Un tour du monde viral

Chapitre 3 : un départ inévitable

Chapitre 3 : un départ inévitable

Montrouge, région Parisienne

"Mais... je ne peux pas partir pour l'île d'Amsterdam. S'exclama Marine. J'ai un vol demain midi pour les Caraïbes. Je dois rejoindre une amie à Saint-Martin pour entreprendre un tour du monde en bateau. 

- Docteur Lemaire, reprit le Commandant Dubois, nous n'avons pas d'autre solution que de vous demander cela.

- Je suis sûre que vous avez plein de gens qui pourrait faire cela. L'île d'Amsterdam ! C'est super loin et je suis, qui plus est, en année sabbatique. En plus, c'est l'hivers là-bas, donc très inhospitalier. 

- Nous savons, lui répondit avec une voix pleine de sollicitation le Commandant, et nous ne vous le demanderions pas si nous n'avions pas le choix.

- Mais, vous avez le choix. Je suis sûre qu'un certain nombre de sociétés pharmaceutiques se battraient pour vous vendre une telle prestation.

- Le fait est que... répondit lentement le Commandant Dubois, ... nous ne souhaitons pas que cela s'ébruite.

- Mais, ils vous signeront un accord de confidentialité sans soucis, ils ont l'habitude, déclara la jeune femme.

- C'est loin d'être suffisant, ils nous faudrait des gens avec des compétences très spécifiques, proches des vôtres. Donc, cela signifie qu'une seule personne ferait l'affaire..."

Marine sentit son coeur s'emballer et la chaleur envahir son corps.

"Charles Leroy. Dit-elle placidement.

- Lui, même, le plus jeune milliardaire de notre pays." Répondit le major Martinez.

Charles Leroy était un jeune entrepreneur ayant réussi dans le domaine pharmaceutique. Sa société était valorisée des milliards en bourse à seulement trente ans. Il faisait la une des tabloïds en tant que célibataire courtisé par toutes les jeunes femmes. L'envoyer en mission discrète dans les mers du Sud était donc tout sauf une bonne idée; même Marine en convenait, malgré la colère qui grondait en elle à la simple évocation de son ancien compagnon.

Les deux militaires organisèrent son départ.  Deux heures plus tard, la jeune femme était dans une voiture en direction de l'aéroport de Villacoublay d'où elle prendrait un vol militaire pour la Réunion. Elle put appeler son amie Céline pour la prévenir qu'elle aurait quelques jours de retard dû à une affaire pressante. Les deux militaires insistèrent bien pour qu'elle ne donne aucun détail.