L'étincelle interdite

Chapitre 16

Nora

Tandis qu'Alyssa s'est assoupie, je décide de profiter de ce moment pour m'aventurer un peu dans Londres, seule. La ville m'a toujours fascinée, et chaque recoin semble imprégné d'une énergie unique. Je quitte l'hôtel et me laisse porter par la lumière douce de l'après-midi londonien.

Je commence par longer la Tamise, appréciant la tranquillité que m'apportent le bruit de l'eau et la vue des bâtiments historiques qui jalonnent la rive. Tout d'abord, je m'arrête devant l'imposante architecture du Tower Bridge. Les deux grandes tours gothiques, reliées par le pont suspendu, semblent presque irréelles sous le ciel gris légèrement perlé de lumière. Je prends quelques photos, admirant ce monument qui incarne si bien l'alliance de l'ancien et du moderne ici.

Un peu plus loin, je m'aventure du côté de la Tour de Londres, fascinée par ce château médiéval et son atmosphère imposante. C'est étrange d'imaginer qu'à l'époque, cette place a été le théâtre d'innombrables événements historiques, y compris d'emprisonnements et d'exécutions. La robustesse des murs de pierre, les tourelles qui se détachent sur le ciel, tout cela me ramène à une époque révolue mais fascinante.

Je poursuis mon chemin jusqu'à Westminster. L'Abbaye de Westminster, magnifique et majestueuse, se dresse devant moi comme une sentinelle du passé. Les détails gothiques, la hauteur vertigineuse des flèches, chaque élément est une ode à la grandeur. Je m'arrête un instant pour admirer l'architecture et laisse mon regard voyager le long des arcs et des vitraux, imaginant les siècles d'histoire, les couronnements et les mariages royaux qui ont eu lieu ici.

À quelques pas, le Palais de Westminster et la célèbre horloge Big Ben apparaissent dans mon champ de vision. C'est un spectacle impressionnant, surtout avec la tour de l'horloge qui trône fièrement, surplombant les bâtiments environnants. Le son des cloches qui résonne au loin ajoute une touche presque solennelle à ce moment. J'ai l'impression d'être au cœur de Londres, dans son essence même.

En continuant mon exploration, je traverse Trafalgar Square, où s'élève la colonne de Nelson, entourée de majestueux lions de bronze. C'est un lieu de vie, d'agitation, où les touristes se mêlent aux locaux. La National Gallery me fait de l'œil, mais je me promets d'y revenir plus tard pour prendre le temps d'admirer les œuvres de maîtres comme Van Gogh, Monet et Turner.

Je poursuis vers Piccadilly Circus, où les panneaux lumineux et les magasins animés créent une ambiance vibrante, presque électrique. L'agitation de cette intersection contraste avec la solennité des lieux historiques, et je me sens pleinement dans le Londres moderne. Un tour rapide vers le quartier de Soho, aux rues pavées bordées de pubs et de petites boutiques, me plonge dans une ambiance bohème et décontractée, loin de l'austérité des bâtiments plus anciens.

Enfin, avant de rentrer, je fais un saut à Buckingham Palace. Même de loin, les grilles dorées, les gardes en uniforme impeccable, la symétrie parfaite des ailes du Palais... tout respire la grandeur royale. Je m'attarde, en silence, à contempler cette scène, en imaginant le quotidien des habitants de ce palais si mythique.

Après une longue marche et les souvenirs plein la tête, je décide de revenir doucement vers l'hôtel. Traverser Londres, c'est comme voyager dans le temps, et dans ce moment de solitude, j'ai pu ressentir la ville dans toute sa complexité et sa beauté.

Après quelques heures de marche et une petite fatigue qui s'installe, je décide d'aller rendre visite à mon frère. C'est l'occasion.

Quand j'arrive chez mon frère, il m'accueille avec cet éternel sourire qui me rassure immédiatement. On s'enlace brièvement, puis il m'attrape par les épaules, son regard pétillant de curiosité.