Chronique de Myriam le Love à la cité

AFTER 49-50-51

Chronique de Myriam le Love à la cité

AFTER CHRO'

PARTIE 49:

Ce soir on reçoit Aymene et sa mère à la maison. Nos mères veulent parler de nos fiançailles, j'ai cuisiné avec ma mère. Nous avions fait un tajine poulet olive, car je sais que c'est l'un des plats préféré à Aymene.

La soirée se déroule calmement, je participe aux discussions, j'ai un peu retrouvé le goût de la vie, le goût de l'amour. Mais parfois mes yeux se posent dans le vide, je m'en vais dans de lointaines pensées, je sens mes yeux s'humidifier quand Aymene m'interpelle

Aymene : Myriam ?

Je relève la tête aussitôt, je le regarde comme pour lui dire « oui ? »

Aymene : Viens, viens.

Sa mère : Tu veux aller où ?

Aymene : Parlais entre vous, Myriam et moi on va prendre l'air dehors. On revient d'ici 1h

Je comprends qu'Aymene a senti ma détresse, alors il a jugé bon de m'emmener dehors m'aérer un peu... Il a eu raison. C'est ça l'amour quand l'autre arrive à vous entendre hurler dans le silence le plus totale, un cri intérieur, un son qu'aucune oreille ne peux percevoir. Sauf celle de l'être qui vous aime, et vous connait sur le bout des doigts...

Nous marchons, dans le plus grand des silences. Je le brise

Moi : J'arrive toujours pas à comprendre comment j'ai pu vivre tout ça wallah j'réfléchi souvent et j'me dis que c'est quand même énorme toutes ces galères que j'ai vécu en

arrivant ici.

Aymene : Depuis que t'es avec moi en fait...

Moi : Je n'aurais pas dit ça comme ça tu vois.

Aymene : Même moi j'ai eu beaucoup de soucis, coma, mon bras, accident, coma, mais je sais un peu pourquoi j'ai vécu tout ça moi.

Moi : Pourquoi ?

Aymene : Je touché à la drogue, aux mauvais délires. Et j'aurais jamais dû te toucher avant le mariage, une femme comme toi ça se touche uniquement quand elle est tienne.

Mais toi c'est vrai que t'a vécu des trucs hors norme. T'es courageuse c'est pour ça que je t'aime

Moi : De quel courage tu parles ? Si t'u n'étais pas là j'aurais fait les trucs les plus fous ! Tu ne sais pas toi.

Aymene : Mais jamais ! Avec ou sans moi faut toujours que tu te battes

Là j'ai explosé ! C'était trop pour moi, je criais ma haine, ma douleur ma rage ! En pleurant, j'en avais le souffle coupé !

Moi : MAIS TU RIGOLES OU QUOI ?! TE PERDRE TOI !? JAMAIS TU M'ENTENDS JAMAIS JE LE SUPPORTERAIS ! Tu me maintiens sur la bonne voie, tu me fais tenir debout, wallah que si un jour ta main me lâche je ne pourrais pas ce sera l'abandon de trop ! Et je m'en veux de t'aimer autant parce que vu toutes les galères que j'essuie j'crains le pire nous concernant tous les deux ! Je ne sais pas où notre histoire va nous mener, ni lequel s'en ira en 1er. Je voudrais mourir avant toi pour ne jamais à avoir à manquer de toi, je ne peux pas Aymene vivre dans un monde où tu ne serais pas. Mon monde c'est toi ! Et toi seul.

Aymene : Ouaaaah...

Moi : T'es mon pilier, je ne sais pas si c'est saint d'aimer autant mais je contrôle rien de l'amour que je porte à ton égard. Tu vois j'ai perdu Yacine j'en souffre encore, c'est normal je sais. Regarde ce soir j'aimerais l'appelé lui raconté ce que nos mères se sont dit, il m'aurait sortie une petite blague pleine de sarcasme comme il avait l'habitude de le faire, MAIS JE NE PEUX PAS L'APPELER ! La mort c'est un truc qui te déchire à l'intérieur, à chaque fois que j'suis heureuse j'rêve de partager mon bonheur avec lui mais je ne peux pas. Alors tu crois qu'après tous ces ennuis je pourrais supporter de te perdre toi !!! J'ai plus mon père, j'ai eu un accident, j'me suis fait agresser et on m'a presque bien plantée, t'imagine on a failli me planter un couteau entier mais on m'a raté, mon meilleur pote est mort sur le chemin du retour en venant me dire au revoir parce que j'étais tellement préoccupée par ma personne que j'lui rendais plus visite ! Je pensais à mon confort personnel, ma sœur est seule et trompé par l'homme qu'elle aimait, j'ai aimé 2 cousins en même temps ! J'vous ai fait du mal à tous les deux, j'ai fait trop de mauvaises choses ! Alors je paie, et je paie ! Mais mon cœur n'est pas mauvais, mon cœur est bon envers vous, j'ai de l'amour pour ma famille, pour mes amis, et pour toi. Pourquoi je souffre autant Aymene ? J'ai peur de c'que l'avenir me réserve, et par-dessus tout j'ai peur que tu sois le prochain sur la liste, le prochain que Dieu est décidé de m'enlever.

