Entre 4 murs

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Cette histoire est une histoire vraie.
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Cela faisait près de 6 jours que Paloma avait reçu la première lettre d'Ugo.
Les jours passèrent.
Un soir, la fête battait son plein chez Paloma.
Toutes les copines étaient présentes.

De sa cellule, Ugo appela Paloma.
Quand elle décrocha, une vague d'émotions envahit Ugo.
Le ton de sa voix était douce, presque hésitante, et cela le désarma.

À l'autre bout du fil, il entendit aussitôt le bruit des éclats de rire, des basses étouffées, et les conversations animées qui trahissaient une fête en cours.

Ugo: Tu mènes la belle vie, pendant que je moisis dedans. Basahtek.

Paloma esquiva la question en faisant comme si elle n'avait pas relevé.
Ugo ne pouvait pas s'empêcher de faire des remarques, lancer des pics; c'était bien plus fort que lui.

Elle ne voulait pas se prendre la tête.

Paloma : Ugo, ça va ? Je suis contente de t'entendre. Ça va, t'as reçu mes lettres? Je suis trop contente de te parler.
Oooooh. Les filles, c'est Ugo !!!!!

Ugo : T'es où là ?

Paloma: Ben, chez moi. Il y a les filles.

Les copines en chœur: Tiens bon Ugo, on est avec toi !!

Gêné, Ugo rougit et sentit en même temps, une sensation de tristesse l'envahir.
Il aurait pu être avec elle, ce soir...

Ugo: Paloma, oui ça va ? J'ai pas beaucoup de temps. Tu me manques beaucoup, Je t'aime Paloma.

Derrière, des hurlements déchirants résonnaient.
Ces cris, d'une intensité terrifiante, venaient troubler le silence en permanence de la prison.
Ils traduisaient l'angoisse, la rage, la douleur des âmes emprisonnées.
Ces sons, pleins de désespoir, étaient glaçants, laissant les gens de l'extérieur et même certains gardiens, très mal à l'aise, envahis par un sentiment d'oppression.
L'atmosphère de la prison semblait se manifester par ces hurlements, rappelant que, derrière ces murs, des hommes, entassés les uns sur les autres, vivaient, souffraient, et exprimaient, à leur manière, leur frustration et leurs conditions de vie déplorables.

...


À quinze ans, ces soirées entre copines étaient, pour Paloma, des bouffées d'air frais.
Elle aimait inviter ses amies chez elle, pour écouter de la musique, danser dans le salon, débattre de tout et de rien, et rire jusqu'à en avoir mal au ventre.
C'étaient des moments simples, joyeux, sans prétention, des instants de complicité qui lui donnaient l'impression de respirer librement.
Mais Ugo, lui, détestait ça.
Il ne supportait pas ces rassemblements de filles bruyantes et joyeuses autour de sa copine.

Nadia avait vite relevé cette deviance.
Le mec se permettait de s'imposer, alors qu'il la connaissait à peine depuis deux mois.
Comme s'il avait déjà tous les droits !
Elle trouvait ça ridicule, presque risible, cette manière qu'il avait de vouloir tout contrôler.

Il n'avait aucun respect pour son espace personnel, mais ça ne semblait pas le déranger.
Ça la faisait presque rire - un peu d'ironie teintée d'agacement.
Quant à lui, il croyait vraiment pouvoir poser ses propres règles.

Et, croyez moi, grâce à son habilité, il finit par avoir une emprise sur Paloma.

Un autre problème qu'avait Ugo, était sa jalousie maladive.

Ce n'était pas la fête ou le bruit qui l'agaçait, c'était le fait qu'elles soient là, qu'elles soient présentes dans la vie de Paloma, qu'elles prennent une place qu'il aurait voulu pour lui seul.
Il était très possessif.
Sauf qu'elles étaient là bien avant lui.
Et lui, il était très entouré par ses potes.

 Paloma - Cry me a riverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant