Chapitre 23

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PDV Steven

Cette nuit je me réveille en sursaut, il y a de l'orage et j'ai horreur de ça. Je suis toujours dans les bras de Per, ce qui me rassure un peu. Je regarde l'heure sur mon téléphone, il est 3h15, un orage retentit, je tressaille.

Per : mmm, fait-il en resserrant sa prise autour de mon ventre.

J'ai envie de le réveiller mais ne peux pas, il dort trop paisiblement pour ça. J'essaye donc de prendre sur moi et d'affronter ma peur. Ce qui dure, d'habitude, en jour d'orage je suis avec Lisa à regarder des films pour me calmer, et pour pouvoir dormir je mets de la musique. Je cherche mes écouteurs dans le noir, quand un autre éclair fend le ciel, me laissant voir tout ce qu'il y a dans la pièce pendant quelques secondes. Mes écouteurs ne sont pas là, ils doivent être dans le salon. Je commence à paniquer, j'enlève délicatement le bras de Per pour m'asseoir sur le lit, les jambes repliées près de mon torse, les bras autour de celle-ci, je respire de plus en plus fort. Je sens du mouvement derrière moi, un torse se colle à mon dos, une tête se pose sur mon épaule droite.

Per : ça va ? Dit-il avec une voix toujours endormit.

Je n'arrive pas à répondre, un autre orage retentit je sursaute.

Per : tu as peur de l'orage ?

Je ne réponds toujours pas. Il se lève, par chercher quelque chose dans le salon, et revint, il se remet derrière moi. Il pose un casque sur mes oreilles et lance de la musique, "Sweater Weather" de The Neighbourhood se lance, il m'enlace. Je commence à me calmer, l'air se fait de moins en moins difficile à respirer. Je me détends, pose ma tête sur l'épaule de Per, on reste comme ça pendant au moins 40 minutes, avant de nous allonger, je suis sur le dos lui de profil, un bras autour de ma taille, sa tête sur mon torse, je caresse ses cheveux. On s'endort dans cette position.

Le lendemain je me réveille, toujours de la musique dans les oreilles. Per dort encore. Je regarde l'heure sur mon téléphone, il est 10h. Je décide de ne pas me lever maintenant et caresse les cheveux de Per. On reste ainsi une bonne vingtaine de minutes, jusqu'à ce qu'il se réveille. Il lève sa tête pour me regarder, je lui souris, il me sourit et s'assoit sur le lit, il me fait signe de m'asseoir, ce que je fais. Une fois que je suis assis il m'enlève le casque des oreilles et le pose à côté. Il me regarde droit dans les yeux avec une intensité forte.

- Il veut que je meure ou quoi ? Il faut qu'il arrête de me regarder comme ça, pensais-je.

Per : ça va ?

Steven : oui pourquoi ?

Per : parce qu'hier tu n'avais pas l'air trop bien.

Steven : ça va mieux grâce à toi. Merci, dis-je en baissant la tête.

Je n'aime pas que les gens m'aident, pas parce que je pense que je peux tout faire, mais plutôt parce que je n'aime pas que les gens se sentent obliger de m'aider à cause de mes crises d'angoisse. Les gens on souvent pitié et se sentent obliger de me venir en aide, mais je sais très bien qu'au final ça va parler dans mon dos en disant que je cherche juste de l'attention et que je fais semblant.

Per : Steven ? Dit-il en relevant ma tête, tu m'écoutes ?

Steven : pardon je n'ai pas entendu ce que tu disais, dis-je en me mordant la lèvre inférieure un peu honteux de ne pas l'avoir écouté.

Per : ce n'est pas grave, dit-il en souriant timidement, je te disais que ce n'était rien et que c'était normal, j'ai bien vu que tu ne te sentais pas bien, même dans le noir.

Je lui souris d'un sourire faux.

Per : et je vois très bien que tu ne vas pas bien actuellement. Tu veux médire pourquoi ? Je ne t'oblige à rien, c'est toi qui choisis si tu veux m'en parler ou pas.

Qui à dit amour impossible ? [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant