TRIEB TOME 1 (DARK THRILLER) (TERMINE)

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La silhouette/Friedrich

J'avais dû m'absenter quelques heures. J'étais retourner à mon chalet, afin de déposer mon dernier cadavre dans mon œuvre suprême. Après j'avais nettoyé la pièce dans laquelle je l'avais retenue, avec soin, revivant ces moments de plaisir intense. Je me perdais et je le savais. Je glissais lentement dans un abysse sombre, que je désirais avec ardeur.

Une autre ombre suivait le Profiler. Un tueur lui aussi. Personne n'avait une aura pareille sans avoir commis le pire et cela commençait à me mettre en colère, car je n'avais pas la moindre idée de ce que voulait ce type.

Angélique tardait à venir et je me languissais de sa venue, car que ce soit à Paris ou Thonon, désormais, je ne pouvais plus l'approcher d'aussi prêt. Ce jeu-là avait pris fin et si je voulais l'avoir pour moi seul, je devais l'accepter.

Je soupirais longuement, luttant pour rester maitre de mes sombres pensées. J'allais retourner sur Paris, mais avant, je voulais récupérer les derniers factures de mon grand-père. Personne n'avait fait attention à sa mort et grâce à cela, personne n'avait pris soin de vérifier, qui vivait en ces lieux.

J'arrivais par le sud, par derrière la colline qui surplombait ma maison, car il n'était pas question, que je passe devant le taudis de cette vieille sorcière répugnante, qui m'espionnait dès qu'elle en avait l'occasion. Je me voyais un jour l'enterrer et profaner son corps, et cela de toutes les façons possibles.

Ma moto peinait à arriver au sommet, lorsque je fus soudain éblouie par un reflet. Je m'arrêtais, levait ma visière et observais les alentours. Je me surpris même, à attendre cette aura diabolique. Je secouais la tête et me concentrais. Les rayons du soleil passèrent à travers les branches et lorsque le vent les fit bouger, je vis une moto noire, planquée sur le sentier, qui menait au vieux puit.

Mon cœur se mit à battre la chamade et j'écarquillais les yeux, de peur d'avoir une hallucination. Je me mis à sourire, bêtement, comme si je venais de découvrir Noel. Tremblant, je sortis mon téléphone et ouvrais l'application GPS.

- Putain. M'écriais-je. Elle... elle est là. Soupirais-je de soulagement.

Elle était vraiment venue. Ma rose sauvage avait trouvé le moyen de venir jusqu'à moi. Mon pouls s'accélérais et j'avais l'impression d'être un ado, qui arrivait pour son premier rencard, avec la fille de ses rêves.

J'avais tout préparé dans les moindres détails. J'avais laissé le volet de ma chambre d'enfant légèrement ouvert et gratter le bois de la fenêtre, pour qu'elle puisse s'ouvrir plus facilement. Et bon sang, Angélique se trouvait à l'intérieur de ma maison. Je peinais à le réaliser pleinement. Certes, j'aurais adoré la voir arriver, guetter ses réactions et peut être même se cacher, lorsque je serais arrivé. Mais tout ce qui comptait, c'était qu'elle soit enfin là. Près de moi. Une onde de plaisir pure se propageait et transcendait mon être.

Je regardais attentivement les alentours, mais je savais qu'elle était venue seule. Ma rose ne faisait confiance à personne, tout comme moi. Machinalement, je me penchais en avant et souriais de toutes mes dents, lorsque je vis mon volet ouvert. C'était le plus beau jour de ma vie.

Je soupirais profondément afin de calmer mon esprit et rester maitre des émotions ténébreuses qui me traversaient.

Je sortais le téléphone de Charles Durieux et appelait celui de Maurice, en espérant lui laisser une petite longueur d'avance. Je remis ma visière et descendais le chemin, juste avant de faire gronder les gaz de ma bécane. Je garais ma moto contre le mur, près de l'entrée et enlevais mon casque. J'ajustais ma nouvelle cagoule et sortait mes clés, juste avant d'ouvrir la porte.

- Reste calme. M'implorais-je.

J'entrais comme si de rien n'était et regardait autour de moi, à deux doigts de lui dire : Coucou, ma chérie. Mais lorsque je tournais la tête en direction des escaliers, ce fut définitivement le meilleur moment de ma vie, car elle était juste là.