Naia ferma la porte derrière Andrew, son esprit encore embrouillé par les paroles de ce dernier. Cet appartement, ce luxe inattendu, tout cela la dépassait. Elle traversa le salon avec une lenteur délibérée, comme si chaque pas la rapprochait un peu plus d'une réalité qu'elle n'avait jamais imaginée pour elle-même. Comment une danse, aussi belle et sincère soit-elle, pouvait-elle la propulser dans un tel monde de privilèges ?
En ouvrant la porte de la chambre principale, Naia fut frappée par la taille immense de l'espace. Un immense lit trônait au centre, recouvert de draps en satin ivoire. Mais c'est le dressing, à droite de la pièce, qui attira immédiatement son attention. Curieuse et hésitante, elle s'approcha et ouvrit la porte.
L'intérieur du dressing la laissa sans voix. Des rangées de vêtements, des robes somptueuses, des tenues de créateurs, des chaussures et accessoires en abondance. Tout était soigneusement organisé, parfaitement plié ou accroché, comme si cet espace avait été aménagé juste pour elle.
— Mais qu'est-ce que c'est ? murmura-t-elle, incrédule.
Elle parcourut les vêtements du bout des doigts, touchant les tissus luxueux, se demandant comment tout cela avait pu être arrangé à son attention. Elle n'avait jamais demandé à être traitée de cette manière. Elle était une simple danseuse, une fille de Huangaza, qui n'avait jamais rêvé de posséder de telles richesses.
Tandis qu'elle passait une main hésitante sur une robe d'un bleu profond, elle entendit la porte derrière elle s'ouvrir doucement. Elle se retourna vivement, légèrement alarmée, pour voir une femme d'une cinquantaine d'années, portant un uniforme discret, se tenir dans l'encadrement.
— Je suis désolée si je vous ai effrayée, Mademoiselle Ajabu, dit-elle avec un sourire apaisant. Je suis Mary, l'ancienne nourrice du prince Edouard. Désormais, je suis ici pour m'occuper de vous pendant votre séjour.
Naia cligna des yeux, essayant de comprendre la situation.
— Vous êtes ici... pour moi ? demanda-t-elle, encore sous le choc de cette révélation.
Mary hocha la tête avec bienveillance.— Oui, Mademoiselle. Le prince a voulu que vous soyez bien entourée. Il sait combien ce nouveau monde peut être déroutant pour quelqu'un comme vous. Je suis là pour vous rendre la transition plus douce.
Naia se tourna de nouveau vers les vêtements, son esprit tournant à toute vitesse. La bienveillance de Mary n'effaçait pas ses inquiétudes.
— Je ne comprends pas... Je n'ai rien demandé de tout cela. Pourquoi moi ? Pourquoi ce luxe ?
Mary s'approcha doucement, plaçant une main rassurante sur son bras.
— Je comprends que cela puisse sembler démesuré. Mais le prince voit quelque chose en vous, quelque chose de spécial. Vous n'avez pas à vous en inquiéter. Concentrez-vous sur votre art, et laissez le reste suivre son cours. Vous avez mérité chaque instant de ce qui vous arrive.
Naia sentit une légère pression dans sa poitrine. Elle n'avait jamais demandé une telle attention, et maintenant elle se retrouvait au centre d'un monde qui ne semblait pas fait pour elle. Mais la gentillesse de Mary lui offrait un certain réconfort.
VOUS LISEZ
L'Interdit d'un Prince
RomanceLors d'une cérémonie officielle à Huangaza, le Prince Edouard est captivé par Naia Ajabu, une danseuse africaine de 20 ans. Bien qu'il soit marié et héritier de la couronne, il ne peut résister à l'envie de le revoir. Invitée en Écosse, Naia découvr...