- Enlève ton short, Jimin.
- T'es sérieux ? On est en plein sur le terrain de rugby ! Et si quelqu'un nous surprend ?
Jungkook grogna, un sourire sauvage aux lèvres, avant de plaquer Jimin contre le poteau.
Quand Jimin, un étudiant en danse, envoie...
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L'aube se levait à peine, une lumière grise enveloppant l'université, tandis que des silhouettes somnolentes se rassemblaient devant les grilles du campus. Il était cinq heures du matin, et malgré l'heure matinale, l'excitation et la nervosité palpables se mêlaient à l'air frais. Des valises traînaient sur le sol pavé, certains étudiants emmitouflés dans des couvertures ou des manteaux, d'autres, audacieux ou simplement épuisés, vêtus de pyjamas colorés et dépareillés. Quelques-uns, déjà alertes, avaient eu le courage d'appliquer un peu de maquillage, leur regard trahissant un mélange de hâte et d'appréhension.
Jimin, bien qu'il essayât de se fondre dans la masse, se sentait étrangement exposé. Sa veste enfilée négligemment par-dessus un pyjama ample ne parvenait pas à masquer son malaise intérieur. Cela faisait une semaine qu'il évitait Jungkook, qu'il l'évitait comme la peste, fuyant son regard à chaque croisement de couloir, trouvant toujours une excuse pour changer de route lorsque sa silhouette imposante apparaissait dans son champ de vision. Tout avait commencé après cette nuit-là, cette soirée d'Halloween où la fête s'était achevée pour eux deux dans les toilettes de l'université. Le souvenir de l'embrassade forcée, du geste abrupt et dominateur de Jungkook, hantait encore Jimin. Et surtout, il se revoyait lui-même, sous l'impulsion de la colère, sa main fendant l'air pour frapper la joue de Jungkook. Le bruit sourd de la gifle résonnait encore dans son esprit, un écho douloureux de la confusion qui l'habitait.
Depuis, il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour ne plus croiser ce regard sombre, ces yeux dans lesquels il ne savait plus quoi lire – arrogance, désir, ou peut-être juste une simple envie de dominer, comme d'habitude. Pourtant, l'ombre de Jungkook ne l'avait jamais réellement quitté. Il le savait, il le sentait.
Et maintenant, la semaine d'intégration était là. Jimin savait pertinemment que Jungkook, malgré son retard académique en biologie – cette mineure qu'il n'avait jamais pris au sérieux –, serait présent parmi les seniors. Ces mêmes seniors qui supervisaient les groupes de première et deuxième années, veillant à leur "intégration" dans cette tradition universitaire remplie de défis parfois absurdes. Il n'était plus qu'à espérer que le destin ne s'acharne pas, et que le senior désigné pour gérer son groupe ne soit pas Jungkook.
Le parking devant l'université s'agitait d'une certaine effervescence. Les cars étaient alignés, six au total, prêts à emmener les étudiants dans un centre isolé, loin de la ville, où cette semaine d'intégration se tiendrait. Les deuxièmes années, dont faisait partie Jimin, étaient déjà regroupés près de leurs véhicules assignés. La séparation des classes était stricte. Les troisièmes années avaient leur propre section, tout comme les quatrièmes, qui, dans leur dernière année, jouaient le rôle de superviseurs, mélangeant tous les groupes.
Jimin serra son sac contre lui, jetant des coups d'œil furtifs aux groupes de quatrièmes années qui discutaient un peu à l'écart. Et c'est là qu'il le vit. Jungkook, comme toujours, se démarquait. Vêtu d'un jean noir délavé et d'un blouson en cuir qui semblait épouser ses muscles à la perfection, il discutait avec quelques autres seniors. Sa posture nonchalante, une main glissée dans la poche arrière de son pantalon, le visage à moitié caché par une mèche de cheveux en bataille, le rendait aussi inaccessible qu'impressionnant. À ses côtés, Jihyeon, sa copine, glissait une main possessive dans la sienne, lançant parfois des regards autour d'elle, comme pour marquer son territoire. Elle était belle, bien sûr, impeccablement maquillée même à cette heure indue. Mais Jimin ne pouvait pas détacher son regard de Jungkook. Un frisson d'angoisse lui parcourut l'échine. Il pria intérieurement pour que leur proximité ne soit qu'une coïncidence malheureuse.
