CHAPITRE 1 : Grand prix de Bahreïn - Zacharya

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" Bonjour mesdames et messieurs, bienvenue au premier Grand Prix de Bahreïn édition 2026. Après une saison comme l'année dernière, pour ce premier Grand Prix, on s'attend à voir de tout. Cette année, on l'espère, nous aurons peut-être la chance de voir un nouveau champion, n'est-ce pas Mark ? "

" Oui, tout à fait, on est plus sûr de rien après les rebondissements de l'année dernière au championnat pilote et constructeur. On pensait voir une nouvelle victoire du triple champion, Zacharya O'Neil, mais c'est tout compte fait son némésis qui l'a remporté, Louis Amstrong. L'année, 2025 a changé toute la donne, on est plus autant sûr que l'écurie anglaise, Bollinger, puisse remporter autant de victoires que précédemment. Je ne sais pas ce que tu en penses, Loïc, mais de mon côté, je m'attends à tout cette année."


Dans mon motorhome, l'ambiance est palpable. Tout le monde est sur les nerfs, ce qui renforce encore plus mon état de stress. Après les événements de l'année dernière, mon écurie a mis la barre très haute pour cette nouvelle année. On ne s'attendait pas du tout à se faire remonter et prendre la première place au constructeur. Depuis, le directeur de Bollinger, James Lewis, m'en fait voir de toutes les couleurs. "Zacharya, tu aurais dû faire si... " "Zacharya, tu aurais dû faire ça... ", tout y passe. Je sais que j'ai merdé et que j'ai fait perdre en réputation à notre équipe, que mon ingénieur m'en veux de ne pas avoir fait ce qu'il fallait pour le bien de l'écurie et je ne vous parle même pas de mes, soit disant "fan" qui m'insulte de tous les noms parce que "je n'ai rien foutu et que je ne mérite pas ma place". Je m'en veux assez pour que les autres en rajoutent une couche, ne vous inquiétez pas la dessus.

Pour être franc, l'année dernière a été l'une de mes pires années en F1, j'ai beau être triple champion de formule 1, je me sentais plus dans la même énergie qu'au début. Je ne retrouvais plus cette adrénaline du début du d'éconte, les feux qui s'éteignent et la course qui commence. Je ne ressentais plus ce sentiment de compétitivité quand un pilote voulait me doubler. La seule chose que je voulais, c'était être seul dans ma loge ou dans ma chambre d'hôtel, et écouter mes musiques à m'en péter les tympans jusqu'au lever du soleil.

Beaucoup de choses se sont passées cette année-là, des événements pour la plupart négatifs et je ne vous cache pas que mentalement ça n'allait vraiment pas bien. Entre mes performances qui faisaient que régresser, ainsi que les performances de ma monoplace qui n'allait pas non plus, tu rajoutes à ça des problèmes perso. Tout ça ne fait pas bon mélange, et j'ai bien vu ce que ça me faisait. Concrètement, j'étais comme dans les jeux vidéo, j'étais en troisième personne. Je voyais tout ce qu'il se passait, mais j'arrivais pas à reprendre le contrôle de ma vie, elle passait devant moi à la même vitesse que mes adversaires en piste.

C'est pour ça qu'à la fin de cette année, d'enfer qu'on se le dise, mon agent, Yann Owen, m'a pris par les oreilles et m'a secoué comme pas possible pour que je me réveille de mon coma éveillé. En parallèle, mon directeur qui me menaçait de me virer si je cite "tu n'arrête pas ta crise d'adolescent prépubère". Donc bon, je crois que je n'avais pas trop le choix. Bien évidemment, j'ai pensé à un moment donné arrêter ma carrière. Avec le palmarès que j'avais, je pouvais partir et je ne regretterais pas, vous voyez ! Mais en tant que sportif, partir après une saison catastrophique, c'est considéré comme un échec et ÇA, c'est hors de question ! Donc j'ai décidé de me reprendre en main et de revenir en meilleure forme. C'est pourquoi je suis en ce moment même, aux qualifications de Bahreïn.


"La Q1 et la Q2 ont été sans surprise. On retrouve un Zacharya en meilleure forme qu'à Abou Dhabi en fin de saison et ça fait plaisir."

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