Chapitre 30

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Pour notre dernière journée à New-York, Noah a vraiment fait fort ! Nous avons visité Chinatown, le célèbre MoMa puis nous avons flâné dans l'Upper West Side. Et, pour notre dernière soirée ici, il m'a demandé de me tenir prête pour 19 heures. Il est 18h50 et je bous littéralement d'impatience.

18h59. J'entends des coups frappés à la porte de ma suite. Je n'attends personne — à part Noah, mais celui-ci utilise toujours la porte communicante pour venir me rejoindre — et me demande donc qui cela peut-il être.

J'ouvre lentement la porte et me retrouve face à Noah, un bouquet de roses blanches dans les bras. Je reste quelques secondes bouche bée ; il tend le bouquet et me fait un léger baiser sur la joue.

— Tu es prête ? me demande-t-il d'une voix sensuelle.

J'acquiesce en hochant la tête et le suis dans le couloir. Nous montons à bord de l'ascenseur. J'avance pour me caler comme à mon habitude contre la paroi de l'appareil. Noah saisit ma main et se cale contre la paroi le premier en m'invitant à venir poser mon dos contre son torse.

Dans cette position, je sens son souffle sur ma nuque et sa virilité pressée contre mes fesses. Mon corps entier est parcouru de frissons. L'électricité crépite autour de nous. Plus rien d'autre qui compte que nos corps, étroitement serrés l'un contre l'autre...

Nous quittons le Four Seasons. Peter, notre chauffeur depuis deux jours, nous attend à la sortie. Nous montons à bord de la luxueuse berline qui démarre sitôt nos ceintures bouclées. Je regarde Noah, interrogative, mais celui-ci se contente d'arborer son éternel sourire malicieux. Il prend ma main, y dépose un léger baiser et la garde dans la sienne, posée sur sa cuisse, pendant tout le trajet.

Peter se gare en double file devant l'entrée de Central Park. Noah descend le premier et m'aide à sortir à mon tour. Nous avançons main dans la main, comme un jeune couple ordinaire. Pourtant, il n'y a rien de banal, dans notre relation.

Nous traversons une longue allée bordée d'arbres centenaires, puis j'aperçois une tente blanche dressée sur la pelouse devant The Jacqueline et suit une allée formée de flambeaux menant jusqu'à la tente.

— Mon Dieu ! Noah !... Comment as-tu réussi à faire tout ça ? dis-je, complètement sous le charme du décor.

— Il suffit de connaître les bonnes personnes, répond-il modestement en haussant les épaules.

Nous pénétrons à l'intérieur où une table dressée avec élégance nous attend. Des bougies sont posées un peu partout sur le sol, créant une atmosphère intime... trop intime... Soudain, je suis prise de panique. Je m'arrête net dans mon élan et lâche sa main. Ma respiration s'accélère, mes mains sont moites, ma vision est légèrement voilée...

Noah ressent mon malaise. Il se tourne vers moi et sonde mon regard, en quête du moindre indice susceptible d'expliquer mon changement d'attitude. Je lui souris faiblement. Je sais que Noah ne me sort pas le grand jeu pour me mettre dans son lit. Néanmoins, ma peur panique de « le faire », m'empêche de raisonner avec objectivité... Et s'il attendait plus qu'un simple rendez-vous?

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