J'ai balancé tous les mots (les maux) que mon cœur gardé enfouis. J'ai senti comme une libération quand j'adressai ces mots à Aymene, qui lui me regardais les larmes aux yeux en ravalant sa salive, il serré les dents limite à s'en brisé la mâchoire. Je respirais vite et fort, j'avais la sensation de manquer de souffle. Aymene m'a tenu la main, et m'a serré contre lui, je pleurais encore et encore, nous étions en plein milieu du parc enlacés l'un contre l'autre, moi en pleurs qui répété « pourquoi ? » et Aymene qui ne disait rien, la main posé sur mes cheveux.
Petit à petit j'ai repris mon souffle, sentir le cœur d'Aymene battre contre le mien m'avais rassuré, oui voilà ce que ma tête me disait

« Tu es vivante Myriam, tu as la chance d'avoir l'amour de ta vie à tes côtés, qui t'épaule en toutes circonstances. Tu es en bonne santé, tu ne manques de rien si ce n'est de quelques proches partis. Tu as l'amour de ta famille, de ton homme. Tu as Allah comme protecteur, accepte ton destin oui même si tes souffrances et les épreuves te mènent la vie dure, ne désespère pas de la miséricorde du tout puissant. Oui tu as souffert ! Mais il y'a toujours pire ailleurs, pense à tes frères en Palestine, ces orphelins qui n'ont plus aucune famille. Penses aux plus démunis, à tes frères africains qui n'ont même pas de quoi se nourrir. Oui pense à toutes ces choses, et relativise tu as la chance d'avoir l'amour d'un homme toi. La chance qu'il veuille t'épouser dans les règles du dinne (religion). »

J'étais calmée, j'arrive souvent à me faire la morale à moi-même, à me donner du courage. Je relativise ça y est.

Moi : Je t'aime...

Aymene : Je t'aime aussi. Continue de faire des invocations dans tes prières, tu verras après la tempête viendra le beau temps. Je ferais tout mon possible pour te rendre heureuse. Chaque souffrance est une façon de t'effacer des pêchés, c'est Allah qui t'éprouve, c'est pas pour te punir au contraire. Maintenant on a compris la leçon, j'veux plus être dans le hram avec toi, j'veux que tu sois ma femme dans le halal. Comme ça on sera sures toi comme moi qu'on déçoit pas Dieu par nos actes.

Moi : Incha Allah

Aymene : On va grandir ensemble, murir et apprendre ensemble. On va créer notre famille t'inquiètes pas, on va s'aimer sous une étoile ou sur un oreiller t'as vu (mdr)

Je l'aime trop même dans les moments les plus critiques il arrive à me faire rire. J'ai rigolé quand je l'ai vu chanter la chanson de Gilbert Montagné.

Aymene : Voilà j'te préfère quand t'éclate de rire. Ça va mieux ?

Moi : Bien sûr que ça va mieux, tu t'y prends toujours à merveille pour m'apaiser. J'veux qu'on se marie Aymene ça y est, ça résoudra peut être beaucoup de choses.

Aymene : C'est pas peut-être c'est sûr que ça n'ira que mieux dans le halal.

On a parlé encore un peu, puis nous sommes rentrés chez moi. A peine rentré j'ai donné mon opinion sur le mariage, la date et tout.

Moi : J'veux que nos fiançailles se fassent juste après le Ramadan.

Nos mères : T'es bien sûre de ton choix ?

Moi : Oui.

Aymene : Moi aussi j'suis plus que sure.

Ma mère : Ewaah le Ramadan arrive d'ici 1 semaine donc ça veut dire dans un mois en fait

Moi : Oui voilà un peu plus d'un mois.

La mère à Aymene me serre dans ses bras. Et fait un long « you-you » j'ai sourie, j'aurais toujours une pensée pour Yacine c'est clair mais j'apprendrais petit à petit à retrouver le gout des choses...

Peu de temps après mon père m'appel et me convie avec Hanna, au baptême de son fils... Un peu bizarre non ? J'en parle dans la voiture avec Aymene.

Aymene : Tu vas y aller ?

Moi : Aucune idée.

Aymene : Franchement t'es fragile en ce moment n'y va pas Myriam. Tu vas mal le vivre de voir son fils, et sa femme et tout ça.

Moi : Ouais... J'sais pas, je vais voir.

Aymene : Tu fais comme tu le sens. Moi je travaillerais je pourrais pas venir avec toi.

Moi : Y'aura Hanna de toute façon. Bon ce n'est même pas sûr que j'y aille.

Aymene : Fais le bon choix.

En même temps qu'on descend de la voiture on croise Adam.

Adam : Salam Aleykoum les amoureux ça va ? Aymene frérot ça va ??

Aymene : Wesh le futur marié ! Ça va et toi ?

Adam : MDR on est dans le même lot j'ai appris que vous aussi vous alliez vous mariés ! Bsahtkoum Mimi bien ou quoi ?

Moi : Oh la racaille, tu t'adresses à moi comme si j'étais un gars de la cité lol. Ça va, ça va...

