
Je re sonne.
J'attends encore.

Mon cœur me fait mal. Il faut que je lui explique.

Puis au bout d'un moment, pensant que c'était peine perdue, je toque. Et là la port s'ouvre. Je reconnais cette silhouette.

Je relève le tête et croise son regard.

De l'indifférence.

C'est impossible j'ai dû mal voir.

- Qu'est-ce que tu veux ?

Hélas le ton de sa voix ne ment pas.

- Je..je dois te parler...en vérité..

- Je m'en fiche de ta vérité, me coupe t-il. Je suis pas vraiment d'humeur après avoir dragué un futur papa. Mais bon t'as dû bien t'amuser c'est bien.

- San, je t'assure que..

- Rentre. Il commence à y avoir quelques gouttes tu vas te prendre l'averse. Et je te ramènerai pas.

- Juste écoute...

- Salut.

Et il claque la porte sans que je ne puisse rien dire, sans même me laisser lui expliquer le malentendu.

Alors que je reste là dans l'espoir qu'il ré ouvre la porte, je commence peu à peu à désespérer pendant que les minutes passent.

Je préfère donc rentrer afin de ne pas me prendre l'averse mais le chemin du retour n'est pas très joyeux.

J'ai seulement l'impression d'avoir été mis à l'écart, jeté comme une vieille chaussette.

Seul.

Mais il a sûrement ressenti la même chose après avoir entendu les paroles de Tayna.

Qu'est-ce qu'il m'a pris d'accepter cette proposition ? J'aurais dû le voir venir. J'aurais dû me dire que c'était une mauvaise idée.

Mais non. Encore une fois j'ai été trop gentil. J'ai laissé passer les problèmes des autres avant les miens.

J'ai voulu tenir ma promesse au lieu de rattraper San.

Et à l'heure qu'il est je m'en mord les doigts...

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