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La silhouette


J'étais frustré, au point que j'avais imaginer comment j'en finirais avec Ryan Davis, à qui je ferais subir les pires sévices, avant de le découper en morceau. Je n'avais jamais fait cela avant, préférant garder mes œuvres intactes, mais pour lui, j'étais prêt à faire une exception.

J'avais tué. Une fois de plus.

Mon rythme était en train de s'accélérer et je savais que si je ne me calmais pas, j'allais finir par me faire prendre et cela même si la femme en question, avait vécu à des centaines de kilomètres de moi.

J'aimais faire les choses à l'ancienne, en passant le moins de temps possible sur les réseaux ou même par message, car ce genre de chose laissait des traces, pratiquement impossible à effacer. Alors je m'installais dans un bar, je commandais une bière et j'attendais tranquillement qu'une femme s'approche de moi.

Je jouais les gentlemans et aussi un peu les mauvais garçons, car tout était une question d'équilibre. 9 fois sur 10, je la baisais directement le premier soir. Je le faisais à sa façon, afin de baisser sa garde et de la mettre en confiance.

Ensuite, on se revoyait et je continuais mon rôle d'homme parfais et une fois, qu'elle était dans mes filets, je commençais à lui montrer mon vrai visage. Lentement, savourant chaque instant où elle découvrait à quel genre de monstre, elle avait affaire.

Je la forçais à se plier à mon plaisir et lorsque je n'obtenais pas ce que je voulais, je l'obligeais en la filmant. Et c'est là, que tout devenait une véritable perfection. Apeurée d'être exposée, elle finissait par me donner tout ce que je désirais avec ardeur. Souffrance, douleurs, humiliation et même la mort.

Je prenais mon temps, histoire que l'agonie et mon plaisir puisse durer le plus longtemps possible et cela pouvait parfois se compter en jours. Une fois que j'en avais fini, je la tuais en prenant mon pied dans mon orifice préféré et alors que je jouissais, sa vie s'éteignait. Aucun être ne pouvait comprendre cela et j'avais pleinement conscience des vies que je brisais.

Je pourrais trouver des excuses. Beaucoup d'excuses, mais pour être honnête, j'aimais juste ça. Enfoncer ma queue dans un corps, qui se refusait à moi et l'entendre me supplier. J'étais un monstre, mais je n'étais pas le seul et encore moins le pire.

Le mot nécrophilie était un véritable mystère pour moi, même si c'était exactement ce que je faisais. J'aimais autant les supplices d'un corps qui me résistais, que de prendre un cadavre encore tiède.

Après je la lavais avec soin. Je lui passais une robe et l'enveloppait dans un drap blanc et je la conduisais auprès des autres. Je leur amenais des compagnons de fortunes, que je chassais, comme des lièvres, des renards ou des écureuils et avant de déposer des roses séchées, je me branlais de toutes mes forces, comme pour imprégner la perfection de mon œuvre.

Le plus dur, étais le retour à la vie normal. Travailler, rire, faire d'autres rencontres et porter ce masque de perfection, qui devenait de plus en plus lourd au fil des ans. Je me demandais comment faisait les autres monstres comme moi et si pour eux, s'était aussi difficile.

Angélique était désormais inaccessible. Du moins pour le moment, elle était sous constante surveillance et son connard de père avait même poster un policier devant chez elle. Je serrais les poings pour contenir les vagues de rage et de haine qui martelaient mon être depuis des jours. J'étais au bord d'un gouffre et plus les heures passaient, plus je sentais la terre se dérober sous mes pieds. Cette femme me faisait sombrer dans le plus délicieux des abysses et je me languissais d'elle et de sa peau.

Le toit sur lequel, je me trouvais, surplombait l'arrière de sa maison. De là, je ne pouvais pas voire grand-chose, de ce qui se passait à l'intérieur de la bâtisse, car je me trouvais à plus de 30m à vol d'oiseau. Mais escalader, la façade de cette école était assez laborieuse, pour que je profite de chaque instant, car à vrai dire, c'était mieux que rien.

Je devais faire preuve de patience et pour rependre un peu le control, j'imaginais son corps de déesse vibrer sous le mien. Sa peau. Son odeur délicieuse de rose. Machinalement, je caressais mes lèvres, en sentant une onde de plaisir me submerger. Je défaisais mon pantalon et baissais mon boxer, pour libérer ma queue, pour me branler.

- Putain... j'ai tellement envie de toi. Murmurais-je en accélérant.

Je m'imaginais dans sa bouche et pour une fois, je voulais que se soit moi qui supplie, pour qu'elle me fasse souffrir et me donne du plaisir.

- Angie. Disais-je, brulant de désir.

Je voulais m'offrir entièrement à elle et lui donner tout ce qu'elle voudrait. Je me mis à gémir, complètement perdu dans mon abysse. Je léchais mes lèvres, car je voulais la gouter, avant de la prendre et lui montrer que j'étais le seul à la comprendre. Je jouissais longuement, le souffle court et lorsque je repris enfin mes esprits, je sentis mon téléphone vibrer. Je me rhabillais à contre cœur et le sortait de ma poche, avant de me figer sur place.

 Je me rhabillais à contre cœur et le sortait de ma poche, avant de me figer sur place

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Des milliers de frissons envahirent brusquement mon corps et je serrais les poings. Décidément, ce sale flic avait vraiment le don pour faire de la merde. Je fermais les yeux et un sourire carnassier se dessinais brusquement sur mes lèvres, grâce à l'idée qui venait de murir dans mon esprit.

Depuis des jours, je me demandais comment la faire venir à moi et puisque Dugrand voulait en apprendre plus, qui étais-je pour lui enlever ce privilège ? J'ouvris les yeux et regardait en direction de la maison de ma rose sauvage.

- J'espère que tu me pardonneras... Ma belle Angélique... d'abréger les souffrances... de ce pauvre Maurice. Rigolais-je satisfait de mon idée.

L'heure était enfin venue.

TRIEB TOME 1 (DARK THRILLER) (TERMINE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant