Chapitre 11 : quarantièmes rugissants

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Chapitre 11 : quarantièmes rugissants

Océan Indien

Niels Bron attendait avec impatience de pouvoir mettre un pied à terre. La navigation dans les quarantièmes rugissants ne lui plaisait guère. Il ne supportait plus le roulis du bateau qui les emmenait vers l'île d'Amsterdam. En bon mercenaire, la perspective de se faire un sacré paquet d'argent avec peu de contrepartie le gardait motivé mais il aurait préféré une destination moins exotique.

Leur bateau progressait bien et ils devraient arriver le lendemain sur les abords de l'île. Il avait convenu avec le capitaine, un pêcheur qui allait faire sa moisson dans les eaux territoriales de certains pays de manière illégale, de se mettre du côté Sud de l'île dans le cas où un autre bateau arriverait pour aller à la base. Le petit hélicoptère embarqué serait loué par les mercenaires à grand frais – ce qui importait peu puisque leurs commanditaires les dédommageraient de tous les frais engagés en plus de leur prime. Ainsi, ils minimisaient les chances de se faire arrêter par un éventuel navire de guerre. Le risque était très mince puisque les armées ne faisaient le tour des îles perdues que très peu fréquemment. Ils rentreraient en contact radio avec la base si quelqu'un était toujours vivant et se feraient passer pour des pêcheurs ayant besoin d'une assistance quelconque. Il faudra quand même qu'on trouve un motif valable, genre un truc médical.

La nuit fût agitée, le bateau craquait à chaque vague qui tapait contre la coque. Niels n'était pas rassuré. Néanmoins, il réussit à se reposer car la position allongée avec les yeux fermés était celle qui lui donnait le moins de nausées.

Le lendemain matin de bonne heure, le Capitaine lui indiqua qu'ils arriveraient à destination. Conformément aux plans, il avait fait un détour par l'Ouest pour arriver par le Sud de l'île et se retrouver hors de la vue de la base et de tout bateau qui viendrait à celle-ci.

Niels rassembla ses hommes. Ils montèrent dans l'hélicoptère et tentèrent d'engager une conversation radio avec la base. Nul ne répondit. De plus en plus étrange.

Niels décida de décoller et d'aller se poser au Sud de la base Martin de Viviès, non sans emporter des équipements spécifiques : respirateur autonome et gants. On n'est jamais trop prudent.


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