Chapitre 5 : Un président pas comme les autres

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Elyo

La plaque d'eczéma qui est sorti sur l'une de mes tempes commence à me démanger, plongée dans mes papiers, je laisse ma main se faufiler vers celle-ci et la gratte légèrement afin d'apaiser l'inflammation. Les onguents concoctés par Maria ont perdu leur efficacité ; aucune crème n'apaise mes éruptions cutanées, qui se manifestent sous forme de plaques d'eczéma à divers endroits de mon corps.

Je suis épuisé...

Toute la pression que je ressens depuis quelques semaines pèse de plus en plus sur mes épaules, j'ai souvent cette impression que je vais me noyer. J'étouffe... Je suffoque face à cette vie qui m'a été imposée.

Comment mon père a-t-il réussi à supporter toute cette pression ?

Depuis ma prise de pouvoir, j'ai eu plusieurs mail de menace de la part de quelque président qui trouve ça dégueulasse qu'une tapette comme moi puisse diriger tous les chapitres des Dark Angel et refuse de communiquer avec nous. Stiles m'aide a trouvé une solution face à cette petite vague de révolte homophobe, pendant que mon père me donne son soutient a 100 %. Je dois d'ailleurs bientôt rejoindre mon sergent d'arme, Milo et Rhys, l'un des deux nouveaux prospects pour partir rendre visite à l'un des chapitres qui coupent toute communication avec le chapitre mère.

La sonnerie de mon téléphone m'indique que je viens de recevoir un message.

Stiles:

Prez, avant de partir pour Salt Lake City.

Je dois te parler, tu es dispo...

Je réponds vite à son message puis je commence à nouveau de gratter la plaque d'eczéma présente sur mon visage, ma jambe tressaute en même temps que mon rythme cardiaque s'accélère à cause du stress que je ressens depuis quelques jours.

Tu es un mauvais président...

Putain, la ferme... Je ne veux plus t'entendre.

Une tafiolle comme toi n'est pas digne d'être un Dark Angel.

Je secoue ma tête, mes mains s'agrippent à mes cheveux et tirent de toutes mes forces jusqu'à m'en arracher une petite poignée. Je ravale ce douloureux sanglot qui me brûle la gorge. Je ne vais pas y arriver... Je suis trop faible...

Tu n'es qu'une sombre petite merde...

Non...

J'aimerai tellement que cette voix ferme sa putain de gueule pour que je puisse enfin me sentir mieux. Je suis fatigué de l'avoir toujours dans ma tête, je veux qu'elle parte.

Enfermé dans cette prison qu'est ma tête, je n'entends pas la porte de mon bureau s'ouvrir derrière mon sergent d'arme. Je plonge mon regard dans le sien, me prenant de plein fouet la froideur de son regard. Il me salue silencieusement et s'assoit face à moi.

— Tu voulais me voir avant notre départ. le questionné-je, ma voix encore enrouée par le stress.

— Oui, j'aimerais te parler d'un projet que je souhaite mettre en place dans notre chapitre.

— Tu sais que normalement, c'est pendant une messe que tu dois le soumettre et non en privé dans mon bureau.

— Je sais, mais mon projet a un lien avec Lili.

La ça m'intéresse...

Je m'affaisse légèrement dans mon fauteuil et patiente patiemment qu'il développe ce qu'il veut faire.

— Après son sauvetage, je suis resté en contact avec l'agent du FBI qui est chargé de l'enquête sur l'immense trafic dont ce fils de pute dirigeait une infime partie. Ils ont besoin d'un peu plus de ressources pour retrouver les enfants qui ont été enlevés et vendus.

Red Line. Tome 3 :Dans la tête d'ElyoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant