Maraudeurs | T.1 - Des rencontres qui changent une vie | Harry Potter

Chapitre X | Bienvenue à Poufsouffle

❝ Loyauté. Patience. Gentillesse. Sincérité. Tolérance. Persévérance. Amour de la nature. Modestie. Justice. Fair-play. Travail acharné. ❞
— Qualités d'un Poufsouffle

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A la table professorale, l'homme assis au centre se leva. Il avait une longue barbe blanche, seule témointe du temps qui avait passé depuis les années de jeunesse du vieil homme. Ce dernier ouvrit les bras, comme pour accueillir chaleureusement les élèves avant le banquet.

— Bienvenue, dit-il. Bienvenue à tous pour cette nouvelle année à Poudlard. Avant que le banquet ne commence, je voudrais vous dire quelques mots. Les voici : Nigaud ! Grasdouble ! Bizarre ! Pinçon ! Je vous remercie !

La joue appuyée contre sa main, Violet observait l'homme avec indifférence tandis que ses camarades Poufsouffle de première année se demandaient s'il fallait rire ou non.

— Il est un peu fou, non ? commenta Noah avant de repousser une mèche de cheveux qui lui tombait dans les yeux.

— Tout le monde l'est un peu, philosopha Benjamin.

— Qui veut des carottes râpées ? intervint Briar avec un sourire, tenant le plat de carottes râpées dans ses mains.

Ses camarades de première année tournèrent la tête vers elle, se demandant par quel moyen elle avait trouvé des carottes râpées, avant de remarquer que les plats de la table étaient à présent remplis de nourriture : frites, pommes de terre, salades de pâtes, tourtes, pâtes, sauces onctueuses, côtelettes de porc ou d'agneau, saucisses, steaks, lard, légumes divers de saison, compote de pommes, ketchup, diverses sauces onctueuses. Et, bizarrement, des bonbons au citron - Violet vit Hildegarde en glisser discrètement dans sa poche.

— Je vois que vous avez un bel appétit, s'amusa un fantôme en souriant, passant près d'Oliver et Samuel qui avaient rempli leurs assiettes avec abondance.

— Vous êtes..? demanda gentiment Liam après avoir avalé sa bouchée.

— Le Moine Gras pour vous servir. Je suis le fantôme de la maison de cette chère Helga Poufsouffle. Une bien belle maison si vous voulez mon avis.

— Et vous dites ça en toute objectivité bien sûr, rit Abigail.

Le Moine Gras lui fit un clin d'œil avant de continuer son petit tour de table pour aller bavarder avec l'un ou l'autre étudiant, principalement les dernière année qui quitteraient Poudlard après leurs ASPIC. Le fantôme des Blaireaux adorait parler avec les étudiants de sa maison et tous prenaient plaisir à converser avec lui dès qu'ils en avaient le temps.

Quand le repas fut terminé et que la nourriture eut disparue des plats dorés, le même homme se leva en souriant, lissant sa barbe avec sa main dans un geste machinal.

— La professeure McGonagall m'a fait remarqué que je ne m'étais pas présenté. Mille excuses à nos première année ! Je suis Albus Dumbledore, directeur de Poudlard. Avant que les première année ne soient accompagnés dans les dortoirs par les Préfets, je voudrais dire quelques mots sur le règlement intérieur de l'école. Les première année doivent savoir qu'il est interdit à tous les élèves sans exception de pénétrer dans la forêt qui entoure l'école. Mr Rusard, notre dévoué concierge, m'a demandé de rappeler qu'il était interdit de faire des tours de magie dans les couloirs. La sélection des joueurs de Quidditch se fera au cours de la deuxième semaine, les intéressés devront prendre contact avec Madame Bibine. Petite précision : ces sélections ne sont pas ouvertes aux première année.

— Probablement parce qu'on ne sait pas encore voler sur un balai, devina Henry.

— Et maintenant, avant d'aller nous coucher, chantons tous ensemble l'hymne de l'école ! s'écria Dumbledore.

Le sourire de tous les professeurs se figea soudainement. Dumbledore ne s'en préoccupa pas et donna un petit coup de baguette. Il s'en échappa un long ruban d'or qui s'éleva au-dessus des tables en se tortillant afin de former les paroles de la chanson.

— Chacun chantera sur son air préféré !

  Poudlard, Poudlard, Pou du Lard du Poudlard,
  Apprends-nous ce qu'il faut savoir,
  Que l'on soit jeune ou vieux ou chauve
  Ou qu'on ait les jambes en guimauve,
  On veut avoir la tête bien pleine
  Jusqu'à en avoir la migraine
  Car pour l'instant c'est du jus d'âne,
  Qui mijote dans nos crânes,
  Oblige-nous à étudier,
  Répète-nous c'qu'on a oublié,
  Fais de ton mieux, qu'on se surpasse
  Jusqu'à ce que nos cerveaux crient grâce.

Tout le monde termina la chanson à des instants différents. Quelques Gryffondor terminèrent en dernier, Dumbledore marquant la cadence avec sa baguette avant d'applaudir lorsque les garçons eurent terminé.

— Ah, la musique, dit-il en s'essuyant les yeux. Elle est plus magique que tout ce que nous pourrons jamais faire dans cette école. Et maintenant, au lit. Allez, tout le monde dehors.

— Suivez-nous, les première année, firent les deux Préfets des Blaireaux en souriant, attendant que les plus jeunes les rejoignent pour quitter la Grande Salle en même temps que les élèves de Serpentard.

Les deux maisons firent un bout de chemin ensemble, les Préfets discutant devant avant que les jaune et noir ne quittent les vert et argent au détour d'un couloir. Aux odeurs qui flottaient dans l'air, les plus jeunes comprirent qu'ils n'étaient pas loin des cuisines - "Pratique si on a faim" commenta quelqu'un en riant doucement. Ils passèrent devant un tableau représentant une corbeille de fruits et s'enfoncèrent dans le couloir jusqu'à arriver devant plusieurs tonneaux. La Préfète s'avança en souriant et chercha le deuxième tonneau de la deuxième rangée en partant du bas pour en tapoter la surface sur l'air de Helga Poufsouffle.

Le passage s'ouvrit sur une petite montée en pente douce qui dévoilait la salle commune. Cette dernière était en rondeur, comme pour rappeler une tanière, avec une cheminée surmontée du portrait de la fondatrice, qui salua les première année en levant sa coupe, un sourire bienveillant aux lèvres. Les tables et les chaises étaient en bois poli, dont la teinte faisait penser à du miel. De nombreux fauteuils et poufs, aux couleurs de la maison, étaient dispersés dans la salle commune. Sur les nombreuses étagères et commodes, des plantes apportées par la directrice de la maison s'épanouissaient tranquillement. Des fenêtres rondes donnaient vue sur le parc. Un peu plus loin, deux grandes portes rondes en bois poli donnaient sur les chemins, creusés dans le sol, menant aux dortoirs des filles et des garçons.

— En espérant que vous apprécierez vos sept années d'étude, on vous souhaite une bonne nuit, firent les deux Préfets des jaune et noir avec un sourire agréable aux lèvres.