Quand les opposés s'attirent

Fureur

◇ Point de vue de Gaël ◇

C'était censé bien se passer. Nous avions tous fait nos preuves. Notre équipe avait démontré qu'elle pouvait affronter une horde de Semâsnas sans réelle difficulté.

Alors qu'est-ce que représentait deux hordes de Semâsnas ? Nous aurions dû pouvoir gérer ça. Sans compter qu'Alix avait séparé le champ de bataille en deux grâce à un immense mur de glace, nous permettant ainsi de gérer les deux vagues d'ennemis séparément. Nous aurions dû avoir l'avantage. Et nous l'avions...

Jusqu'à qu'un cri devenu bien trop familier déchire les aires... et mon coeur.

J'avais crié son nom sans même avoir réfléchi. Qu'aurais-je pu crier d'autres d'ailleurs ? Je n'avais que son nom sur mes lèvres. Et puis, c'était elle, ce ne pouvais qu'être elle. Toujours en train de vouloir faire tout à la fois en gardant un oeil partout. Une chose bien évidemment impossible.

Mon regard se posa sur Alix. Ses cheveux bleu ciel tranchaient sur sa peau blanche, presque translucide. Impossible de la louper. Un ange qui était tombé violemment sur cette fichue terre à cause de personne comme ses parents qui ne méritaient même pas d'être ses parents. Un ange qui avait renoncé à ses ailes et à son oréol en pensant ne pas les mériter, alors que c'était tout sauf vrai.

Ses vêtements en cuir tressait marron, recouvert de fausse fourrure blanche sur une grande majorité du vêtement prit rapidement une teinte rougeâtre.

Un tiers de seconde venait de s'écouler...

L'odeur de sang, de son sang se répandu trop vite... Et tout dégénéra... L'heure du repas pour les Semâsnas venait de sonner...

Elle disparu rapidement sous les corps monstrueux et affamés des Semâsnas. Ils allaient la tuer et se nourrir de sa chair fragile et délicate. Chair sur laquelle je rêvais de poser mes lèvres dessus pour y déposer de tendre baiser.

Alos un volcan explosa. J'explosai... Il ne me l'enleverais pas.

Je n'avais plus qu'une seule idée en tête... Pas elle. Surtout pas elle.

La température autour de moi augmenta à une vitesse phénoménal. Une étincelle jailli pour se transformer en flammes gigantesques.

60% du brasier se concentra alors sous mes pieds, me propulsant dans les aires. Et je replongeais bien vite pour désintégrer tous se qui me séparer d'Alix.

Du sang, des membres carbonisés, des crocs tentant de me mordre mais qui fondèrent sous la trop haute température qui émanait de moi.

C'est tout ce que je vis... Que du rouge...

* Gaël ! Arrête ! T'es en train de tout brûler. *

° Elle est pas là... Elle est pas là !! Pourquoi je ne la trouve pas ?!!! °

* Gaël... Arrête... *

Je baissais la tête et serrai les points... Essayant de me contenir... Elle est pas là...

La boule de poil... Si il est en vie elle aussi !

Je fis volte face et recherchai frénétiquement des yeux l'ours polaire. Une fois que je l'eu repéré et vis qu'il était bien en vie, une part de moi fut extrêmement soulagé. Je me jetai presque tous aussi frénétiquement sur lui et le harcelais de questions : Elle va bien ? Tu peux lui parler ? Elle est où ? Elle peut nous faire un signe pour qu'on la retrouve ? Elle souffre ? Pourquoi elle n'est pas là au milieu de tous les corps carbonisés des Semâsnas ?

* Gaël !!!! *

Skyller se posa violemment entre la bestiole et moi, faisant trembler la terre et soulevant un énorme nuage de sable. Ses ailes se déployèrent complètement comme pour former un murs et son poitrail se bomba.

- J'ai pas le temps de parler faut que... Hurlais-je presque.

* Et c'est pas en nous tuant tous que tu vas retrouver Alix !!! *

Quoi... ? Les tuer tous...

* Regarde tes mains ! *

Je baissais la tête lentement vers mon corps et équarquillais les yeux. J'étais encore enflammé... alors que j'étais persuadé avoir arrêter de flamboyer quand je m'étais tourné vers Aïden. Mais ce n'était pas tout. Depuis que je pratiquais ma magie, jamais je n'avais fait preuve d'une telle intensité. Jamais je n'avais produit de si grandes flammes.

Je regardais ensuite tout autour de moi... un désert de cendres... C'est tout ce qu'il restait. Il n'y avait plus aucun corps... le sable lui même avait noirci sous l'immense chaleur que je dégagais sans m'en rendre compte.

Je reculai et trébuchai, finissant sur le dos, je sentis à peine la douleur. Ma tête commençai à bourdonner.

* Gaël, on va la retrouver vivante. On est plus fort tu te rappelles. C'est pour ça qu'on a autant travaillé. Pour que plus jamais on perde quelqu'un qu'on aime... Elle ne mourra pas comme Mathilda... On sauvera Alix. *

Mathilda... ma petite soeur...

Mes flammes disparurent...

Un mouvement attira mon attention sur la gauche. Iris, la chouette de ma soeur venait de se poser en catastrophe avec toute la compagnie sur le dos. Une charge bien évidemment trop lourde pour elle.

Rosalya se précipita vers moi. Déposant ses mains sur mon torse et sur mon visage. Une ride se forma rapidement entre ses sourcils, signe qu'elle était morte d'inquiétude.

- Gaël... je ne t'avais jamais vu dans cette état...

Moi non plus...

- Faut la retrouver... Murmurais-je.

Je n'avais plus que cette phrase à la bouche. Je n'arrivais pas à dire autre chose que ça.

- On va la retrouver. Dit Silver. J'ai eu le temps de la voir avant qu'elle ne se volatilise. Elle était en vie, dans les pommes mais en vie. Et ils ne l'ont pas mangé, elle a juste disparu, ce qui dans la situation actuelle, est une bonne nouvelle.

- Volatilisé ? Dis-je complètement à l'ouest.

- Je n'avais pas fini d'observer le Semâsnas quand on a été envahi de toute part... Commença ma soeur. Mais, il y avait une trace d'enzyme... Très faible mais bien là... Ils l'ont fait disparaître grâce à la magie.

- Mais tout corps ne disparaît pas comme ça. Elle a forcément réapparu quelque part. Reste à trouver où. Poursuiva Orlane.

* Aïden à un lien très fort avec elle. Il arrivera sûrement à nous guider jusqu'à elle. *

L'intéressé immergea de derrière Skyller... il faisait une tête d'ours traumatisé... ce qui était normal... j'avais essayé de le cuire à son tour... cette pensée m'amusais... Alix répétait toujours ça... que j'avais essayé de la cuire à chaque fois que je mettais approché d'elle.

* On commence ? *

J'hochais la tête et me remis debout avec l'aide de ma soeur et... de mes amis.

- On commence. Approuvais-je.

Je vais te retrouver Alix. Et je te sauverais. Je te le promais.