Journal d'Hermione Weasley - 5

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Drago et moi avons ensuite discuté du film le reste de la journée. C'était bien agréable de discuter avec lui. Il est d'une bonne conversation, on devine une bonne éducation - Mangemorts et compagnie à part, évidement.

Cependant, il fallait que cela se termine. Toutes les bonnes choses ont toujours une fin : mon idylle avec Ron, par exemple...

Ron, puisque l'on en parle, arrive soudainement dans l'entrée.

-Hermione ?

Paniquée, comme prise en faute, je jette la Cape d'Invisibilité sur Drago et murmure :

-Ne bouge pas.

Je ne me suis même pas demandée quel effet ça lui faisait. Il devait se sentir mal, lui aussi. Le pauvre ! De plus, ça aurait été une façon de le présenter à mon "mari" et d'enterrer la hache de guerre entre eux deux. D'ailleurs, je n'ai même pas mentionné Ron comme étant mon conjoint à Drago.

Je me dirige vers Ron et dit :

-Oui ?

-J'ai cru que la maison était vide.

-Non, je rétorque, je suis là, à t'attendre, comme toute épouse qui se respecte.

-Très drôle, il répond. Je retourne boire un coup avec l'équipe.

Ben tiens ! Vas-y, chéri, cours te saouler avec tes potes débiles ! Et puis surtout, gagne la coupe de Quidditch, qui vaut toutes les familles du monde !

Je ne comprendrais jamais l'engoûment que l'on peut ressentir sur un balai. Je déteste les balais, parce que je ne maîtrise rien.

Rose apparaît alors, trop mignonne avec ses petites tresses.

-Maman, tu peux m'emmener chez ma copine ?

-Bien sûr, ma puce.

Après avoir déposé ma fille, je m'occupe de Drago.

-Excuse-moi. Je n'ai pas parlé de toi à Ron, alors...

-Et j'ai remarqué qu'il n'était pas très... comment dire... compréhensif.

-Ce... n'est pas ton problème.

De quoi il se mêle, celui-là ? Et puis mince, il a bien le droit à des explications. La façon dont je l'ai traité donne forcément lieu à tout un tas de questions.

-C'est vrai, excuse-moi. Merci pour cet après-midi.

-Ça n'a fait plaisir, je réponds.

-À bientôt, s'exclame Drago.

Ron rentre à moitié ivre. Je me charge de le coucher.

Je croise Rose dans le couloir.

-Il a la gastro, Papa ?

-Va te coucher, j'ordonne. Tu lui demanderas ça demain.

Je sais, je sais, je ne prends pas mes responsabilités. D'un autre côté, ce n'est pas à moi de dire à ma fille que mon mari est un macho ivrogne et paresseux. Je suis sûre qu'elle le sait déjà.


Cher Journal Tome 1 : 20 ans plus tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant