KAYDEN.

𝐋𝐞 𝐉𝐚𝐦𝐛𝐢𝐲𝐚.

Il recula de quelques centimètres, juste assez pour pouvoir respirer.

Mais moi, j'avais presque oublié comment respirer.

Pourquoi a-t-il fait ça ?

Et pourquoi ai-je répondu à son baiser ?

J'ai honte, je n'aurais jamais dû.

Il me regarda longuement, toujours aussi froid, mais visiblement embarrassé.

Kayden : Ce baiser n'a jamais existé. Je l'ai fait uniquement pour me calmer.

Pour se calmer ?

Il m'a utilisée pour se calmer ?

Kayden : C'était une erreur, tu comprends ? Ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit entre nous.

Je n'osais même pas parler, j'étais tellement confuse et surprise à la fois. Plusieurs questions et émotions tourbillonnaient dans ma tête, m'empêchant de réfléchir correctement.

Je veux tellement oublier ce moment.

L'effacer de ma mémoire.

Mais il est clair qu'il m'est impossible d'effacer cette scène de mon esprit.

L'homme de glace m'a embrassée, et c'était juste pour se calmer.

Kayden : Ne le dis à personne. Sinon, je te promets que tu le regretteras chaque foutue seconde de ta vie, compris ?

Il me menace maintenant, alors que c'est lui qui m'a attrapée pour m'embrasser ?

La colère montait de plus en plus, mes poings étaient serrés.

Mes poings me démangeaient.

J'avais besoin d'agir.

Mon esprit me hurlait de le faire.

Ma main droite s'abattit violemment sur sa joue, assez fort pour la faire pivoter.

Moi : Et toi, arrête de m'utiliser comme un objet pour te détendre ! Tu n'as pas le droit de m'embrasser puis de dire après que c'était juste pour te calmer !

Ses yeux s'emplirent de surprise, tandis que je priais pour ne pas pleurer.

Moi : Je ne suis pas ton objet ! Tu ne m'utilises pas quand bon te semble ! J'ai un cœur, moi aussi, cabron !

À l'entente du mot "cabron", il se raidit et serra la mâchoire, relâchant ma taille et reculant de quelques pas.

Il semblait énervé, mais ce qui me surprit le plus, c'est qu'il restait calme. D'habitude, il serait en train de me menacer ou de me crier dessus.

Moi : Je ne veux plus être l'objet de qui que ce soit. Je l'ai déjà été pendant des années, et j'en ai assez maintenant !

Il me fixa intensément, comme s'il essayait de lire en moi.

Je voyais toute sa colère s'estomper, laissant place à un vide dans ses yeux.

Comme d'habitude, je dirais.

Moi : Je te déteste, Kayden ! Je te déteste plus que ma propre vie ! criai-je.

Je le bousculai et partis presque en courant, complètement bouleversée.

Je ne sais même pas pourquoi je suis dans cet état, alors que je me fiche complètement de sa sale gueule.

Lina, ressaisis-toi ! Ce n'est pas comme si tu t'attendais à une vie de princesse.

À quoi t'attendais-tu en te mariant de force avec un mafieux ? À une vie heureuse et sans problèmes ?

Je suis tellement stupide et naïve, vraiment la plus naïve des femmes.