Chapitre 7 : Réunion

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Chapitre 7 : Réunion

Ile de la Réunion

Quand Marine posa le pied sur le tarmac de l'aéroport de Saint Denis de la Réunion, elle sentit sa fatigue s'accentuer avec la chaleur humide des tropiques. Le vol avait été très turbulent, notamment à l'approche de l'île où des orages étaient sur le point d'éclater et le vol dans un avion militaire avait été nettement moins confortable qu'un vol commercial classique. Le bruit des moteurs avait été constant et son casque anti-bruit l'avait empêchée de dormir, ce qui n'avait pas été le cas du Commandant Dubois et du Major Martinez qui avaient rejoint Morphée dès le décollage pour ne se réveiller qu'à l'atterissage.

Si elle n'avait aucune idée de ce qui l'attendait pour la suite, Marine ne rêvait que d'une bonne douche et une bonne nuit de sommeil. Ses espoirs fûrent rapidement douchés lorsque le Commandant Dubois lui annonça qu'ils repartaient moins d'une heure plus tard avec un hélicoptère, direction le grand Sud.

Elle hocqueta : "Mais c'est l'hiver là-bas, je n'ai aucun vêtement adapté.

- Ne vous inquiétez pas, nous nous sommes occupés de tout. Déclara le Major. Quelle taille préférez vous ? S ou M ?

- M " répondit-elle un peu vexée et maudissant intérieurement le manque de tact du militaire.

A l'aéroport, elle put passer aux toilettes et prendre une douche, après avoir été prête à faire une scène aux deux militaires si elle ne l'obtenait pas. Quand elle sortit de la salle de bain réservée normalement aux voyageurs de première classe, elle avait encore les cheveux mouillés. Le Major Martinez l'attendait patiemment. Il attrapa le sac léger qu'elle portait sur l'épaule et lui indiqua le chemin à prendre à travers l'aéroport. Ils sortirent par une porte de service où l'attendaient une grande berline qui les emmènerait vers l'héliport où se trouvait leur moyen de transport. Marine remarqua seulement au bout de plusieurs minutes que les deux militaires s'étaient habillés en tenues civiles : jeans, chemises et baskets.

Dans la voiture, le Commandant Dubois lui demanda son portable.

" Vous allez devoir vous en séparer : personne ne peut savoir où nous allons. Personne. Pas même votre famille. Vous pouvez les appeler une dernière fois avant de partir mais il serait préférable que vous ne leur disiez pas que vous êtes à la Réunion et qu'ils croient que vous êtes partie aux Antilles.

- Mais !? Pourquoi ?

- C'est difficile à expliquer mais c'est pour votre sécurité.

- Mais qui pourrait bien s'intéresser à moi ? Déclara la jeune femme. A part ma famille, bien sûr ?

- Je ne suis pas autorisé à vous donner cette information. Répondit l'aîné des militaires. J'en suis bien désolé, mais croyez-moi bien Docteur Lemaire que nous avons nos raisons."

Marine appela ses parents pour leur donner des nouvelles et leur indiqua qu'elle serait probablement indisponible par téléphone pour quelques jours mais qu'elle leur donnerait des informations par email si elle le pouvait. Le Commandant Dubois accepta qu'elle programme quelques emails en avance et lui assura qu'il ferait tout son possible pour qu'elle puisse contacter sa famille au plus tôt. Marine lui remit son téléphone. Il l'éteignit et retira la batterie, la carte sim et lui rendit la carte SD qui contenait la majorité des applications et des photos de son smartphone.

Marine se sentait déterminée malgré toutes les incertitudes liées à son voyage. Elle ne voyait pas très bien comment ils allaient atteindre l'île d'Amsterdam située à 2800 kilomètres de là, à partir d'un simple hélicoptère dont la portée devait être limitée à quelques centaines de kilomètres.

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