CHAPITRE 3

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Omar, le regard déterminé, monta rapidement dans sa voiture, suivant le convoi de police qui emmenait Malick. Son esprit carburait à toute allure, cherchant désespérément une solution. À son arrivée au commissariat, il fouilla son coffre de voiture et en sortit une carte, parmi tant d'autres, mais celle-ci était différente : une carte d'avocat, bien qu'il n'ait jamais prêté serment.

Il en avait plusieurs, tout dépendait de la situation dans laquelle il se trouvait. Il y avait des situations qu'il ne pouvait laisser à une personne le soin de gérer comme celle qu'il vivait actuellement car il fallait qu'il parle à Malick afin de recevoir ses instructions.

Il se présenta à l'accueil du commissariat avec assurance.

_ Bonjour ! Je suis Maître Kâ, l'avocat de Mlle Farida Malick Diene qui a été arrêté tout à l'heure sans motif valable, dit-il, brandissant sa fausse carte d'avocat. Je dois la voir, c'est son droit, et vous ne pouvez pas y faire obstacle.

Les agents levèrent un sourcil sceptique mais ne bougèrent pas.

_ Désolé, Monsieur, mais vous ne pouvez pas la voir maintenant.

Omar croyait mal entendre, il insista mainte fois, évoquant des droits universels et cherchant à improviser avec les peu de connaissances qu'il avait des lois sénégalaises, mais sans citer d'article spécifique du code pénal, sachant que sa force résidait plus dans la persuasion que dans les faits exacts.

_ Vous enfreignez les droits de ma cliente, s'exclama Omar, la frustration montant. Cela ne peut pas rester ainsi !

Les réponses des agents restaient fermes et sans appel malgré plusieurs insistances.

Omar ricana en comprenant clairement que le commissaire en charge avait été corrompu, ou tout au moins, avait des instructions très précises concernant Malick.

Réalisant l'inutilité de ses efforts, il nota mentalement le nom du commissaire avant de quitter précipitamment les lieux. Il prit la direction de H Holding, l'entreprise appartenant à Hissiaka.

Des minutes plus tard, il franchit les portes d'H Holding, le cœur battant à tout rompre, la colère soudant à chaque fibre de son être. Il était convaincu que Hissiaka, le tout-puissant patron de l'entreprise, tirait les ficelles derrière l'arrestation de Malick.

Il se fraya un chemin jusqu'à la réception, son cœur battant la chamade.

_ Je dois parler à votre patron, c'est urgent, dit-il d'une voix pressante au réceptionniste.

Ils l'enregistrèrent et lui confièrent un badge. Il monta dans un ascenseur qui donnait directement sur l'espace de travail de Hissiaka.

Il se dirigea vers la secrétaire et lui fit part de sa volonté.

_ Désolée, monsieur mais sans rendez-vous ça ne sera pas possible. Le patron n'aime pas les imprévus, répliqua la secrétaire, son ton professionnel ne laissant transparaître aucune émotion.

— Il va en aimer des imprévus, siffla Omar en se fraya un chemin vers le bureau de Hissiaka.

La secrétaire derrière lui, essaya de le résonner et ensemble ils formaient un grabuge jusqu'à ce que Aïcha sortît de son bureau et le reconnut.

_ Mme Faye, je m'en occupe, fit Aicha en s'adressant à la secrétaire qui hoche la tête en repartant.

_ Quel est votre problème ? Vous vous croyez où ? demanda-t-elle, le regard condescendant fixé sur Omar.

Héritage, Pouvoir et ClanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant