France, octobre 2010.
Depuis 6 mois Angélique Delmare, journaliste primée, enquête seule, sur une double série de viols et de meurtres, qui perturbe la ville de Thonon, depuis plus de trente ans.
Prêt à tout pour protéger sa fille et leur sombre sec...
Mes nerfs, ainsi que ma pulsion, avaient été mis à rude épreuve, ces derniers jours. J'avais suivi ma rose sauvage pendant tout le Week End et rien ne semblait avoir changé, enfin à un connard prêt. Ryan Davis. Profiler américain et orphelin, devenu le meilleur dans sa profession, alors que ce mec ne voyait pas plus loin, que le bout de son nez.
J'avais serré les dents, lorsqu'il l'avait ramenée plus tôt dans la journée, la traitant comme une pauvre petite gamine.
- Putain... elle doit le détester ! Pensais-je, alors que mon pied faillit glisser.
Je me tenais au rebord de la fenêtre, de la chambre qui lui servait de bureau. Monter jusqu'ici n'avait pas été simple, surtout que j'avais dut attendre dans le froid glacial, que sa satanée voisine décide enfin d'aller se coucher.
Je soupirais longuement, sortit mon couteau de chasse et forçais la vieille fenêtre en bois. Depuis que Louis lui avait légué leur maison et qu'elle avait emménager dedans, il m'était beaucoup plus facile de m'introduire chez elle, ce que je faisais presque une fois par semaine, depuis qu'elle vivait là.
Je me faufilais aisément à l'intérieur et retenais ma respiration, afin de m'assurer que mon entrée, ne l'avait pas réveillée. J'avançais dans le noir et écoutait à la porte, rassuré par le silence qui me répondait. Je sortais mon portable et allumais la lampe de poche, avant de commencer à fouiller dans ces notes.
Une partie de moi, rêvait d'y trouver mon nom ou du moins un lien proche, qui la mènerait directement chez moi. À mon vrai chez moi. Et une autre partie, espérait pouvoir encore la suivre, car cette traque était sans doute la meilleure chose qui me soit arrivée.
Je ne pris même pas la peine de regarder dans le carton du vieux flic et consultait directement ses notes manuscrites.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
En touchant ses mots, je ressentis une onde de plaisir pur. Elle se propageait en moi, comme une coulée de lave dévalant le versant de sa source. Je me léchais les lèvres, soudain avide de sa peau et de ses mains. Je sentais ma queue se gonfler et je retenais ma respiration, dans l'espoir de me calmer.
- Putain... Angie... tu me fais quoi ! Murmurais-je, à deux doigts de jouir dans mon boxer.
Mon regard s'imprégnait de l'inclinaison avec laquelle, elle avait écrit le mot : nécrophilie. J'inspirais profondément, revenais vers la porte et écoutais, toujours rassuré par le silence. J'allumais sa lampe du bureau, prenais des photos de ses notes et éteignais aussitôt. Mon cœur martelait ma poitrine et je sentis une douce chaleur descendre jusqu'à mon entre jambe. Jamais, je n'avais été aussi excité, de toute ma vie. Je souriais malgré moi, en me demandant combien de mecs avait faillir jouir, en lisant simplement l'écriture de l'être, qu'il convoitait le plus.
Je me pinçais les lèvres, pour retenir un gémissement ou un grognement. C'était décidément, le moment le plus sexy de toute ma vie.
- Heureusement que tu es juste journaliste, ma rose... car sinon, je serais déjà ton prisonnier ! Pensais-je exalté par cette idée.
J'étais heureux et soulagé, car elle avait tout et même bien plus que son paternel ou Dugrand.
Je remarquais alors, un dossier sans inscription et me demandais si c'était le document que le vieux flic avait donné à Angélique. Je l'ouvris et un éclair de colère me foudroyait sur place. Il s'agissait d'un rapport d'autopsie, datant du 11 novembre 1986.
Le médecin légiste, Jean-Pierre Bovet, y expliquait le déroulement de la levée du corps, les examens qu'il avait pratiqués et la description du cadavre, qui était de sexe masculin et de type caucasien.
Le mort ne portait pas de vêtements et n'avait aucun moyen d'être identifié. Il avait été retrouver sur la plage de galet, du Delta de la Dranse, à l'aube, le matin même.
Aucune trace de coup ou de blessure n'avait été relevé sur le corps et de l'eau du lac avait été retrouver dans les poumons de la victime. La mort la plus probable était de ce fait, une mort par noyade. Sans doute un accident.
- Sale merde ! M'emportais-je soudain. Tu veux jouer ? Très bien. Grondais-je dans mon esprit.
Décidément, ce connard ne perdait rien pour attendre. Je posais le dossier au milieu du bureau et sortais un cran d'arrêt, qui n'avait jamais servi et qui n'avait aucune de mes empreintes ou traces ADN. Je sortis la lame et le plantais dans le dossier, avec assez de force, pour qu'il se fixe dans le plateau en bois. Je sortais de ma poche une poignée de roses séchées, par mes soins, que je déposais autour de la lame et versait du sang, que je conservais dans un petit flacon. Je prenais l'un de ses stylos et inscrivis une petite note, avant de repartir comme j'étais venu, car il fallait que je parte, sous peine d'entrer dans sa chambre et de la faire mienne.
Au moment, où je touchais le sol de son jardin, la lumière s'allumait dans l'une des chambres et je courais me planquer derrière le petit cabanon de la voisine, le cœur frappant à tout rompre dans ma poitrine.
Après quelques minutes, je sautais par-dessus la barrière et me retrouvais dans sa rue. J'inspirais profondément, avec le sourire aux lèvres et commençais à marcher. J'étais tellement perdu dans mes pensées, que je bousculais un joggeur. Je m'excusais, en baissant la tête, pour qu'il ne puisse pas voir mon visage. Je continuais ma route, lorsque je me figeais brutalement, le cœur au bord des lèvres. Je tremblais. Je me retournais sans même pouvoir me contrôler et fronçais les sourcils, en scrutant les alentours.
- Cette... cette aura. Pensais-je, alors que mon pouls s'accélérait.
Je regardais autour de moi, mais j'étais désormais seul dans cette rue encore endormie. Je secouais la tête et recommençais à marcher, avec l'impression étrange, d'avoir rencontré un autre Diable.