Héritage, Pouvoir et Clan

Chapitre 12

Bonsoir Famille, vous allez bien j'espère ❤️😍

Chapitre dédié à ma Yasmine Koné depuis la 🇨🇮❤️

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Bonne lecture ❤️

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Hissiaka restait figé, le regard rivé au sol, incapable de détacher ses yeux du corps sans vie de sa sœur.

Il ne sait plus qui a prévenu les autorités compétentes, à quel moment ils sont arrivés. Tout autour de lui, l'agitation de la police et des légistes contrastait avec son immobilité, son monde s'était réduit au silence pesant de son chagrin. Adama était sa petite sœur, il n'a pas pu la protéger.

Les pleurs de Daro, Bator et Henriette emplissaient l'air, un fond sonore déchirant à l'atmosphère déjà chargée de désespoir.

Le bruit des fermetures éclair retentit lorsque le sachet mortuaire commença à envelopper le corps. Le médecin, d'une voix solennelle, annonça :

_ L'heure du décès, 20 heures 06.
Les mots résonnèrent dans l'air, froids et définitifs, tandis que le policier les consigna méthodiquement.

_ WOUYYYY SAMA NDEYE YAKHOUNA ! (je suis foutue) ADAMAAAAAAAAAA !
Awa, venait d'arriver. D'une douleur pure, son hurlement fit tressaillir Hissiaka, qui ferma les yeux, comme pour échapper à l'agonie de ce moment. Elle se précipita vers le corps de sa sœur, alors que le sachet ne couvrait pas encore entièrement son visage. Elle hurla, une voix brisée par la peine :

_ Non, non, NON ! Adama, réponds-moi ! S'il te plaît, lève-toi ! Je t'en supplie Adama, pas toi, pas ma jumelle, pas ma moitié, je t'en supplie je t'en supplie réveille-toi...Ses mains tremblaient alors qu'elle tirait le corps vers elle, refusant d'accepter l'inéluctable. Tu ne peux pas me laisser ici toute seule ! RÉVEILLE TOI ! Adama ?

Awa serrait le corps de sa sœur contre elle, comme si sa force de volonté pouvait rappeler sa jumelle à la vie. Elle pleurait à chaudes larmes, ses sanglots mêlant colère, douleur et supplication.

_ Regarde-moi, je t'en supplie. Parle-moi ! Dis-moi que ce n'est qu'un cauchemar, que tu vas te lever et que tout ira bien hein ?! Sa voix se brisa sous le poids de son chagrin. Je ne peux pas vivre sans toi, Adama. Tu es ma moitié, mon âme sœur.

Le médecin et les légiste tentaient, en vain, de la raisonner :

_ Il faut laisser partir votre sœur, mademoiselle. Nous devons l'emmener... pour son enquête, dit fermement l'un des officiers, tentant d'approcher avec précaution.

Mais Awa ne pouvait ni entendre  ni comprendre ; sa douleur était trop profonde, son monde s'était écroulé autour d'elle. Hissiaka, quant à lui, restait en retrait, le cœur lourd, le choc le paralysant.

Il s'approcha lentement d'Awa, les mots lui manquant.

_ Awa... il le faut, ayons foi En Allah swt, murmura-t-il en rassemblant tout son courage pour éloigner doucement mais fermement Awa du corps. Elle se débattit avec désespoir, criant, refusant de croire que c'était la fin.

_ LAISSEZ-MOI ! ÉCOUTEZ-MOI !

Mais, inexorablement, le corps fut soulevé et emporté hors de leur vue, chaque pas des porteurs résonnant comme un coup de marteau sur l'enclume de leurs cœurs.

Elle finit par tomber à genoux, s'accrochant désespérément aux jambes de son frère, la figure de la forte femme s'écroulant sous le poids insupportable du chagrin.

Ce n'était pas une simple sœur qui était morte mais une sœur avec qui elle avait partagé le même ventre, sa jumelle, une partie d'elle, sa moitié.