Adam: Allah y rahmo wallah. Mais ça va t'es une femme forte, en plus t'a Aymene avec toi el hamdoulilleh petit à petit tu verras ça va s'arranger. Faites les choses bien, soyez là l'un pour l'autre et ça va bien se passer.

Moi : Ouais merci, tu vas te marier toi aussi ? Je savais même pas que c'était officiel !

Aymene : MDR y'a que moi qui sais c'est pour ça

Adam : MDR ouais l'enfoiré il m'a grillé, ouais ça y est on a grandi Myriam on est des hommes faut faire les choses bien maintenant. Vous venez à mon mariage je compte sur vous, même toi Myriam wallah faut que tu viennes.

Moi : Incha Allah Adam

On parle encore un peu, puis il s'en va.

Moi : C'est bien il va s'marié !

Aymene : Ouais c'est un gars bien wallah, il mérite d'être heureux !

Moi : C'est clair ! Et Hakim c'est pour quand le mariage ?

Aymene : Oh Hakim tu le connais, assez discret sur ses choses-là.

Moi : J'ai entendu dire qu'il s'était remis avec Nora

Aymene : QUOOOI ? Qui t'a dit ça ?

Moi : C'est quelqu'un...

Aymene : Heiiin c'est Selma tu crois j'suis con ou quoi !? Mais il s'est pas remis avec elle, il lui parle c'est tout.

Moi : C'est pas Selma wallah, elle est occupée avec son bébé elle a que ça à faire de commérer. Nan c'est Victoria, c'est Moussa qui lui a dit.

Aymene : Oh la la n'importe quoi, Moussa elle a dit !

Moi : Wallah que c'est vrai !

Aymene : Mais vas-y vous les meufs vous aimez trop faire les commères et en plus vous commérer ma!

Il m'avait tué, c'est vrai que les femmes hein...

Moi : Bon peu importe, tant qu'Hakim est heureux

Aymene : Ouais voilà.

Le retour se fait en silence, j'étais pensive... Aymene était au volant.

Aymene : Tu sais que j'étais un vrai diable avant...

Moi : Je pense savoir oui. Pourquoi ?

Aymene : Non mais, y'a des choses que tu sais peut-être pas. J'veux quand même que tu sache qui t'es sur le point d'épouser.

Moi : Tu me fais peur qu'est-ce qu'il y'a ? T'as violé une femme ou quoi ?

Aymene : JAMAIS ! Non mais, j'ai fait de la prison avant même qu'on se connaisse.

Moi : C'EST PAS VRAI ! Mais tu ne me l'as jamais dit !

Aymene : Je trouvais ça inutile wallah

Moi : Mais combien de temps et pourquoi ?

Aymene : 6 mois... Pour une vieille histoire

Moi : Bah dit !

Aymene : Un vieux truc wallah, t'as pas besoin de savoir stp Myriam n'insiste pas

Moi : Braquage ?

Aymene : BREF !

Jusqu'à présent il n'a jamais voulu me dire ce qu'il avait fait, il a réussi à me cacher durant presque 3 ans qu'il avait fait de la prison ! Et pourquoi ? Bah je n'en sais rien.
Les hommes et leurs mystères...

Moi : D'autres choses à m'avouer ?

Aymene : Euh... Non. Mais wallah tu m'a fait changer en bien. Je fumais beaucoup aussi ! Et j'te parle pas de cigarettes...

Moi : Ça oui je sais !

Aymene : Ah ma petite femme, t'es mon porte bonheur ! C'est pour ça que j'suis fou de toi comme ça là !

C'est mignon ! Mais j'ai voulu le taquiner un peu

Moi : Bah à mon tour de passer aux aveux !

J'avais envie de lui faire une mauvaise blague !

Moi : Je ne suis plus vierge depuis longtemps !

Aymene a mis un coup de frein sec ! Heureusement que personne n'était derrière nous

Moi : T'es malade !

Aymene : Attends-tends-tends ! T'es sérieuse là Myriam ?!

Moi : Bah quoi ?

Aymene : JURE !

Moi : Je rigole !

Aymene : Putain, et ma main dans ta gueule ça t'dit ?

J'étais morte de rire... Un éclat de rire = une pensée pour Yacine

Aymene : Joue jamais à ça wallah on allait faire un accident là !

Moi : Mais attends, tu n'es plus puceau tu mérites normalement une femme qui n'est pas vierge aussi ! Question de principe !

Aymene : Ouais mais bref j'en demande peut-être beaucoup mais j'veux être ton premier et ça s'arrête là !

Ah ces hommes ! Pas besoin de trop parler les femmes m'auront comprise. Vous demandez la lune, alors que vous n'êtes même pas capable de donner des choses à votre portée !!!!!

Enfin voilà arrivés à la maison, Aymene rentre de son côté. Une journée banale encore, et comme d'habitude mais qu'est-ce que c'est bon d'être dans la routine avec l'homme de sa vie même si c'est pas toujours tout rose

Je souhaite à toutes mes sœur, d'avoir un homme sur qui se reposer quand on faibli