❝ Les commencements ont des charmes inexprimables. ❞
— Molière⁂
Allongée sur une couverture, dans l'herbe, dans le fond de son jardin, au pied d'un arbre, Violet lisait tranquillement. Elle balançait ses jambes derrière elle tandis qu'elle faisait reposer sa tête sur ses poings fermés, ses coudes fermement plantés dans le sol, redressant son buste. Devant elle, un livre aussi épais qu'une brique était ouvert, un joli marque-page reposant à côté avec une assiette de biscuits, une carafe de jus de citrouille frais et un verre.
La jeune fille était parfaitement installée pour sa séance de lecture jusqu'à midi, ses romans posés en pile à côté d'elle. C'était là le déroulement de ses matinées depuis le début de l'été, et elle pensait que ce serait encore le cas pour celle d'aujourd'hui. Mais un hibou grand-duc se posa à côté d'elle, la dévisageant en penchant la tête sur le côté.
— Qu'est-ce que... marmonna-t-elle avant d'apercevoir le blason sur le cachet de cire. Ah, ma lettre de Poudlard.
Violet prit l'enveloppe et la posa à côté de son livre, laissant le volatile prendre son envol tandis qu'elle reprenait sa lecture, cherchant la phrase où elle s'était arrêtée du doigt.
⁂
Dans sa chambre, à l'abri des regards indiscrets de sa famille, Mary dansait sur les Pink Floyd, bougeant les lèvres devant son miroir pour faire comme si c'était elle qui chantait les paroles de la chanson qui passait actuellement dans les enceintes de son tourne-disque. C'était son rituel du matin : faire semblant de chanter pendant qu'un de ses vinyles tournait.
Quelque chose cogna contre la vitre de sa chambre, la faisant se figer. Elle tourna la tête en haussant un sourcil, diminuant le volume de son tourne-disque, comme si elle sentait que c'était quelque chose d'important. Lentement, elle s'approcha de ses rideaux et les ouvrit d'un coup, sursautant autant que le hibou qui se tenait sur le rebord de sa fenêtre.
— Oh, putain ! Qu'est-ce que... marmonna la jeune fille en fixant l'oiseau. T'es pas censé être nocturne, toi ?
Le moyen-duc pencha la tête sur le côté, battant des ailes, comme s'il l'avait... comprise. Ce qui était totalement absurde. Les oiseaux ne comprenaient pas réellement ce que disaient les êtres humains. N'est-ce pas ? Mary eut comme un doute tout à coup.
Le volatile déposa une enveloppe sur le rebord de la fenêtre avant de s'envoler, partant dans ce qui semblait être la direction du Nord. La jeune fille fronça les sourcils, ouvrant sa fenêtre pour attraper l'enveloppe où était notée son adresse et la fenêtre de sa chambre.
— Maman, y a un hibou qui m'a donné une lettre ! s'écria-t-elle en se précipitant hors de sa chambre pour aller voir sa génitrice.
⁂
Dire que Marlène n'était pas une fille libre serait mentir. Et cela pouvait parfois se montrer épuisant pour ses parents qui tentaient de lui faire miroiter la beauté de Poudlard pour qu'elle accepte l'idée que si, elle irait à Poudlard car après tout, elle n'avait pas le choix. Une place l'y attendait et elle ne pouvait pas l'éviter.
— Je n'irai pas, répéta la jeune fille en fixant sa lettre d'un regard mauvais.
— Mais pourquoi diable ne veux-tu pas y aller ? s'agaça sa mère en se massant les tempes.
— Je vais m'ennuyer. Je ne pourrai pas faire ce que je veux. Et je suis certaine que les gens de ma maison vont m'énerver pour que je rapporte des points afin qu'on puisse gagner cette stupide Coupe des Quatre Maisons.
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Maraudeurs | T.1 - Des rencontres qui changent une vie | Harry Potter
Fanfic[En pause jusque janvier 2025] Septembre 1971. Poudlard ouvre à nouveau ses portes pour la rentrée. Alice Fortescue et Frank Londubat font leur rentrée en quatrième année à Gryffondor. Emmeline Vance fait sa rentrée en troisième année à Serdaigle. J...