Chapitre 10
Comme avant (ou presque)
9 mai 2024
Jour 1
Quand Bastien me rejoint dans la salle de bain, il me trouve assise sur le bord de la baignoire, regardant mes pieds. J'ai tellement honte de ce qu'il vient de se passer ! Honte de m'être laissée faire, de l'avoir observé, de l'avoir désiré. S'il revient dessus, je nierai avoir ressenti quoi que ce soit.
J'ai finalement enfilé le string et la nuisette qu'il m'avait préparés, me disant que je serai toujours plus couverte qu'avec ma petite culotte.
- Lève-toi Coline, demande-t-il gentiment, je veux voir comment te va cette tenue.
Quelques secondes s'écoulent avant que je ne me décide à me mettre debout, lentement, les yeux toujours rivés au sol. Sans le voir, je sais que Bastien me contemple, ou plutôt me reluque. Je sens son regard insistant sur mon corps. Il s'approche de moi et me prend dans ses bras. Surprise par ce geste tendre, je me raidis. Le visage contre son torse, il me caresse les cheveux comme pour me consoler.
- Tu es encore plus sexy que dans le plus chaud de mes fantasmes, me murmure-t-il.
Sans un mot supplémentaire, nous restons dans cette position encore de longues minutes. Je me détends, bercée par les battements réguliers de son cœur, la chaleur de sa peau, et son odeur familière.
Bastien finit par rompre le silence :
- Allez, il faut qu'on y aille. Les mecs doivent nous attendre depuis un moment déjà.
Les mecs ? Quels mecs ? Je lève enfin la tête vers lui, sourcils froncés.
- Ne t'inquiète pas, tu les connais bien...
- Je ne sors pas d'ici à moitié à poil Bastien.
- Tu feras partie des plus couvertes, ne t'inquiète pas, me répète-t-il.
Je fais "non" de la tête, l'implore du regard de changer d'avis. Il prend mon visage dans ses mains et dépose un petit baiser sur mes lèvres qui ne lui rendent pas, avant de glisser ses doigts entre les miens.
- Je ne veux pas m'énerver contre toi, ajoute-t-il, alors viens. Tu n'as rien à craindre tant que tu es avec moi et que tu fais ce que je te demande.
Je finis par céder et le suis. Nous traversons la chambre et le couloir pour nous rendre dans le grand salon que j'ai aperçu en tentant de fuir. Des cris, des applaudissements et des sifflements nous accueillent.
- Voilà, ça c'est des nichons ! s'exclame FX.
À ces mots, je les cache derrière mon bras. Je n'ai jamais compris cette fixette que font les hommes sur mes seins. D'accord, ils sont gros. Selon les marques de soutien-gorge, je suis entre le bonnet D et le bonnet E. Ils semblent d'autant plus gros que ma taille est fine. Mais pour moi, gros ne signifie pas beau. J'ai toujours trouvé tellement plus mignonnes les femmes aux petits seins.
Comme Clémence, justement assise sur le canapé à côté de Lucas. Je la trouve bien plus sexy que moi avec sa petite poitrine, ses hanches larges et ses fesses bombées. Elle se lève et vient m'enlacer. Je ne peux me retenir de pleurer dans ses bras. Ce n'est pas la joie de la revoir après dix ans qui me met dans cet état, mais plutôt la peine de la savoir ici.
Clémence m'embrasse sur la joue en me chuchotant que tout va bien se passer, et retourne s'asseoir à côté de Lucas. Elle est seulement vêtue d'un tanga qui met en valeur ses formes voluptueuses. Sur le même canapé, je reconnais Adam qui entoure de son bras les épaules de Mélanie, son amoureuse au collège, elle ne porte qu'une culotte. Seul sur un large fauteuil, FX m'observe d'un œil malsain, un rictus malaisant accroché aux lèvres.
Bastien me tient toujours la main. Il me guide jusqu'à un petit canapé en face de FX sur lequel nous nous asseyons. Deux femmes sortent de la cuisine séparée du salon par une verrière. Je reconnais Stacey mais pas celle qui l'accompagne. Elles posent des pizzas fumantes sur la table basse avant de s'asseoir sur les accoudoirs du fauteuil de FX.
- Je te présente Lydia, me dit FX. Je l'ai épousée il y a quatre ans, elle ne parle pas français. Pas besoin de te présenter Stacey...
