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Maurice saluait une dernière fois Sophie et se remit en route. Il arrivait au croisement qui trouvait en bas de la rue et vit une voiture se garer chez elle. Un homme sortit, ainsi que deux jeunes garçons. L'ancien policier soupirait. Il avait hâte de pouvoir enfin serrer Magalie contre lui. De lui montrer et lui dire son amour.

Il regardait une nouvelle fois sa main droite et dire qu'il l'avait serrée. Il se mit à trembler de rage, en pensant qu'après tout ce qu'avait vécu Amalia, il l'avait sans doute tuée de sang-froid. Sur la scène de crime, il avait cru à de l'amour, mais ce type était incapable d'aimer et si le frère de Sophie avait été un monstrueux pédophile, lui était un véritable sadique. Effectivement, les gens de Lörrach avaient raison, il s'agissait du Diable.

Il sortait son téléphone et essayait à plusieurs reprises de joindre Hardyl, pour lui dire de faire attention, mais il sonnait dans le vide.

- On a mangé avec ce type. Réalisa-t-il, pleinement.

Mais quel genre de malade était-il? Diner avec un haut-commissaire allemand. Un ancien flic qui enquêtait sur son affaire. Il inspirait profondément, il ne devait pas céder à la panique. Il fallait qu'il garde son calme. Chaque chose en son temps, pour l'instant, il devait rentrer chez lui et retrouver la femme qu'il aimait.

La nuit était sombre et brumeuse, Maurice avait fini par allumer les phares antibrouillards. Il voyait à peine à 10 mètres. Il avait d'ailleurs failli louper la petite route sur la gauche, qui coupait à travers bois, pour arriver chez lui. Il était à quelques kilomètres de Thonon et dans 20 minutes, il serait chez lui. Il avait d'ailleurs envoyé des messages à Magalie quelques minutes plutôt :

Il avait senti son portable vibrer, mais avec tout ce brouillard, il n'avait pas voulu prendre de risque

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Il avait senti son portable vibrer, mais avec tout ce brouillard, il n'avait pas voulu prendre de risque. En plus, avec le froid automnal, la petite route devenait vite glissante.

Pour ne pas réfléchir à Friedrich et l'idée, qu'il avait été à quelques centimètres de lui. Il décidait de penser à Sophie et à sa force. Il n'osait imaginer à quel point, elle s'était battue pour en arriver là. Aimer et être aimer. Faire confiance à un homme. Se marier et avoir deux autres enfants. Prendre soin d'elle, de sa santé et de son mental. Elle avait été son propre miracle.

Cependant, un détail était venu lui torturer l'esprit, peu de temps après son départ. Savait-il ? Friedrich Auer savait-il qui était Amalia ? Que c'était-il vraiment passer entre eux ? Il secouait la tête, ce n'était pas à lui de répondre à cette question. Il lui tardait de rentrer et de tout expliquer à Louis et à son Profiler. Il espérait aussi d'ici là, s'être trompé pour Charles. Toute cette histoire, lui avait surement fait perdre la boule et il s'inquiétait, pour rien.

Perdu dans ses pensées, Maurice ne sentait le choc, qu'après avoir taper dans l'Airbag. Sa voiture venait de se percuter violemment dans un arbre et il eut le souffle coupé par sa ceinture de sécurité. Sa tête se mit à tourner, tant le choc fut aussi brutal qu'inattendu. Une voiture se garait non loin de lui et un détail le choquait, même perdu dans les limbes de son esprit. Pourquoi avait-elle éteint ses phares ? Une silhouette sortit et il essayait de se détacher. Mais son corps peinait à lui obéir.

TRIEB TOME 1 (DARK THRILLER) (TERMINE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant