CHAPITRE 11 : Grand Prix de Monaco - Zacharya

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Le réveil se fait tout en douceur, mais quelque chose me tracasse... Je ne vais pas vous cacher, qu'en ce moment, je ne comprends pas le changement de comportement de Louis, on se dispute non-stop, il n'y a même pas une semaine et maintenant, il flirte presque avec moi. Je n'apprécie pas son changement de comportement parce que je sais très bien que ce genre de comportement n'est pas positif. Alors, oui, je sais très bien que je l'ai fait avec lui et je sais aussi très bien que c'est juste un revers de médaille et que je l'ai entièrement mérité. Tout ça, je l'ai compris et je suis ok avec, mais je me rends compte que ce genre de comportement, à notre âge, est très puéril et immature. Il fallait que quelqu'un me fasse la même chose, pour me rendre compte de ça, et vraiment ça m'exaspère de ma part. J'essaye autant que possible de me remettre en question et là de se prendre en pleine face ce que toi, tu faisais dans le passé, ça pique l'ego et beaucoup l'orgueil.

D'un autre côté, ça m'arrange que nos disputes soient terminées, je n'aime pas être méchant et insulter à tout-va, mais je ne sais pas... Avec Louis, je n'arrive pas à me calmer. Je peux ne l'avoir vue qu'un micro seconde, tout de suite, je sens qu'à l'intérieur de moi, il se passe quelque chose. Au début, je croyais que c'était de la colère, mais je crois que plus le temps passe plus cette excuse commence à être bidon. Même, j'ai longtemps cru que ce que je ressentais pour lui n'était autre que de la rage et de l'impertinence, maintenant, je sais que c'est autre chose, mais je n'ai pas envie d'y croire.

Je ne suis pas hermétique ou fermé d'esprit, je sais que ressentir de l'excitation ou des sentiments pour un homme n'est pas inhumain et au contraire, c'est plutôt normal, à présent, en cette génération. J'ai juste du mal à me dire que moi, ça peut être le cas. Depuis que j'ai l'âge d'aimer quelqu'un, je ne me suis jamais posé la question si potentiellement, je pourrais être attiré par une personne du même sexe que le mien, je n'y ai même jamais réfléchi, du coup me retrouver ici à "ressentir" un quelconque sentiment autre que de l'amitié ou de la rage pour un gars, bah ouais... Je flippe.

Je fuis, je me mets en colère tout seul alors qu'il n'y a pas lieu d'être, je me demande si j'ai raté quelque chose à un moment, qui fait que j'aurais pu me préparer à ce changement. Même la dernière fois, quand la fille s'est collé à moi en boite de nuit, la seule chose à laquelle j'ai pensé, c'était de savoir si Louis me regardait, et si c'était le cas, savoir s'il était jaloux ! JAMAIS j'ai pensé comme ça, jamais, j'ai voulu, dans mes anciennes relations, jouer avec mes copines pour savoir ce qu'elle ressentait, je pensais que ce qui le faisait était des personnes en manque d'attention et par la même occasion des connards. Il faut croire que j'en suis devenu un, et le pire dans tout ça, c'est que je le porte bien, ce rôle de connard.

Je m'assieds sur le bord de mon lit, la tête dans mes mains. Je réfléchis, je fais que ça depuis le début, il n'y a pas un instant de répit dans mon cerveau et j'en peux plus. J'ai l'impression de me faire rouler en peinture par Louis et par moi-même. Je n'ai plus aucun contrôle sur la situation, je ne maîtrise plus rien. La seule chose sur laquelle j'ai du contrôle en ce moment, c'est ma voiture, d'ailleurs, il est bientôt l'heure d'aller rejoindre mon équipe.

Je me prépare donc pour aller rejoindre le circuit, toujours dans les couleurs de l'écurie bien évidemment. Sur le trajet, je cogite encore et encore, je n'arrive pas à trouver, ne serait-ce qu'une raison à son changement, et à mon changement. J'arrive à ne faire aucune conclusion qui mérite d'être valable, je vais finir par devenir fou si je ne reprends pas le contrôle dans ma vie, et là pour le coup, j'ai une solution très efficace, là...

- Zach ! oh réveille-toi ?

Je m'étais sans doute endormi, je ne m'en étais pas aperçue. Je regarde autour de moi et effectivement, je suis arrivée à destination, plus précisément, il faut que je sorte du véhicule, sinon le chauffeur de taxi ne va pas pouvoir continuer sa journée. Je sors du véhicule et m'excuse auprès du chauffeur, je suis, après ça, mon agent et direction les bureaux. Sur le chemin pour aller jusqu'au paddock, on passe devant ceux d'Autencia, je ne laisse même pas mes yeux poser une seconde sur le bâtiment et continue mon chemin, toute distraction n'est pas bonne à prendre, surtout sur un circuit comme celui de Monaco.

Premier virageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant