𝐋𝐚 𝐏𝐢𝐞̀𝐜𝐞 𝐅𝐫𝐨𝐢𝐝𝐞.

2.5K 110 209
                                    


Je m'arrête juste devant la porte, mon souffle encore agité après cette conversation étrange. Lentement, je me retourne, attirée par quelque chose d'inexplicable. Jack, toujours planté là, m'observe avec un sourire qui se transforme subtilement. Ce n'est plus un simple sourire aimable, c'est maintenant un sourire charmeur, presque calculé.

Moi : Oui ? Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

Jack : Non, non, rien de tout ça. J'ai simplement une proposition à vous faire.

Je le fixe, légèrement déconcertée, mes sourcils se froncent tandis que je pose une main sur ma hanche, dans un geste qui trahit ma méfiance.

Moi : Une proposition ? Allez-y, je vous écoute.

Jack esquisse un sourire plus large, ses yeux brillent d'une lueur que je n'arrive pas tout à fait à saisir.

Jack : Si mes souvenirs sont bons, il me semble avoir compris que tu n'étais plus mariée avec... le chef de la mafia, c'est exact ?

Un frisson me parcourt. Un instant, je le regarde sans comprendre, mes pensées figées dans l'incrédulité. Puis, brusquement, ma conversation téléphonique avec lui me revient en mémoire. J'avais effectivement dit que je n'étais plus mariée à Kayden, pour éviter que Kayden découvre la vérité : je travaillais ici, dans le restaurant de cet homme, en cachant soigneusement mon plan

Moi : Oui, c'est vrai. Je ne suis plus mariée à Kayden. J'ai besoin de ce travail pour subvenir à mes besoins, c'est tout.

Le sourire de Jack s'agrandit encore. Ses yeux, eux, s'illuminent d'une lueur que je reconnais aussitôt : une lueur de convoitise.

Jack : C'est vraiment dommage... J'avais entendu dire que Kayden te traitait comme une petite princesse.

Il marque une pause, ses mots flottant dans l'air comme un piège tendu.

Jack : J'espère que tu n'es pas trop attristée par tout cela ?

Moi : Si, bien sûr que je suis triste. Kayden me manque terriblement.

Je mens, et ce mensonge pèse lourd sur ma poitrine. La vérité, c'est que Kayden me manque pas. Je suis encore prisonnière dans sa vie.

Jack, en murmurant, se rapproche légèrement de moi, son ton devient presque conspirateur.

Jack : Eh bien, pour te changer les idées, que dirais-tu d'une soirée ? Je pourrais t'inviter à dîner... ça te ferait oublier un peu cette tristesse, ne serait-ce que pour quelques heures.

Sa proposition me prend de court. Je reste interdite, luttant pour maintenir un visage impassible malgré l'inconfort qui me gagne. Après un instant de silence, je reprends un air détaché.

Moi : Non, vraiment, c'est gentil, mais ne vous embêtez pas pour moi.

Il ne me laisse même pas le temps de finir ma phrase avant de répliquer vivement.

Jack : Oh, allez, je paye ! C'est juste pour t'amuser un peu. Tu peux bien faire ça, non ?

Je secoue la tête, tentant de garder mon calme.

Jack : Juste une soirée, je te promets que ça te fera du bien. Oublie un peu tout ça.

Moi : Monsieur, vous n'avez pas à vous inquiéter. Je vais oublier avec le temps. Une soirée n'y changera rien.

Son sourire persiste, et ses yeux me scrutent, insistant.

Jack : Allons, petite Lina, c'est moi qui offre. Et tu ne me déranges pas du tout, au contraire. Je tiens à passer du temps avec ma nouvelle employée, apprendre à te connaître un peu. Ce n'est pas ce qu'on fait, entre patron et employé ?

KAYDEN.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant