Le soleil déclinait doucement sur Huangaza, enveloppant la capitale de teintes dorées. La grande cérémonie battait son plein, ponctuée de danses traditionnelles et de discours de dignitaires. Assis à la place d'honneur, Prince Edouard tentait de maintenir un air attentif malgré la fatigue accumulée par ses multiples obligations diplomatiques.
À ses côtés, le président de Huangaza, un homme à la stature imposante et au sourire chaleureux, engagea la conversation.
— J'espère que vous profitez de votre séjour, Votre Altesse. C'est un honneur pour nous de recevoir un prince d'Angleterre ici à Huangaza.
Edouard hocha la tête, esquissant un sourire courtois.
— Le plaisir est pour moi. Votre pays est magnifique, la culture vibrante... c'est impressionnant, vraiment.
Le président sourit largement, visiblement fier.
— Vous n'avez encore rien vu. Attendez de découvrir notre dernière danse, la plus symbolique de toutes. Nos meilleurs artistes y participent, c'est un moment que vous n'oublierez pas.
Edouard acquiesça, bien que son esprit soit déjà ailleurs. À sa droite, **Lord Andrew**, son cousin et meilleur ami qui l'accompagnait souvent dans ses missions diplomatiques, se pencha discrètement vers lui.
— Tu paries combien que tu t'endors avant la fin ? murmura-t-il avec un sourire moqueur.
Edouard réprima un sourire.
— Je suis plus résistant que tu ne le penses, répondit-il, feignant la confiance.
Andrew haussa un sourcil, amusé, avant de se redresser tandis que les tambours commençaient à résonner, signalant le début de la fameuse danse. Edouard, malgré lui, ressentit une certaine curiosité. Son regard balayait la scène jusqu'à ce qu'il s'arrête sur une silhouette qui se détachait des autres. Une jeune femme, d'une beauté singulière, avançait d'un pas fluide, comme portée par le vent.
Elle portait une robe traditionnelle, un tissu en soie aux couleurs vives de bleu, rouge et or, qui semblait flotter autour d'elle à chaque mouvement. Chaque geste qu'elle faisait captait la lumière dorée du crépuscule, illuminant sa peau d'ébène d'un éclat hypnotisant. Des bracelets dorés entouraient ses chevilles, émettant un léger tintement à chaque pas qu'elle prenait. Elle était magnifique, presque irréelle.
Le président, remarquant l'attention d'Edouard, se pencha vers lui.
— Elle s'appelle Naia Ajabu, murmura-t-il avec un sourire. Naia signifie « fleur ». Elle incarne l'élégance et la grâce de notre culture.
Le prince écoutait à peine, ses yeux fixés sur Naia. Sa danse était plus qu'un simple spectacle, c'était une forme d'art vivante, un langage qui parlait directement à son âme. Ses mouvements, délicats et puissants à la fois, semblaient capturer l'essence même de la nature. À mesure qu'elle tournoyait, ses bras se déployant comme les ailes d'un oiseau majestueux, Edouard sentait quelque chose changer en lui. Une chaleur nouvelle montait en lui, quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti avec une telle intensité.
Andrew, toujours à l'affût des moindres changements chez son cousin, ne manqua pas de remarquer cette fascination.
— Elle est belle, hein ? lança-t-il sur le ton de la plaisanterie. Mais ce n'est pas vraiment le genre de distraction qu'un prince marié devrait avoir, non ?
Edouard ne répondit pas, absorbé par la danse. Les autres hommes dans l'audience n'étaient pas en reste. Certains échangeaient des regards envieux, incapables de détourner les yeux de Naia. Elle ne laissait personne indifférent. Même les dignitaires les plus sévères étaient visiblement troublés par cette apparition divine. Chaque homme dans la foule semblait pris dans un même piège, celui du charme envoûtant de la jeune femme.
Edouard sentit une étrange connexion se former entre lui et elle. Ses mouvements n'étaient plus qu'un spectacle pour lui, ils étaient un message, un appel silencieux. L'intensité dans ses yeux, ce mélange de naïveté et de puissance, semblait pénétrer son esprit. Il ne la connaissait pas, et pourtant, elle semblait faire partie de lui à cet instant.
Naia, elle, continuait sa performance sans prêter attention à l'effet qu'elle produisait sur les spectateurs. Son visage, encadré par des tresses ornées de perles, restait concentré, presque distant, comme si elle n'était qu'une passerelle entre le ciel et la terre. Ses yeux brillaient d'une lumière intérieure, renforçant cette aura mystique qui émanait d'elle.
Andrew, sentant l'intensité monter chez son cousin, murmura à nouveau.
— Edouard, tu sais que ça pourrait être dangereux, non ?
Le prince ne détourna toujours pas les yeux. Il savait qu'Andrew avait raison. Mais l'idée même de ne plus revoir cette femme lui semblait insupportable.
— Je dois la revoir, déclara-t-il finalement, presque à voix basse, plus pour lui-même que pour son cousin.
Andrew sourit en coin, comme s'il s'y attendait.
— Bien sûr, tu veux la revoir. Et que comptes-tu faire ? Organiser une performance privée ?
Edouard se redressa légèrement dans son siège, l'esprit déjà en ébullition.
— C'est exactement ce que je vais faire.
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L'Interdit d'un Prince
RomanceLors d'une cérémonie officielle à Huangaza, le Prince Edouard est captivé par Naia Ajabu, une danseuse africaine de 20 ans. Bien qu'il soit marié et héritier de la couronne, il ne peut résister à l'envie de le revoir. Invitée en Écosse, Naia découvr...