La réception privée battait son plein, mais dans l'air feutré de la salle principale, un certain calme régnait. Naia sentait les regards sur elle, chacun des invités curieux et intrigués par cette danseuse venue d'un pays lointain. Mais malgré l'attention palpable, elle ne laissait transparaître aucun signe de nervosité. Elle était concentrée, prête à se laisser emporter par la musique et à offrir une prestation qui transcenderait les attentes.
La musique douce mais rythmée résonnait dans la pièce. Naia ferma les yeux un instant, sentant le battement des tambours résonner dans son cœur. Son corps commença à se mouvoir avec une fluidité presque surnaturelle, ses pieds nus effleurant à peine le sol. Chaque geste de ses bras, chaque torsion de son corps semblait raconter une histoire ancienne, un récit venu de son pays, Huangaza.
Dans l'ombre, Prince Edouard l'observait avec une intensité troublante. Il avait été dans des dizaines de réceptions privées, il avait vu d'innombrables artistes de talent se produire devant lui, mais aucune ne l'avait jamais touché de cette manière. Naia n'était pas seulement une danseuse, elle était une muse, une énigme qu'il voulait déchiffrer. Pourtant, à cet instant précis, tout ce qu'il pouvait faire, c'était la regarder et admirer son art.
Naia tourna sur elle-même, les plis de sa robe de soie flottant autour d'elle, capturant la lumière des chandeliers suspendus au plafond. Ses yeux captèrent brièvement ceux du prince, un regard fugace mais intense, qui suffit à envoyer un frisson parcourir son échine. Elle détourna rapidement les yeux, troublée par la puissance de cet échange silencieux. Pourtant, elle continua de danser, le rythme de la musique l'emportant loin de ses pensées. Chaque mouvement qu'elle effectuait semblait plus précis, plus élégant, comme si elle puisait une énergie nouvelle dans cette connexion avec Edouard.
La prestation touchait à sa fin, et Naia effectua un dernier tour gracieux, se penchant légèrement en signe de respect envers l'audience. Des applaudissements enthousiastes éclatèrent dans la salle, mais elle n'y prêta guère attention. Son cœur battait la chamade, pas seulement à cause de la danse, mais en raison de cette tension palpable qu'elle ressentait.
Le prince, de son côté, restait impassible en apparence, mais à l'intérieur, il luttait contre des sentiments qu'il n'avait jamais ressentis avec une telle intensité.
Lord Andrew, qui observait la scène depuis un coin de la pièce, ne manqua pas de remarquer ce moment de connexion silencieuse. Il fronça légèrement les sourcils, sachant que cette fascination du prince ne mènerait qu'à des complications. Pourtant, il resta impassible, préférant ne pas intervenir pour l'instant.
Un assistant la guida rapidement dans les coulisses, la félicitant pour sa prestation. Elle remercia d'un sourire distrait, mais son esprit restait fixé sur le regard du prince, ce regard intense qui l'avait troublée au plus profond d'elle-même. Elle tenta de retrouver son calme en prenant une gorgée d'eau, mais le poids de cette soirée pesait lourd sur ses épaules.
Une autre assistante l'accueillit avec un sourire chaleureux, offrant à Naia une serviette pour éponger la sueur qui perlait encore sur son front.
— Vous avez été sublime, madame Naia. Le public était envoûté.
Naia hocha la tête avec reconnaissance, mais son esprit était encore ailleurs.
— Merci, ne m appelez pas madame juste Naia. C'était... intense.
— Intense et magnifique.
Comment expliquer ce qu'elle ressentait, ce poids sur son cœur, ce frisson qui ne voulait pas la quitter depuis qu'elle avait croisé le regard du prince ? Elle n'avait pas de mots pour décrire cette sensation.
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L'Interdit d'un Prince
RomanceLors d'une cérémonie officielle à Huangaza, le Prince Edouard est captivé par Naia Ajabu, une danseuse africaine de 20 ans. Bien qu'il soit marié et héritier de la couronne, il ne peut résister à l'envie de le revoir. Invitée en Écosse, Naia découvr...