Chapitre 9 : Frégate

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Chapitre 9 : Frégate

Île de la Réunion

Pour la première fois de sa vie, Marine monta dans un hélicoptère. Le Commandant Dubois sentit son appréhension et chercha à la rassurer. 
"Ce type d'hélicoptère est à toute épreuve. Il a un double rotor et a fait ses preuves sur tout type de terrain: en plaine, en montagne, dans le désert, dans des milieux extrêmement froids... et, fait intéressant, il est particulièrement confortable."

La jeune femme posa quelques questions techniques et monta à bord. Ses compagnons de voyage lui indiquèrent comment boucler son harnais, lui fournirent un casque qui servait aussi bien de casque anti-bruit que pour communiquer. Le siège était très confortable, le Commandant n'avait pas menti.

La jeune femme sentit à peine le décollage tant les conditions étaient bonnes. Le pilote militaire leur donna des indications sur les reliefs qu'ils survolaient. Une fois au-dessus de la mer, Marine tomba rapidement de fatigue. Quelques turbulences lui firent entrouvrir les yeux de temps à autre pour mieux se rendormir tant elle était fatiguée.

Elle bougea à nouveau lorsqu'elle entendit le pilote leur annoncer qu'ils arrivaient dans une dizaine de minutes. Elle ouvrit les yeux et se rendit compte qu'elle ne voyait aucune terre autour d'eux. Elle ne voyait pas bien où ils pourraient atterrir.

« Ne vous inquiétez pas docteur Lemaire, lui précisa le militaire. Nous allons atterrir sur une frégate de l'armée française. Vous avez de la chance, la mer est très calme. Le créneau météo est parfait. Dans une heure, le vent se lèvera ainsi que la houle et vous auriez beaucoup moins aimé notre atterrissage. ».

La jeune femme profita des quelques minutes précédant l'atterrissage pour profiter du soleil couchant sur l'Océan Indien. Puis, elle aperçut la frégate qui lui semblait toute petite vu du ciel. Elle se rassura tandis que l'hélicoptère s'en rapprochait. Elle avait une taille très respectable et était en fait beaucoup plus grande que ce qu'elle n'avait envisagé au premier coup d'oeil.

L'hélicoptère atterrit sans encombre en suivant les instructions du chef de pont avec ses balises orange à chaque bras. La jeune femme sortit et suivit le major Martinez et le Commandant Dubois. Ils se dirigèrent vers une porte où les attendait un militaire – qui, à en juger par les barres et les étoiles sur ses épaules – devait être un haut gradé.

Marine suivit les trois hommes jusqu'à une salle de réunion où les présentations furent faites. Le nouveau militaire était le Commandant de Bord, un amiral deux étoiles. Il leur indiqua qu'ils pourraient repartir le lendemain en hélicoptère lorsqu'un créneau météo se présenterait. En attendant, la frégate se dirigeait vers l'île d'Amsterdam pour les rapprocher au maximum.

Une femme frappa à la porte.

« Docteur Lemaire, je vous présente le Lieutenant Manton. Elle vous conduira à la cabine que vous partagerez cette nuit. Ne vous inquiétez pas, elle dispose de tout le confort. »

Marine suivit la militaire tandis que les trois hommes continuaient à discuter de la mission. Le lieutenant Manton lui fournit des serviettes, des draps et des habits propres pour que Marine puisse se changer de son long voyage. Elle lui indiqua que le dîner serait servi dans trois heures et la laissa tranquille.

Marine en profita pour se doucher et dormir un peu, sans se douter que les jours à venir seraient particulièrement éprouvants.

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