Réincarnée

Chapitre 11

Le visage de Cassien, arbore une expression de colère intense. Les sourcils froncés jettent une ombre sur des yeux étincelants de fureur, tandis que ses lèvres, sont maintenant crispées dans une moue sévère. Sa posture dégage une énergie électrique, chaque pas résonnant comme un grondement sourd. Les épaules tendues trahissent la tension qui couve en lui. Ses mains, autrefois décontractées, se sont maintenant crispées en poings fermes, prêtes à frapper. La tension dans l'air devient presque palpable à mesure qu'il avance, une force implacable prête à se déchaîner.

— Tu vas bien, rouquine, ou tu veux que je sépare sa tête de son corps ?

Ses mots sont tranchants comme sa lame, une menace à peine voilée. Sa voix est un grondement sombre, chargé de promesses mortelles. Je me redresse lentement, avant de lui répondre :

— Si tu étais arrivé un peu plus tôt, ça m'aurait évité tous ces efforts. Mais oui, je vais bien.

Les mots piquent l'orgueil de Cassien, un éclat de colère passant dans ses yeux sombres. Il m'observe avec une intensité brûlante, les muscles de sa mâchoire se contractant imperceptiblement.

— Tu crois donc que j'aurais dû arriver plus tôt...

Je redresse le menton avec une fierté farouche.

— Légèrement...

Je dois admettre que je voulais le taquiner un peu, et je dois avouer que son expression me donne une envie irrépressible de rire, mais je me contiens.

Cassien se détourne de moi en arborant un léger sourire en coin, son regard se reportant vers la Montagne. Un frisson parcourt mon corps lorsqu'il passe à côté de moi, une proximité soudaine qui fait naître une multitude de...sensations. Son passage est presque tangible, un effleurement de chaleur qui fait battre mon cœur un peu plus fort. Je sens son aura puissante, l'odeur de cuir et de métal qui lui est propre, une empreinte indéniable de sa présence.

Il éveille en moi des émotions contradictoires. Son charisme brut, me laisse à la fois troublée et attirée. Alors que je regarde son dos musclé s'éloigner, je ne peux m'empêcher de ressentir cette étrange fascination qui grandit en moi, un désir de le connaître davantage, de percer les mystères qui entourent cet homme.

— Je pensais avoir été on ne peut plus clair, Brivaël. Ce que tu convoites, tu ne l'obtiendras pas, grogne-t-il.

La familiarité avec laquelle il échange avec cet homme est déroutante, c'est comme s'ils se connaissaient.

Et ce nom...je l'ai déjà entendu auparavant. Il éveil des souvenirs que je préfère oublier et pourtant, cette nuit au parc me revient en mémoire. Lorsque les Slaugther m'ont attaquée, ils évoquaient un certain Brivaël.

Parle-t-il de la même personne ? L'idée que cet homme, soit celui qui a orchestré mon agression, m'empli d'une horreur glaciale. Une boule de colère se forme dans ma poitrine. Pourquoi moi ? Pourquoi avait-il choisi de s'en prendre à moi ? Quel était son but ? Les souvenirs douloureux de cette nuit-là reviennent en vagues, chaque détail de l'attaque se déroulant devant mes yeux comme un cauchemar vivant. Mes mains se crispent en poings serrés.

— Qu'est-ce que tu veux ? je lance la question à l'homme dont les yeux sont voilés.

Il est possédé. Je le vois maintenant.

Peut-être que cet homme cherche quelque chose en particulier, quelque chose que je possède sans le savoir. Ou peut-être est-il simplement un pion, un instrument de quelque chose de bien plus grand et plus sombre. Je me sens piégée, une angoisse sourde montant en moi.

— Tu as toujours été trop naïve, Nativ', ou devrais-je dire Freya, déclare-t-il. Après toutes les vies que tu as eues, je dois avouer que je ne sais plus, le nom que je dois employer.