Le lendemain du départ précipité d'Edouard pour rejoindre sa femme, Naia se trouvait seule dans l'appartement luxueux qu'il lui avait mis à disposition. Elle avait passé la matinée à réfléchir, à peser chaque instant de cette relation intense mais interdite. L'absence de nouvelles d'Edouard la plongeait dans une incertitude pesante.
Alors que la journée avançait, son téléphone vibra sur la table. Un message d'Edouard.
— "Naia, comment vas-tu ? Je suis désolé de ne pas avoir été là. J'ai dû régler des affaires urgentes."
Naia fixa l'écran pendant plusieurs minutes, incertaine de la manière dont elle devait répondre. Des affaires urgentes. Cela ne signifiait qu'une chose : il était avec sa femme, reprenant ses devoirs, sa vie familiale. Leur parenthèse s'était refermée, et elle savait que la réalité finirait par les rattraper.
Finalement, elle tapota sur son clavier, choisissant des mots simples mais lourds de sens.
— "Je vais bien, merci."
Elle savait que sa réponse manquait de chaleur, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un malaise grandissant. Chaque instant passé avec Edouard lui semblait désormais volé, une trahison envers elle-même et envers tout ce qu'elle avait toujours cru.
Le téléphone vibra à nouveau presque aussitôt.
— "Je suis désolé de ne pas être là, mais je te promets que cela ne durera pas. Bientôt nous pourrons nous revoir."
Naia sentit un pincement au cœur. Combien de temps allait-elle continuer à attendre dans l'ombre ? Elle s'était abandonnée à cette passion, mais à quel prix ? Elle respira profondément et tapa :
— "Peut-être qu'il serait mieux que nous arrêtions de nous voir."
Le silence qui suivit fut lourd, presque palpable. Elle se mordit la lèvre, guettant la réponse d'Edouard, sachant qu'elle venait de briser quelque chose. C'était un pas qu'elle avait hésité à franchir, mais elle savait que c'était la bonne décision.
Puis, comme prévu, un nouveau message arriva.
— "Arrêter ? Naia, tu ne peux pas décider ça maintenant. Ce n'est pas ce que je veux."
Elle posa son téléphone, fixant le vide. Edouard essayait de la retenir, mais elle ne pouvait plus ignorer la réalité. Il était marié, père de famille, et cette relation la poussait à remettre en question tout ce qu'elle croyait être juste.
Le téléphone vibra de nouveau, l'écran s'illuminant.
— "Cela ne prendra pas longtemps. Nous avons encore tant de choses à vivre ensemble."
Chaque mot la blessait davantage. Elle ne pouvait pas continuer comme ça, être celle qui attend, celle qui vit dans l'ombre. La culpabilité la rongeait, et même si elle était tentée par ce qu'il lui promettait, elle savait que c'était impossible surtout qu il n avait meme pas le courage d evoquer sa femme. Elle resta silencieuse, refusant de répondre cette fois.
Le sentiment de solitude s'intensifiait au fur et à mesure que les heures passaient. Elle ne pouvait en parler à personne. Sa tante, qui l'avait élevée, aurait été dévastée de découvrir ce qu'elle vivait. Sa meilleure amie, Layla, l'aurait probablement jugée sévèrement. Naia était seule, piégée dans ses émotions, dans cette bulle d'incertitude.
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L'Interdit d'un Prince
RomanceLors d'une cérémonie officielle à Huangaza, le Prince Edouard est captivé par Naia Ajabu, une danseuse africaine de 20 ans. Bien qu'il soit marié et héritier de la couronne, il ne peut résister à l'envie de le revoir. Invitée en Écosse, Naia découvr...