Tout était recouvert de poussière, mais il y avait quelques traces de pas, qui semblait récente. Angélique se figeait sur place et tendit l'oreille, mais à part son cœur, elle n'entendait rien. Dans cette pièce, il n'y avait qu'un lit, une commode et deux ou trois jouets qui trainait dans un coin. Les murs étaient blancs et triste. Il n'y avait aucun dessin, aucune forme de vie. Rien.
La jeune femme s'avançait, en faisant grincer le plancher jusqu'à la porte et l'ouvrit. Elle regardait à l'extérieur de la pièce et vit un corridor avec deux autres portes. Cette maison flanquait la trouille. Il n'y avait pas la moindre odeur. Pas même celle de moisissure, typique des maisons abandonnées. Il n'y avait pas de tableau sur les murs, ni même d'objet personnel. Cette demeure était froide et sans vie. Tremblante, elle ouvrit sa veste et sortait son arme, avant de continuer à explorer l'étage.
Elle ouvrait une première porte et tombait sur une chambre plus grande. Un peu moins poussiéreuse, mais toute aussi triste. Ce fut la même chose, pour la troisième porte. La jeune femme revenait sur ses pas et descendait l'escalier.
Angélique se retrouvait dans l'entrée, qui étrangement n'avait rien à voir, avec l'étage. Il n'y avait pas de poussières et le ménage avait été fait dernièrement. Il y avait quelques tableaux de paysages sobres et sur une commode, elle trouvait des journaux locaux datant de deux jours, ainsi que des factures.
Angélique ouvrait l'une d'elle, en tremblant. Heureusement, qu'elle avait décidé de garder ses gants. Elle était adressée à Günther Auer et il s'agissait d'une facture d'électricité, ce qui voulait dire, que la société en question ne semblait pas être au courant, qu'il était décédé depuis 6 ans. En effectuant des recherches, elle avait découvert que l'homme était mort en 2004, 3 mois à peine, après le décès de sa femme.
La jeune femme se demandait alors, s'il était possible, que les corps qui se trouvaient dans cet endroit monstrueux, pouvait être les leurs. Elle glissait la facture dans sa poche et continuait à avancer. Elle ouvrait une porte, sur sa gauche et tombait sur une petite cuisine, qui était propre et rangée. Elle s'obligeait alors à respirer calmement. Si ce malade avait été là, il se serait sans aucun doute déjà manifesté.
La jeune femme revenait dans l'entrée et se dirigeait droit devant elle. La porte était entre ouverte et elle vit qu'il s'agissait de la salle de bain. Sur sa droite, elle entrait dans la pièce qui semblait être le salon. Il était simple et sans vie. Une vieille télévision. Deux fauteuils. Une table ronde et quatre chaises, ains qu'une grande armoire. Et comme le reste du rez-de-chaussée, il était propre et ranger.
Alors qu'elle se trouvait au milieu de la pièce, elle eut l'impression qu'un truc clochait. Elle revenait de l'entrée, en ne vit aucune armoire, rien. Elle inspectait la cuisine et avant de revenir dans le salon. La pièce aurait dû être plus profonde du côté de la cuisine. Elle s'approchait du mur. Mais il n'y avait rien, sauf une grille au-dessus d'elle. Elle attrapait une chaise, montait dessus et essayait de voir à travers, mais il s'agissait du fourneau.
Alors que la jeune femme se trouvait sur la chaise, elle remarquait que la grosse armoire, ne touchait pas le mur, elle pointait la lumière de son téléphone et vit qu'il y avait comme une fente.
Sans attendre, elle descendait de la chaise, la remettait en place et essayait de bouger l'armoire, mais cette dernière ne bougeait pas. Elle l'ouvrit et trouvait un crochait à l'intérieur, elle le l'enlevait et le meuble faillit lui tomber dessus. Elle l'ouvrait complétement et découvrait comme une porte de placard. La jeune femme levait le loquet et l'ouvrit.
Avec son téléphone dans une main et son pistolet dans l'autre, elle commençait à descendre les escaliers étroits qui menait au sous-sol.
En arrivant en bas, Angélique vit un interrupteur et l'enclenchait, le cœur tapant furieusement dans sa poitrine. La pièce n'était pas très grande. Plus ou moins la surface du salon. Il n'y avait aucune autre sortie ou fenêtre. La jeune femme s'avançait vers un double bureau. Des couteaux de chasse étaient sur un présentoir mural en face d'elle, des livres en allemand parlant de techniques de chasse, sur le corps humain et sur toutes sortes d'animaux domestiques ou sauvages de la région. Il y avait aussi des cartes. De Lörrach. De Bâle. De Paris et même de Thonon. Elle levait soudain la tête et restait un instant sans bouger.
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TRIEB TOME 1 (DARK THRILLER) (TERMINE)
Mystery / ThrillerFrance, octobre 2010. Depuis 6 mois Angélique Delmare, journaliste primée, enquête seule, sur une double série de viols et de meurtres, qui perturbe la ville de Thonon, depuis plus de trente ans. Prêt à tout pour protéger sa fille et leur sombre sec...