L'Interdit d'un Prince

L'Interdit Consommé

Naia se tenait là, figée dans les bras du prince Edouard. Leur proximité était étouffante, mais en même temps, elle ne voulait pas s'en échapper. Les yeux dans les yeux, tout semblait s'effacer autour d'eux, comme si le monde extérieur n'existait plus.

Edouard baissa doucement la tête, son regard brûlant planté dans celui de Naia. Leurs souffles s'entremêlaient, rapprochant encore un peu plus leurs lèvres. Naia sentait chaque fibre de son être vibrer sous l'intensité de ce moment. Son cœur battait si fort qu'elle se demandait si lui aussi pouvait l'entendre.

— Naia... murmura Edouard, sa voix rauque et empreinte de désir.

Elle ne répondit pas, paralysée par l'émotion. Sa main tremblait légèrement contre son torse. Le prince glissa un doigt sous son menton, la forçant doucement à lever les yeux vers lui.

— Je ne peux plus résister... avoua-t-il enfin.

Il rapprocha ses lèvres des siennes, et avant qu'elle ne puisse réagir, il l'embrassa avec une passion qu'elle n'avait jamais connue. Naia, d'abord surprise, ferma finalement les yeux et se laissa emporter par ce baiser intense, oubliant tout ce qu'elle avait tenté de refouler jusqu'à présent.

Le prince la souleva et la conduisie dans sa chambre tout en la couvrant  de baisers, prenant soin de chaque parcelle de son corps, avec une vénération et une douceur qu'elle n'avait jamais imaginées. Ses mains glissaient le long de ses courbes, découvrant avec émerveillement la volupté de son corps. Naia pouvait sentir son souffle chaud sur sa peau, chaque geste était mesuré, calculé pour la faire frissonner de plaisir.

Elle était vierge de toute expérience amoureuse, mais l'attirance qu'elle ressentait pour lui ne faisait qu'amplifier ce moment. C'était une première fois, mais elle ne voulait plus penser à ses doutes, à ses peurs, ni même à sa culpabilité. Elle voulait vivre cet instant, entièrement.

La chambre était plongée dans une lumière tamisée, les ombres dansant doucement sur les murs au rythme des bougies allumées. Le silence régnait, rompu uniquement par le souffle saccadé de Naia et celui, tout aussi irrégulier, du prince Edouard. Ils étaient si proches, leurs corps à peine séparés, mais le moment semblait suspendu, comme si le temps avait ralenti pour leur offrir cette parenthèse hors du monde.

Naia sentait son cœur battre à tout rompre. Elle était à la fois terrifiée et excité, mais surtout, elle était décidée. Ce moment, elle le voulait. Elle voulait le vivre pleinement, sans que la culpabilité ne vienne tout gâcher. C'était la première fois de sa vie qu'elle s'abandonnait à quelqu'un de cette manière, et malgré la peur, il y avait cette curiosité, cette envie irrépressible de se laisser aller à cette nouvelle expérience.

Edouard, debout près d'elle, la regardait intensément, son regard brillant d'un mélange de désir et d'adoration. Il ne pouvait plus se retenir. Naia était là, devant lui, si belle, si vulnérable. Elle était comme une œuvre d'art qu'il n'osait à peine toucher, de peur de la briser.

— Tu es sûre de vouloir ça, Naia ? murmura-t-il, sa voix rauque d'émotion.

Naia le fixa, ses yeux remplis d'un mélange de douceur et de détermination. Elle hocha la tête lentement, sans dire un mot. Elle était prête. Prête à laisser de côté la culpabilité, prête à vivre cet instant pleinement. Ses mains tremblantes se tendirent vers lui, caressant doucement son visage.

— Je n'ai jamais été aussi sûre de quelque chose, Edouard, répondit-elle dans un souffle.

Ses mots furent comme un signal. Le prince s'approcha d'elle, posant ses mains délicatement sur ses épaules, puis les laissant glisser le long de ses bras jusqu'à ses hanches. Il l'attira contre lui, et Naia se laissa envelopper dans cette étreinte, sentant la chaleur de son corps contre le sien. Ses lèvres cherchèrent les siennes, et lorsqu'elles se trouvèrent, le baiser qui suivit fut chargé d'une passion qu'ils ne pouvaient plus contenir.