Maraudeurs | T.1 - Des rencontres qui changent une vie | Harry Potter

Chapitre XI | Premier petit-déjeuner

❝ Mais tout peut changer. Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie. ❞
— Étienne Daho

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— Personne ne me regarde, personne ne me parle avant dix heures, menaça Marlène en arrivant auprès des filles, à la table des Gryffondor.

Karis et Amy hochèrent la tête, compréhensives, tandis que Mary se permettait tout de même de lui faire un petit signe de la main en guise de salutation. Quant à Lily, cette dernière était concentrée sur l'emploi du temps que la professeure McGonagall avait distribué un peu plus tôt aux étudiants de la maison rouge et or.

La rousse but une gorgée de jus de citrouille en regardant l'emploi du temps pour savoir avec qui les Gryffondor partageraient les cours : Astronomie et Histoire de la magie étaient en commun pour toutes les maisons, Botanique et Défense contre les Forces du Mal étaient en commun avec les Serpentard, Métamorphose et Potions étaient en commun avec les Serdaigle, Sortilèges et Vol étaient donc en commun avec les Poufsouffle.

Lorsque Lily leva la tête, elle vit Remus et Peter entrer dans la Grande Salle avec les trois garçons qui partageaient leur dortoir, un air encore endormi sur le visage.

— Salut, Lupin. Salut, Pettigrow, fit la jeune fille lorsque Remus et Peter s'assirent près d'elle.

— Salut... répondirent les deux garçons en se frottant les yeux pour l'un, bâillant pour l'autre.

— Bien dormi ?

— On aurait mieux dormi si Black avait cessé de s'agiter dans son sommeil, pesta Peter en essayant de ne plus se frotter les yeux. Et si Potter n'avait pas commencé à ronfler.

— Au moins, on n'a pas à se plaindre d'Adowan, commenta Remus. Il est discret et n'envahit l'espace de personne. Et toi, avec les filles ?

— Oh, ben... Mary est adorable, vu qu'on vient toutes les deux du monde moldu, on va sans doute s'entraider. Karis et Amy ne sont pas dérangeantes non plus, personne n'a à se plaindre pour cette première nuit. Quant à Marlène... lâcha Lily en jetant un rapide coup d'œil à la blonde assise à côté de Sirius. Elle est... sympa ? Quand tu la laisses se réveiller tranquillement le matin, visiblement.

Marlène lui lança un regard sombre par dessus son bol de chocolat chaud et ses toasts beurrés. La rousse leva les yeux au ciel avant de secouer la tête et de se reconcentrer sur les deux garçons qui étaient en train de se servir - Remus mit d'ailleurs une telle quantité de lard dans son assiette que Peter haussa un sourcil, se demandant comment c'était possible de manger autant de viande.

Un peu plus loin, Karis et Amy discutaient entre elles tandis que Mary posait plusieurs questions à Alice, Sacha, Frank et d'autres quatrième année de la maison ; tous se firent un plaisir de lui répondre, notamment en ce qui concernait la cartographie du château afin qu'elle puisse se rendre à son premier cours de la journée.

Encore plus loin, James mangeait une crêpe au sucre en écrivant une lettre à l'intention de ses parents, essayant de ne pas faire baver l'encre ou de renverser les plats posés sur la table. En face de lui, Sirius regardait dans le vide en mâchant lentement avant d'avaler ses céréales.

Le noiraud leva la tête et jeta un regard à la table se trouvant à l'opposé, de l'autre côté de la Grande Salle. De là où il était, il apercevait la chevelure blonde de sa cousine qui déjeunait en compagnie du fils Malfoy. Sirius soupira et regarda l'écusson sur sa robe et les couleurs de sa cravate : Gryffondor. Pas Serpentard. Ça ne serait jamais Serpentard. Jamais du vert et argent. Il n'était pas comme tous les Black, il n'avait pas été réparti dans la maison des Serpents, la maison des dirigeants, des nobles et des rusés. Pourquoi ? Cette question l'obsédait. Pourquoi était-il Lion et non Serpent ? Pourquoi ? Il ne cessait de se répéter ce mot interrogatif en boucle, dans sa tête.

Sirius releva la tête en voyant Narcissa terminer son petit-déjeuner et se lever, probablement pour quitter la Grande Salle afin de se rendre à son premier cours. Il se dépêcha d'avaler d'une traite le lait qui restait dans son bol et les derniers céréales qui y flottaient. Puis il se leva précipitamment de la table des rouge et or pour suivre sa cousine, manquant de foncer dans un groupe de Poufsouffle.

— Eh ! protesta l'un des Poufsouffle. Tu pourrais faire attention, non ?

— Laisse tomber, Ben... soupira un autre. Il est déjà loin et Chourave est en train de distribuer les emplois du temps.

Benjamin se tourna vers Samuel, prêt à protester, mais finit par lâcher un soupir résigné et suivit ses camarades. Abigail discutait avec Hildegarde et Oliver, tandis que Violet regardait la cravate de Briar.

— Ta cravate est mal nouée, commenta-t-elle.

Briar baissa les yeux vers sa cravate et ronchonna en refaisant le nœud tandis que Liam, Henry et Noah lâchaient soit un rire, soit faisaient un sourire amusé. Voyant qu'elle continuait de rater son nœud de cravate, Noah s'approcha d'elle pour le lui faire en souriant. Après ça, ils purent tous s'installer à la table des jaune et noir sans être dérangés davantage par l'un ou l'autre élève.

La professeure Chourave s'approcha d'eux en souriant et leur distribua les emplois du temps tandis que le Moine Gras venait les saluer chaleureusement et leur souhaiter une bonne journée.

— Bonjour, jeunes gens, sourit la professeure. Je suis Pomona Chourave, directrice de la maison Poufsouffle et professeure de Botanique. Voici vos emplois du temps : travaillez bien et ne soyez pas en retard surtout. Par ailleurs, le Moine Gras s'est gentiment proposé de vous guider jusqu'à vos salles de classe pour ce premier jour afin d'éviter que vous ne vous perdiez dans le château. On se reverra en Botanique !

Une fois la directrice de maison repartie distribuer les emplois du temps à un groupe de cinquième année - ces derniers grimacèrent lorsqu'elle leur rappela de déjà penser aux révisions pour les BUSE et à ce qu'ils souhaitaient faire après Poudlard -, les première année purent commencer à petit-déjeuner en toute tranquillité.

— A tout à l'heure, fit le Moine Gras avant d'aller saluer la Dame Grise qui venait d'entrer dans la Grande Salle en discutant avec quelques première année de Serdaigle.