Chapitre 13 : Chambre froide

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Chapitre 13 : Chambre froide

Ile d'Amsterdam, Océan Indien

Niels Bron avait vu l'hélicoptère effectuer un survol et était heureux d'avoir pensé à camoufler le sien, tant et si bien que les nouveaux arrivants n'avaient pas dû le repérer. Il les regarda aux jumelles atterrir et se dit que la chance leur souriait. En effet, ils n'avaient pas les clés passe-partout de la base et fouiller tous les bâtiments prendrait du temps. Avec ces nouveaux arrivants, il était certain d'avoir rapidement des réponses car ceux-ci sauraient sans aucun doute où chercher. Il n'avait plus qu'à attendre.

Il remarqua que les deux hommes semblaient porter des armes sur eux. Il les vit se diriger vers un des bâtiments où ils restèrent un certain temps. Il se rapprocha avec ses deux compagnons mais ils firent attention à rester bien hors de vue. Lorsque les trois nouveaux sortirent du bâtiment, Niels vit que la caisse transportée par les deux hommes était plus lourde qu'à leur arrivée. Cela piqua la curiosité du mercenaire. Néanmoins, on ne nous a pas missionnés pour ramener quoi que ce soit, donc peu importe. Son visage s'éclaira d'un sourire quand il vit les hommes et la femme se séparer. Un créneau s'ouvre pour nous !

Avec ses deux acolytes, Vince et Jin, il s'assurèrent que les hommes se dirigeaient bien vers l'hélicoptère et ils entreprirent de suivre la jeune femme. Ils s'introduisirent dans le même bâtiment qu'elle, dans ce qui semblait être le bâtiment de vie. Une des pièces était la médiathèque mais la jeune femme ne s'y trouvait pas. En écoutant les bruits qu'elle faisait, ils n'eurent aucun mal à la localiser. Au bruit qu'elle fait, ce n'est ni une militaire ni une mercenaire, se dit Niels.

Ils traversèrent donc ce qui semblait être une salle de restauration pour aller dans les cuisines. Ils virent la porte d'une grande chambre froide ouverte. La jeune femme s'y trouvait. Sans faire un bruit, les trois hommes se positionnèrent près de la porte. Niels jeta un coup d'œil furtif à travers la porte. Il vit que la jeune femme était de dos mais son plus grand choc fût de voir tous ces corps entassés sur les étagères débarrassées de la nourriture qu'elles étaient supposées recevoir. Ainsi, nos commanditaires avaient raison : ils sont tous morts. Il fit un signe à ses acolytes puis s'adressa à la jeune femme dans un français avec un fort accent anglais.

« Retournez-vous doucement en levant les mains. » Déclara-t-il assez sèchement.

A sa grande surprise, la jeune femme poussa un cri de terreur mais elle finit par se retourner en levant les mains. Ce n'est définitivement pas une professionnelle.

Niels vit son désarroi à travers le masque qui cachait en grande partie son visage. La jeune femme, dans la trentaine, devait être blonde, elle avait des yeux bleus foncés et était relativement petite et bien en chair.

Marine lutta pour dire :

« Que me voulez-vous ?

- De quoi sont-ils morts ?

- Je l'ignore pour l'instant. Mais vous avez bien fait de mettre des masques et des gants. Répondit timidement la jeune femme.

- Est-ce dangereux ?

- Ils sont tous morts. » Répondit-elle simplement.

Niels pénétra dans la pièce froide tandis que la jeune femme reculait d'un pas. Il indiqua à Jin d'aller préparer l'hélicoptère. La jeune femme était tétanisée par la peur.

Dans un anglais parfait, Vince demanda à Niels ce qu'il comptait faire de la jeune femme. Celle-ci se manifesta pour dire qu'elle comprenait la langue de Shakespeare.

« J'hésite à la prendre avec nous. Mais en même temps ce n'est pas la mission. »

Il avait à peine fini sa phrase qu'il sentit une douleur intense dans sa jambe. En tombant, il vit son compagnon, Vince, tomber en se tenant la jambe. Merde. On a mis trop de temps. Ils ont quand même été super rapides... Se dit-il.

Il vit les deux hommes en combinaison blanche attraper la jeune femme par le bras et déguerpir avec elle. Les deux hommes avaient été rapides pour venir chercher leur camarade. Ils doivent être soit des militaires soient des mercenaires.

En regardant sa jambe, Niels vit qu'ils lui avaient tiré dessus. Il n'avait même pas entendu les coups de feu. Probablement un silencieux. La blessure était assez superficielle. Douloureuse mais ni létale ni handicapante. Du travail de pro, pensa-t-il avec admiration.


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