Les deux jeunes femmes me sourient. Elles semblent tout droit sorties d'un film pour adultes ou d'un magazine Playboy avec leurs sous-vêtements affriolants, leurs bas, leur porte-jarretelles et leurs jambes à n'en plus finir.
- Vous voulez bien servir un mojito à Coline mes poupées ? leur demande FX. Tu veux quoi Baba ?
- Cuba libre, comme d'habitude.
Je le reconnais bien là, ses goûts n'ont pas changé. Nous appelions Bastien "Baba au rhum" en soirée tant il aimait cet alcool.
L'odeur des pizzas me rappelle que je n'ai rien avalé depuis vingt-quatre heures. Bastien entend mon ventre gargouiller, attrape deux parts et m'en tend une. En mangeant et buvant, j'observe silencieusement les comportements de chacun. Les hommes plaisantent entre eux en tripotant plus ou moins les femmes à leurs côtés qui se laissent faire. Hormis le fait que nous soyons tous en sous-vêtements, j'ai l'impression d'être retournée plus de dix ans en arrière. Mêmes amis, mêmes blagues, mêmes couples. C'est très perturbant.
Je sors du silence pour casser cette ambiance bon enfant qui me semble totalement inopportune en m'adressant à Clémence, Mélanie et Stacey.
- Et sinon, vous aussi on vous a droguées et séquestrées pour vous retenir ici contre votre gré ?
Elles baissent les yeux, visiblement gênées par ma question.
- Tu vois, j'avais raison. Tant qu'elle n'aura pas été punie, elle ouvrira sa grande gueule, dit FX à Bastien.
Sentant la tension dans l'air, Lucas me répond :
- Ça dépend des cas en fait... FX était marié à Lydia, elle était d'accord pour venir ici.
- Mais pas Stacey ? je rétorque.
- Non, c'est vrai. Pas Stacey, admet-il. Avec Clémence, nous étions ensemble depuis des années mais... elle a décidé de me plaquer et j'ai pas supporté...
- Alors tu lui a volé sa liberté. T'es fier de toi ? je demande avec arrogance.
- Sur un autre ton Coline ! gronde FX.
- Et Mélanie, je ne l'avais pas revue depuis des années, continue Adam, mais je n'ai jamais pu l'oublier...
- Tu sais, je n'étais pas d'accord au début, le coupe Mélanie, mais finalement je me plais bien ici. Adam est très attentionné avec moi et on s'amuse bien. Plus besoin de travailler, de craindre les fins de mois. Finie la routine ennuyeuse. Juste s'amuser. Tu verras, tu vas vite t'y faire...
- Plutôt crever !
Le visage de FX se crispe, il me fixe d'un œil mauvais.
- Tu vas finir sur la banquette si tu continues comme ça... me menace-t-il.
Je me tourne vers Bastien et l'interroge du regard.
- La banquette, c'est une invention de FX... commence Bastien en pointant du menton une table en cuir contre le mur.
- C'est une table d'examen avec des attache-poignets, ajoute FX. À plat ventre, les mains attachées et les fesses en l'air pour qu'on puisse s'amuser à tour de rôle. C'est une des punitions qui t'attend.
- Pas obligé... me rassure Lucas. Il n'y a que Stacey qui y est passée et personne à part toi n'a voulu lui faire quoi que ce soit... dit-il à FX.
Je ne suis pas étonnée. FX me semblait bien être le plus tordu des pervers de cette pièce.
- Parce que Clémence et Mélanie ont eu l'intelligence de comprendre qu'elles doivent la fermer et obéir, se justifie FX. Mais Coline, comme Stacey, est trop stupide pour être docile.
Je le mitraille du regard et m'imagine le gifler. Pire même, j'aimerais l'attacher à sa "banquette" et lui enfoncer dans le cul tout ce qu'il me passe sous la main, histoire de lui faire subir les horreurs qu'il s'est permis d'infliger à Stacey.
Comme s'il entendait mes pensées, FX ricane en me fixant, avant de claquer des doigts et de pointer son caleçon avec son index. Dans la seconde qui suit, Stacey s'agenouille devant lui, libère son sexe en érection et lui fait une fellation.
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Souvenirs enchaînés
HorrorRien n'est plus dangereux qu'un homme dont la passion s'est muée en obsession. Quand Coline le comprendra, il sera déjà trop tard.🔞⚠️ C'est lors d'une soirée de retrouvailles avec d'anciens amis du lycée, dix ans après le bac, que sa vie bascule. C...