Chapitre 20

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PDV: Wooyoung

Ça y est, c'est le moment. On est vendredi et cette fois je vais tout faire pour que Nae-la me dise la vérité.

Elle va sûrement encore sortir une excuse pour m'en parler plus tard mais je ne compte pas la laisser faire.

Je me rends donc chez elle pour une soirée pyjama, avec mon sac sur le dos.

En arrivant dans la grande maison je salue ses parents puis nous discutons 5 minutes de comment nous allons.

Je fini par monter dans la chambre de ma meilleure amie où elle m'attend impatiemment.

Quand j'ouvre la porte elle me fais un grand sourire puis nous nous serons dans les bras l'un de l'autre.

Comme à notre habitude nous avons chacun prévu des activités à faire afin de bien rigoler tout au long de la soirée.

Je sors donc des photos de nous pour faire une banderole avec et elle amène des tableaux ainsi que de la peinture.

Au bout de plusieurs heures nous avons donc fait nos activités puis sommes allés manger en bas avec ses parents.

Lorsque nous sommes remontés nous avons papoté puis nous sommes vite endormi.

Le lendemain matin après avoir déjeuné, peu avant de partir, j'ai eu une sorte d'ouverture pour enfin aborder le sujet.

- Bon Nae-la. Il se passe quoi en ce moment ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Arrête. Même toi tu sais très bien.

- Y a rien a dire, je m'occupe de mon truc de mon côté t'as pas besoin de t'en mêler.

- Si. J'ai besoin de m'en mêler. Et tu sais pourquoi ? Parce que depuis petits on se dit toujours tout, et là ça fait plusieurs mois tu vas pas bien.

- Mais...

- Non, pas de mais. Je sais que ça va pas donc soit tu me dis soit moi aussi je vais me taire comme tu le fais, et on verra si ça ne te fais pas de la peine.

- Ah...tu m'épuises. On dirait vraiment un gamin.

Je la fixe pendant de longues secondes qui paraissent des heures puis elle soupir une nouvelle fois.

- Ok, je vais t'expliquer. Mais s'il te plaît promets moi de ne pas te mettre en colère.

- Généralement quand tu dis ça c'est pas bon signe, donc je peux rien te promettre. Mais parle quand même.

- Hum, eh bien ... Par où commencer.
Tout d'abord quand on a fait notre rentrée on s'est vu attribuer des casiers.

- Effectivement.

- Et les premiers jours j'ai reçu des fleurs.

J'essaie de réfléchir mais personne de notre groupe pourrait lui en offrir. Mais du coup qui est-ce que c'est ?

- Pourquoi tu ne me l'as pas dis ?

- Je pensais que ce serait l'histoire de un ou deux jours et que ce serait fini. Mais ça a duré un peu plus longtemps.

- Un peu c'est à dire ?

- Au moins un mois.

Je me fige en pensant aux milliers de possibilités existantes.

- Si c'était un mec en crush sur toi on aurait pu en discuter ! Et si c'est un mec dangereux j'aurais dû savoir !

- Je sais je sais, je suis désolée ! Au fils du temps je ne savais plus comment aborder le sujet. Alors je voulais juste attendre que ça se finisse.

- Mais ça n'aurait rien changé de m'en parler ou pas, tu sais que je n'aurais pas été en colère.

Elle me fais un sourire mais le perd bien vite lorsqu'elle continue notre discussion.

- Le soucis c'est que même si je pouvais je n'aurais pas pu. Parce qu'il a commencé à me mettre des mots avec les fleurs.

- Quels genre de mots tu as reçu ?

- Des sortes de menaces...

Alors ma meilleure amie s'est faite menacée et je n'ai rien vu ?

- Nae-la. Comment ça des menaces ?

- Eh bien au début ça commençait seulement avec des "ne te rapproche pas trop des autres gars, signé ton admirateur secret".

- Et tu n'as pas pensé qu'il était important d'en parler ? Pas forcément à moi, à Mingi aussi par exemple.

- C'est justement là que les choses sont devenues incontrôlables. Il me menaçait de faire du mal à Mingi si je ne m'éloignais pas de lui.

- Mais tu aurais dû..

- Oui je sais ! J'aurais dû en parler ! Mais c'était trop dur, et quand les menaces ont commencé à te concerner toi et les autres j'étais perdue !

- Ce n'est pas ce que j'allais dire. Que tu en parles ou non garde à l'esprit que Mingi en aurait rien eu à faire. Il aurait attendu que le gars vienne et lui aurait sauté à la figure. Et si comme tu le dis, cela concernait nous tous nous ne serions pas restés sans rien faire.

- Je ne sais pas Woo... Je suis perdue. A qui je dois en parler ? Maintenant que tu es au courant tu dois faire comme si de rien n'était.

- Ça va être compliqué. Tu devrais déjà commencer à parler à Mingi, il pourrait aussi nous aider...

- Arrête avec Mingi ! Pourquoi tu veux absolument qu'il s'en mêle ?

- Et pourquoi tu ne voudrais pas qu'il soit au courant ?

Elle me regarde avec une étincelle mais aussi tellement de tristesse.

- Parce que je l'aime, et que je ne veux pas le mettre plus en danger qu'il ne l'est déjà.

- C'est bien de te préoccuper de la sécurité des autres, mais qui s'occupe de toi ?

- Vous ne pourrez pas m'aider, c'est pour ça que je n'ai rien dis. Il dit que je lui appartient. Le premier avec qui je vais rigoler va mourir. Et si je ne le rejoins pas au parc mercredi pour qu'on sorte officiellement ensemble il ne sais pas ce qu'il pourrait faire. Que ce soit à vous ou moi.

Putain comment j'ai pu être aussi aveugle.

Ma meilleure amie est amoureuse (et c'est réciproque qui plus est), elle se fait menacer et essaie de s'éloigner, et maintenant on essaie d'attenter à nos vies ?

Elle avait un psychopathe à ses trousses et je n'ai rien vu. Que ce soit avec ma mère et mon père, Nae-la et son stalker ou même San et mon amour pour lui, je n'ai jamais rien vu. Ou alors il était déjà trop tard.

C'est alors qu'une larme coula le long de ma joue. Mon amie me prit dans ses bras mais avant que j'essaie d'en savoir plus sa mère lui dit qu'il était l'heure pour elles de partir, et donc moi aussi.

J'arborai mon sourire quotidien avant de sortir, dire au revoir, puis rester dehors à dehanbuler dans les rues durant plusieurs heures, jusqu'à ce que la nuit tombe.

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/ Wooyoung x San / Le Bon ChoixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant