TRIEB TOME 1 (DARK THRILLER) (TERMINE)

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- Ryan, que fais-tu? Demandait Éric, alors qu'il l'avait vu se diriger vers l'entrée de la maison de Jane Hardyl.

Il était 6 heures du matin, le Profiler avait les clés du 4x4 dans les mains et était vêtu d'une veste et des bottes de neige.

- Ryan. Essayait-il de le convaincre. Nous devons att...

- Stop. Je vais être très claire. Sois-tu me laisses partir, sois tu viens avec moi. Tempête ou pas, je m'en fou. Angie... Angélique... je dois la retrouver. Assura-t-il en plongeant dans son regard.

Éric posait sa tasse sur le meuble de l'entrée et prit sa veste. Quoi qu'il fasse ou dise, Ryan allait partir, alors effectivement, il valait mieux qu'il aille avec.

- Allons-y. Montra-t-il la porte.

Ryan lui fit un petit sourire en coin et ils sortirent discrètement de la maison. Une fois dans le 4x4, ils entrèrent les coordonnées du chalet de Jean Gueilan, qui n'était autre que Friedrich Auer. Biga l'amie de Ryan avait effectué des recherches. L'acheteur n'existait pas. Aucune transaction n'avait été faite, ce qui ne pouvait laisser supposer qu'une seule et unique chose, celui qui s'était fait passer pour un neveu éloigné, ne pouvait être que lui. Le jeune homme le sentait au font de lui, ils étaient là-bas et il refusait de la laisser plus longtemps seule avec ce type.

La pluie battait son plein. La route était praticable, mais il fallait rester prudent. Ryan en soupirait de soulagement, satisfait de pouvoir se rendre sur les lieux, le plus rapidement possible.

Il n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Essayant de se convaincre qu'au petit matin, la cheffe de Lörrach allait mettre toutes ses équipes aux trousses de Friedrich Auer. Puis la tempête était arrivée bruyante et fracassante. Il avait même entendu l'un des arbres du verger de Jane Hardyl tomber, ce qui ne laissait que peu de toute sur la suite. La police, les forces de l'ordre, les pompiers et les secours seraient mobiliser pour aider les citoyens. Certes, il ne doutait pas qu'elle enverrait une voiture vérifier la région, mais que se passerait-il alors ?

Friedrich s'en prendrait-il à Angélique ou fuirait-il dans une autre cachette et cette fois, il ne la retrouverait peut-être plus jamais. C'était sa seule chance de pouvoir la sauver.

- Tu aurais pu nous laisser boire un café. Disait Éric, en essayant de détendre un peu l'atmosphère.

- Pour que tu essaies de me convaincre de rester? Raillait le jeune homme, qui avait attendu que la tempête se calme, croyant que son mentor, en aurait profiter pour partir courir.

- A vrai dire Ryan... je suis resté toute la nuit sur le canapé à t'attendre. Avouait ce dernier.

- Tu me connais trop bien.

- Oui. Il semblerait. Nous allons la retrouver.

Le jeune homme soupirait longuement et fermait les yeux. Penser à elle devenait de plus en plus difficile. Il avait l'impression d'entendre sa voix. Ses appels à l'aide. Et surtout, il savait ce que Friedrich était en train de lui faire endurer. Il devait être au bord d'un gouffre. Il n'avait surement même pas réalisé la gravité de ses blessures.

Jane avait confié qu'après le décès de ses grands-parents, alors qu'il s'était blessé au dos dans son verger, elle l'avait soigné et vu l'ampleur, de ce qu'il avait subis enfant. Friedrich avait toujours nié avoir été battu, expliquant tomber régulièrement en faisant du VTT ou de la moto cross, mais elle savait que s'était faux. Les lacérations qu'il avait, les brulures et autres ne pouvaient avoir été faites lors de chute. Et s'était sans compter, qu'il n'avait pas réagi à sa blessure, pas même lorsqu'elle avait mis de l'alcool sur la plaie, comme s'il ne concevait pas la douleur ou la souffrance, comme la normalité des gens. Elle ne l'avait jamais vu pleurer, ni même avoir la moindre émotion négative. Comme avoir peur, être en colère ou être stresser. Jane avait pensé qu'il s'était forger une carapace, mais jamais elle n'aurait imaginé quel monstre il était.