CHAPITRE 5 : Grand Prix d'Australie - Zacharya

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Ne me demandez pas ce que je fais ici, moi-même, je ne sais pas. Enfin si, c'est à cause de mon agent, Yann que je me retrouve ici. De base, je ne serais pas venue, pour être tout à fait objectif, mais, par je ne sais quel stratagème, mon ami a réussi à me faire sortir de ma grotte. Les fêtes et tout ce qui va avec, ce n'est pas trop mon truc.

Étant donné que je passe tout mon temps sous les projecteurs, que ce soit sur piste ou hors piste, j'ai constamment une caméra sur la tête. Honnêtement, je ne devrais pas me plaindre parce que ce sont les conséquences d'être une personne de notoriété publique, mais je dois quand même avouer, souvent, je ressens ce besoin d'être tranquille et seul. C'est un moment que je chéris, ça permet de se recentrer sur soi-même et de prendre du recul sur ce qu'on vit.

Notre vie va vraiment à toute allure. Entre les courses, plus les conférences en nombre, plus les interviews dans tous les sens. On rajoute à ça les voyages, les changements de paysages. Quand on y réfléchit, tu peux vite te retrouver étouffé et engloutis dans ce schéma de vie, et c'est ce qui arrive au début. Tu passes d'une vie où les seuls trajets importants que tu fais, c'est entre ta maison et ton boulot, a des voyages quasiment tous les jours, des caméras non-stop sur toi.

Bien sûr, on pourrait vivre une vie plus misérable que ça, on a quand même la chance de faire un métier qu'on aime et de voyager autant qu'on le souhaite et franchement, ça, c'est fou. Mais faut aussi penser que physiquement et mentalement ça peut faire des dégâts. On n'a pas le temps de s'habituer au environnement, on est toujours à la recherche de mouvement. C'est pour ça que les moments seul et calme sont importants, surtout pour ce train de vie aussi rapide que le nôtre.

Du coup, même si j'avais décidé de passer ce moment seul pour moi, j'ai quand même voulu en profiter avec mon entourage. Des soirées, on en a fait plein, mais ce n'est pas pour autant que c'est lassant. Avec Yann, on peut compter sur lui pour nous trouver toujours pleins de choses à faire. Mais la ce soir, c'est plus tranquille, petite soirée dans un bar avec nos potes, rien de fou.

C'est ce que je pensais avant de me faire embarquer dans une boite de nuit. Oui, je suis passée d'une soirée seule, au calme, a "pourquoi pas aller au bar avec mes potes, sans chichi. ", pour finalement finir dans une boite de nuit. Alors, j'ai dit que les soirées ne me dérangeaient pas, être dans un bar dansant ça passe toujours. Par contre les boîtes de nuit, c'est non. Ça va deux secondes mais être collé serré avec des personnes que je ne connais pas et qui sentent la transpiration a moins de 100 m, c'est un grand non ! J'aime la musique, pas de soucis la dessus, j'aime danser, pas de soucis là non plus, MAIS je n'ai jamais pu rester dans une boite de nuit plus d'une heure ou deux. Dans ce genre de cas, je fuis, mais là, je n'ai pas trop le choix.

- Zach, arrête de faire la gueule et profite ! On est bien là !

- Tu es bien, nuance. Moi de base, je devais être SEUL !

- Bah, retourne chez toi !

- Tu rentres comment au juste ?

- Les taxis ça existe, tu sais ?

- Ah oui et avec quel argent ?

Il ne prend pas la peine de répondre, il sait que j'ai raison. Déjà qu'il est bien amoché, je ne vais pas le laisser traîner ici, il risque de faire de la merde comme à chaque fois. Un petit conseil, ne mettez JAMAIS Oliver et Yann ensemble à une même soirée, c'est un calvaire. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans leurs cerveaux quand ils sont ensemble, mais c'est mauvais. Une fois, on les avait retrouvés devant la fontaine de treillis, à Rome, complètement torchée. Heureusement qu'il y avait des barrières, certes pas très hautes, sinon on les aurait retrouvé à faire trempette à l'intérieur. C'est pour ça que je suis bien content qu'Oliv ne sois pas là, comme ça, ça m'évite de faire en plus de chauffeur, baby-sitter.

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