Chapitre 10

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Maman<3 :
T/P ! Rejoins nous a l'hôpital, ta sœur a eu un problème.

Je panique. Qu'est ce qu'il s'est passé pour qu'Élisa soit à l'hôpital ? Ce qui est sûr, c'est que l'heure est grave. J'enfile mes chaussures, prend ma carte de bus, et sors. Je vais à l'arrêt de bus le plus proche et prend le premier bus.

- Bonjour mademoiselle, où dois-je vous déposer ?

- A l'hôpital d'Inchéon, s'il vous plaît.

- Très bien, montez.

Je prend place dans le bus. Une place est libre à côté d'une jeune femme. Je m'installe.

- Vous allez à l'hôpital vous aussi mademoiselle ?

- Oui, c'est exact.

- Pourtant, vous n'avez pas l'air malade, où quoi que ce soit.

- Ce n'est pas pour moi que j'y vais, mais pour ma petite sœur.

- Qu'a-t-elle ?

- Je n'en sais rien, c'est pour cela que j'y vais. Mais elle est malade, handicapée mentale.

- Oh non, je suis désolée pour elle.

Je me tourne vers la vitre, et observe le paysage qui défile sous mes yeux. Le temps passe plus vite de cette manière.

       Nous arrivons quelques minutes plus tard, et je sors rapidement du bus, pour courir vers l'entrée de cet endroit de malade. Je cours vers l'accueil, un jeune homme y est.

- Excusez moi !

- Que vous faut-il jeune fille ?

- Où se trouve Kim Élisa, s'il vous plaît ?

- Chambre 305.

- Merci.

Je reprend ma course jusqu'à l'ascenseur. J'appuie sur le bouton.

- Aller !

Il arrive enfin, je monte à l'intérieur. Il monte jusqu'au troisième étage et les portes s'ouvrent. Je sors et cherche la chambre.

- 305, 305... Elle est où ?!

Je continue de parcourir les couloirs, et arrive finalement au bout.

- 305 ! Là-bas !

Je cours, encore, jusqu'à la chambre. Bien sûr, il fallait que la chambre que je cherche soit à l'autre bout de l'entrée.

Je pousse la porte, et ce que je vois me terrifie.

Ma petite sœur, allongée dans un lit, yeux fermés, et des tuyaux dans le nez pour l'aider à respirer. Je m'approche plus près d'elle.

- Qu'est ce qu'elle a ?

- Apparement, elle aurai fait une crise d'angoisse, et se serai évanouie. Mais nous, nous croyons plus à une crise d'asthme.

- Elle ne s'est pas réveillée le temps que j'arrive ?

- Non, mais on pense que tu pourrais l'aider.

- Comment ?

- Elle arrêtait pas de t'appeler. Elle disait ton prénom.

Je m'accroupis à côté du lit, et pose ma main sur celle qui dort en face de moi. Je la lui prend, et l'amène à ma bouche. Je lui fais un bisou sur le dos de sa main froide. Je la sens ensuite bouger un peu.

- Mh... T/P.

- Elle fait ça depuis tout à l'heure.

Je la vois bouger un peu la tête et pousser des petits bruits, comme si elle faisait un cauchemar.

- T/P...

- Chut. Tout va bien, je suis là.

Elle a l'air de se détendre. Mes larmes coulent, je n'arrive pas à les arrêter. Nous nous retournons tous les trois vers la porte, qui s'est ouverte sans un bruit.

- Je vois que la petite a de la visite. Je suis venu voir son état.

Mes parents se décalent pour que le médecin s'approche du lit. Quant à moi, je me lève et me met sur le côté.

- S'est-elle réveillée ?

- Non, mais quand sa grande sœur, T/P, lui a pris la main, elle semblait se détendre.

- Mh.

Il l'examine un peu, avant de se tourner vers mes parents. Je reprend la main d'Élisa.

- Elle va bien. Elle devrait sortir demain, si tout se passe bien.

Comment ça ? Parce que ça peut mal se passer ? Dans quel sens ? Je suis encore plus inquiète maintenant !

- Mais, si cette jeune fille a réussi à faire réagir Élisa, il faudrait qu'elle reste à ses côtés jusqu'à ce qu'elle se réveille.

Ils se tournent tous les trois vers moi, et me fixent en silence. Un silence de mort. Ma mère décide de briser ce silence, beaucoup trop pesant pour moi.

- Tu penses pouvoir tenir, si tu restes ici ?

- Je ne pense pas mourir, donc oui.

- Très bien. Je ne suis pas contre le fait qu'elle puisse rester.

Le médecin hoche la tête, avant de partir, nous laissant seuls. Mes parents me disent qu'ils doivent rentrer. Je les laisse faire. Ils m'ont aussi dit qu'ils allaient me ramener des affaires de rechange et de quoi ne pas mourir d'ennuie pendant je ne sais combien de temps.

En attendant leur retour, j'envoie un message à mes amis, pour les prévenir de ma prochaine longue absence.

Moi :
Salut les gars... je ne serai pas là pendant un petit moment, je ne sais pas vraiment combien de temps.

Je le pose a côté, et commence à faire de petits cercles sur la main de mon mini-moi. Elle s'est un peu réchauffée, ce qui me fait plaisir.

Ellipse 1 heure.

Mes parents sont revenus, m'ont donné mon sac, et on dû repartir aussitôt, sous le prétexte du travail. Alors qu'ils peuvent très bien se mettre en arrêt maladie.

Bonjour, j'aimerai me mettre en arrêt pendant un certain temps pour dépression.

Voilà ce que j'aurai fait à leur place. Je sais que moi, si je savais que ma fille est à l'hôpital, me serai arrêté de travailler. Même si c'était mon père ou ma mère. Mais là, c'est l'une des personnes les plus importante à mes yeux, qui est couchée, faible. J'aurai aimé être à sa place, juste en sachant que de cette manière, elle serai en sécurité, et pas aussi faible.

      Je lâche sa main, et prend mon téléphone. On m'a répondu.

Olympe :
Oh non, dommage. J'espère que ce n'est rien de grave.

Lilou :
Ah mince, ça ne va pas mieux ?

Makenzie :
On le dira à Lou, elle a plus de téléphone. Mais qu'est ce qu'il se passe ?

Moi :
Ma sœur est à l'hôpital. Je ne peux rien dire de plus.

Je repose mon téléphone, et regarde le visage endormi d'Élisa. Elle a l'air bien.

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