Elizabeth Prince, la fille caché de Severus Rogue

Chapitre 29 : Sous la trappe du 3éme étage

Tard dans la nuit déterminés à empêcher Rogue de mettre la main sur la Pierre, Les quatres amies quittèrent la salle commune sous la cape d'invisibilité de Harry, descendant les couloirs déserts de Poudlard.

Au 3eme étage Ils passèrent les pièges mis en place pour protéger la Pierre : Touffu le chien à trois têtes était déjà endormie, puis se débattirent avec des plantes ensorcelées, Hermione et Elisabeth se révélairent d'une aide précieuse grâce à leurs connaissances en sortilèges de défense. Mais lorsqu'ils atteignirent l'épreuve d'échecs géants, les choses se compliquèrent.  La partie se déroulait avec une tension insoutenable. Sous les directives de Ron, chacun occupait une pièce sur l'échiquier, avançant au gré des stratégies désespérées. Mais soudain, Elizabeth, jouant la dame, se retrouva face au fou noir qui la percuta violemment, la projetant au sol avec une douleur fulgurante dans la jambe, elle fut grièvement blessé dans l'impact.. Elle serra les dents esseyant de se relever, mais à peine avait-elle bougé qu'une tour noire heurta Ron de plein fouet, le laissant allongé, pâle et souffrant.

— Continuez... sauvez la pierre, murmura-t-il à Harry, dans un souffle.

Hermione et Harry échangèrent un regard de détresse, mais ils savaient qu'ils devaient avancer. Serrant les poings, ils laissèrent leurs amis blessés et se précipitèrent vers l'épreuve suivante, une détermination farouche au fond des yeux.

Incapable de continuer, Elisabeth s'effondra.Soudain, une silhouette sombre apparut derrière eux. Rogue. La vue de sa silhouette dans les ténèbres donna un frisson à Elisabeth. Pour elle, à cet instant, il semblait être leur pire ennemi.  Mais contre toute attente, Rogue ne les attaqua pas. Au contraire, il attrapa Elisabeth, la soulevant avec soin malgré ses blessures. Son visage était fermé, mais dans ses gestes, il n'y avait ni mépris ni menace, seulement de l'urgence. Puis Elizabeth ferma les yeux perdit connaissance.

Rogue se précipitait dans les couloirs sombres de Poudlard, Élisabeth dans ses bras. Son visage d'habitude impassible était déformé par une angoisse qu'il n'avait plus ressentie depuis des années. Elle était là, contre lui, inerte, sa respiration faible. Il pouvait sentir son cœur battre, mais à peine. L'horreur de la situation l'envahissait à chaque pas qu'il faisait en direction de l'infirmerie. 

Sa tête bourdonnait de pensées incontrôlables, de regrets et de peurs. Pourquoi l'avait-il laissée s'engager dans cette folle aventure ? Pourquoi n'avait-il pas su la protéger plus tôt ? Il avait été si aveugle, si concentré sur ses propres tourments. Et maintenant, elle était là, entre la vie et la mort.

Les battements de son cœur s'accéléraient à chaque seconde, alors qu'il franchissait les derniers mètres avant l'infirmerie. Il entra précipitamment, attirant l'attention de Madame Pomfresh et de McGonagall, qui discutaient à voix basse près d'un lit. Le claquement soudain de la porte les fit sursauter, mais ce n'est que lorsqu'elles virent Rogue avec Élisabeth dans ses bras qu'elles réalisèrent l'urgence.

McGonagall resta figée un instant. Elle n'avait jamais vu Rogue ainsi, son visage marqué par une terreur palpable, les yeux brillants de panique. Sa fille. C'était là, sous ses yeux, comme une révélation brutale. Les traits d'Élisabeth, si délicats, ressemblaient à ceux de Severus, mais cela n'avait jamais été aussi clair qu'à cet instant précis, alors qu'il la portait avec un mélange de tendresse et de désespoir.

— « Poppy, elle... faites quelque chose ! » lança Rogue, la voix brisée, presque suppliant. Ce ton, si inhabituel pour lui, fit frissonner les deux femmes.

Madame Pomfresh accourut immédiatement, prenant Élisabeth des bras de Rogue pour l'allonger sur un lit. Elle commença à examiner ses blessures, son visage professionnel mais tendu.

— « Qu'est-il arrivé ? » demanda McGonagall, la voix tremblante, alors que Rogue restait debout, le regard fixé sur le corps fragile de sa fille.

Il prit une grande inspiration, tentant de reprendre contenance.

— « Ils ont essayé de stopper... Quirrell. Ils sont passés à travers tous les pièges, mais... je suis arrivé trop tard. Potter est allé plus loin. Élisabeth et les autres ont été blessés... » Sa voix s'étrangla, incapable de prononcer plus.

McGonagall regarda Rogue avec une expression de surprise et de compassion. C'était la première fois qu'elle le voyait aussi vulnérable, aussi humain. Sa voix se radoucit.

— « Severus... » commença-t-elle doucement, comme pour le réconforter, mais il secoua la tête, repoussant toute tentative de consolation.

— « Non... » dit-il en chuchotant, ses yeux remplis de culpabilité. « Je n'ai pas su la protéger. »

Il détourna le regard, incapable de soutenir celui de McGonagall, qui, pour la première fois, comprenait pleinement ce lien secret qu'il avait tenté de cacher pendant si longtemps. La souffrance dans ses yeux était insupportable à regarder.

Madame Pomfresh, quant à elle, continuait à travailler, utilisant toutes ses compétences pour soigner Élisabeth. Elle murmura enfin :

— « Elle va s'en sortir, Severus. Elle a de graves contusions, mais elle survivra. »

Ces mots, pourtant réconfortants, ne semblaient pas apaiser l'angoisse de Rogue. Il resta là, figé, incapable de bouger, de penser. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était regarder Élisabeth respirer faiblement, espérant qu'elle se réveille bientôt.

McGonagall, debout à côté de lui, posa une main réconfortante sur son bras. Elle savait maintenant. Elle ne poserait pas de questions, pas encore. Mais cette vérité, qu'elle avait devinée à travers cette année d'observation, se révélait maintenant de façon éclatante.

— « Elle vous ressemble tant, Severus... » murmura-t-elle doucement, et il ferma les yeux, luttant contre l'émotion qui menaçait de le submerger.

Le silence retomba dans l'infirmerie, seulement interrompu par le souffle régulier d'Élisabeth et les mouvements rapides et précis de Madame Pomfresh.