Chapitre 21

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Cassandra

Non ! Oh, mon Dieu ! Non ! Je viens de faire un cauchemar en pleine journée, et je me réveille avec Noah Beckham, agenouillé devant moi et visiblement inquiet. Je n'arrive pas à parler. Ma gorge et mes yeux me brûlent. J'aimerais pouvoir m'enfoncer sous terre et ne plus jamais en sortir. Quelle horreur !

— Eh, pas de panique, ce n'est rien, Cassandra. Je vais aller vous chercher un verre d'eau. Prenez votre temps.

Je regarde Noah se lever, je me sens terriblement confuse. Je ne veux pas que mon patron me prenne en pitié, et je veux encore moins qu'il découvre les horreurs que je traîne derrière moi...

— Voulez-vous que j'appelle le room service pour nous faire apporter de quoi grignoter ?

Je vais refuser, mais mon estomac choisit ce moment pour protester par un gargouillis fort inopportun. Je rougis violemment. Noah m'adresse un clin d'œil.

— Je prends ça pour un oui !

Il saisit le téléphone de la suite et commande des sandwiches, puis il revient s'installer à mes côtés.

— Je suis désolée, Noah, dis-je d'une voix rauque.

— Désolée de quoi, Cassandra ? Tout le monde fait des cauchemars. Je ne vois pas quel mal il y a à ça.

— Merci... Mais je me suis quand même endormie, alors que nous venions tout juste d'arriver. Nous avons encore pas mal de choses à faire sur le projet Kent. Je ne veux pas nous mettre dans le jus !

— Cassandra ! Vous pensez réellement pouvoir nous faire prendre du retard ? Vous avez sauvé le dossier Kent. Votre idée est brillante. Je suis certain que Kent va l'approuver dès que nous aurons terminé notre présentation.

— Euh... Merci, Noah...

Comment se fait-il qu'il croie en moi avec autant de force ? Je suis chamboulée de le voir estimer à ce point mon travail. Noah est certes incroyablement beau, mais c'est LE designer de notre époque. C'est un privilège et un honneur de bosser pour lui et une victoire qu'il juge mon travail suffisamment bon pour lui tenir autant à cœur de le voir aboutir.

*

* *

Nous passons le reste de la journée à travailler sur le projet Kent que je connais, désormais, sur le bout des doigts. Le sourire malicieux de Noah a refait surface. Il n'a plus émis un seul commentaire sur mon cauchemar, me permettant de mieux appréhender la situation et de me plonger à corps perdu dans le travail.

Il est un plus de 20 heures, Noah se lève et s'étire tel un félin. Cette longue journée commence à peser aussi sur lui. Il me propose d'en rester là pour ce soir, de prendre une bonne douche et de sortir dîner dans l'un des restaurants de l'hôtel.

Je file dans la salle de bain me préparer et en profite pour envoyer un SMS à Mattéo et Barbara. J'ai envoyé un message à mon frère quand nous avons débarqué, mais je ne lui ai plus donné signe de vie depuis. Même s'il est tard à Paris, je suis certaine qu'il doit commencer à s'inquiéter. Je choisis de mettre une petite robe noire et de jolis escarpins à talons. J'applique une légère touche de mascara et de gloss, puis je passe une mousse dans mes cheveux pour donner un peu de peps à mes boucles. Je termine par pulvériser quelques gouttes de La petite Robe noire, et je sors de la salle de bains.

Je reviens dans le salon de ma chambre. Noah m'attend, un verre au liquide ambré à la main. Lorsqu'il me voit, ses yeux s'assombrissent — mon corps s'embrase instantanément — et son sourire malicieux se métamorphose en véritable promesse, une fois encore...

Le premier jour de notre séjour à New-York n'est pas encore terminé et je suis déjà en train de tomber éperdument amoureuse de mon patron. Me voilà dans de beaux draps !...

Un nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant