Chapitre 13: Dans les toilettes des filles

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Les couloirs de Poudlard résonnaient des échos des pas pressés des professeurs et des murmures inquiets des tableaux. Une tension palpable flottait dans l'air. Après avoir vérifié que la Pierre Philosophale était en sécurité, je me dirigeais rapidement vers la zone où le troll avait été aperçu pour la dernière fois. Mon esprit était ailleurs, préoccupé par une seule pensée : Elizabeth. Où était-elle ?

Juste à ce moment-là, je croisai McGonagall qui courait dans ma direction, le visage fermé.

« Le troll a été vu dans les toilettes des filles, » annonça-t-elle avec une voix tendue.

Mon cœur manqua un battement. Les toilettes des filles. Est-ce que Elizabeth s'y était-elle réfugiée plus tôt ? Je ne perdis pas de temps et emboîtai le pas de McGonagall. Mon esprit bouillonnait d'angoisse. Si quelque chose était arrivé à Elizabeth... Non, je ne pouvais pas penser à cela maintenant.

Quand nous arrivâmes sur les lieux, la scène qui s'offrit à mes yeux me prit de court. Elizabeth, Harry, Ron, et Hermione se tenaient au milieu de la pièce, face au corps inerte du troll, étendu sur le sol. Leurs vêtements étaient déchirés, leurs visages marqués par la peur et la sueur.

Mon regard se fixa immédiatement sur Elizabeth. Elle était en pleurs, tremblante. Mon instinct me poussa à m'approcher d'elle, à vérifier si elle allait bien.

« Est-ce que vous allez bien ? » demandai-je, plus doucement que je ne l'aurais voulu. Mes yeux cherchaient une trace de blessure, quelque chose qui aurait pu indiquer qu'elle était en danger.

Elle leva les yeux vers moi, et je vis dans son regard une froideur que je n'avais jamais vue auparavant. Ses larmes continuaient de couler, mais son visage était fermé, hostile.

« Comme si vous vous en souciez, » répondit-elle d'une voix glaciale, ses mots percutants. Elle me fixait, la colère toujours présente dans ses yeux. C'était la première fois que nous nous faisions face depuis ma décision de lever la punition de Pansy, et je savais que cela la rongeait encore.

Le poids de ses mots me frappa. Je devais maintenir ma façade, mais cela ne fit qu'amplifier ma frustration. Mon visage se durcit.

« Cinquante points en moins pour Gryffondor pour insolence, » lâchai-je froidement. Je ne pouvais pas me permettre de montrer la moindre faiblesse. Pas maintenant. Pas devant les autres professeurs, et surtout pas devant McGonagall.

Mais à cet instant, McGonagall intervint, ses sourcils froncés de désapprobation.

« Cinquante points pour bravoure et courage, » répliqua-t-elle, défiant ouvertement ma décision. « Ce qu'ils ont fait ce soir, Rogue, c'est un acte de courage exceptionnel. »

Je me forçai à garder le silence. McGonagall avait raison, même si je ne pouvais l'admettre. J'étais partagé entre la satisfaction de savoir Elizabeth en sécurité et l'agacement que je ressentais à l'idée de cette confrontation publique.

Soudain, Dumbledore arriva, comme toujours calme et imposant malgré la situation. Il observa les enfants, puis tourna son regard vers moi et McGonagall. Son expression était paisible, presque apaisante.

« Allons, allons, » dit-il doucement, levant la main. « Il est évident que nous avons tous fait face à une situation particulièrement stressante ce soir. Laissons ces jeunes retourner à leurs dortoirs, et nous discuterons de ce qui s'est passé plus tard. »

Je jetai un dernier regard à Elizabeth, toujours figée dans sa colère, puis je me détournai. Mon devoir était de la protéger, mais à quel prix ? La distance entre nous devenait de plus en plus grande, et malgré moi, je sentais que ce fossé ne faisait que s'agrandir.

Elizabeth Prince, la fille caché de Severus RogueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant