[II] Ils nous ont délaissé.

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« Comment être heureux ? Comment ? Avec la vie que nous menons, nous n'avons pas le droit au bonheurs. Ils nous on délaissé, ils nous ont mis de côté, pour pourvoir nour regardé se tuer, pour pourvoir nous regardé se flinguer. La solidarité dans nos quartiers ? Plus personne n'y croit, c'est qu'un rêve, sa n'existe pas, ce mot est en mensonge a l'état pure. Tu peut crever devant leur yeux, t'es sois disant voisins, ils te regarderons crever en souriant, heureux de te voir plus bas qu'eux. Combien s'en sorte, combien les quittes ses putain de tours ? Très peu, et ce qui s'en sorte ne revienne pas, la jalousie des gens, sa les tuera a petit feu. Ils nous on délaissé, nous ont mit de côté, pour pouvoir nous tuer. »

Je ferme mon petit cahier, puis regarde l'heure : 06:50.

Je vais faire mes abultions, je réveillerais les petits plus tard. Je revien dans notre chambre, pose le tapis de prière. Je me couvre d'un voile et d'une robe arabe. Deux lit jumeaux, deux armoire et seulement un bureaux pour quatre personne, nous somme quatre a dormir dans ce taudis, dans cette petite chambre d'à peine huit mètres carrés. C'est sur ce décors que je me prosterne.

Je prépare le petit déjeuner, leur sac puis part enfin les réveiller, Tahar dort dans le salon sur le petit clic-clac.

« Vous êtes prêt, leurs demandai-je.
-Ouai, on est prêt, on peut y aller, me répondit Moncef. »

Nous descendons tous ensemble, des murs crade, des reste de joins a terre, des bouteilles de habta* au sol, même pas de porte dans notre bâtiments. Super environnement pour mes petits frères et pour ma sœur et après sa s'étonne que nous devenions violent ou agressifs mais notre environnement renvoie l'image d'un rejet de la société. Vous étonnez pas si des voitures crame.

Nous déposons d'abords Houari, qui lui va a l'école primaire du quartier. Puis moi et les jumeaux, se dirigeons vers l'arrêt de bus. Neriman va rejoindre ses copines, tandis que moi et Moncef restons ensemble. Tout les deux de caractère solidaires, nous n'aimons pas le contact avec l'espèce humaines. Bien que nous ayons des points communs, l'être humains est mauvais et je ne veux nullement lui ressembler.

La routine nous colle a la peau. C'est pas vrai dans nos quartiers nous ne connaissons pas la routine.

Dernière année de lycée pour moi, terminal St2s. Première année de lycée pour les jumeaux.

17:05 : Heure de sortie pour moi, Neriman et Moncef on finis plus tôt. Capuche a ras le nez, oasis au pied, j'avance d'un pas déterminer dans s'qu'on appelle : une cité.

Devant mon bâtiment, se trouve quatre hommes, quatre homme qui n'ont pas trouvé mieux que de tenir les murs de mon bâtiment.
Je sourie a la vue de sa casquette. D'habitude on m'aurais insulté, maudit et regarder de travers mais en la présence de cette homme tout le monde baisse la tête devant moi. Je m'approche de lui, il me souris de toute ses dents, sa canine péter, mon sourire préférer.

« -Alors les cours, sa se passe, me demanda t'il en m'enlevant ma capuche.
-La routine hein, mais t'inquiète je taff.
-C'est bien il faut taffer petit cœur, dit-il en me caressant mes cheveux.
-Je vais l'avoir ce bac, et je ferais le metier d'on j'ai toujours rêver, puis j'me tirerais loin d'la avec ma famille et toi hein l'ancien ?
-Insh'Allah mon petit cœur, c'est tout s'que je souhaite tu le mérite, me dit-il en souriant.
-Toi aussi tu le mérite Anas et plus que moi.
-Aller mon p'tits bonhomme, rentre, il sourit, Tahar va encore péter les plombs, demain 07:30, en bas d'ta tour, c'est moi qui vous emmène. Fait descendre Houari, j'l'emmène au parc.
-D'accord, a toute l'ancien ! »

Anas, c'est mon seul amis, enfin amis, c'est un grand mot, notre relation est assez complexe. Mais faut savoir que Anas donnerais sa vie pour moi, et que je ferais de même si il le faut, il a vingt-ans. Il est surnommé « l'ancien » au quartier, pourquoi ce surnom ? Anas est sage, il est tellement sage qu'il pence comme un ancien, son vécu fait de lui ce qu'il est aujourd'hui.

Il a vécu a la rue pendant trois mois, lui, sa mère et son frère pendant que son père s'amusait par ci par là. A onze ans il a fait ses premier vole de nourritures. A quatorze ans sa première voiture brûlée, donc sa première garde a vue. Seize ans, centre pénitencier pour mineur. Dix-huit ans mort de sa mère, il est seul avec son grand frère qui a des tendance suicidaire. Dix-neuf ans mort de son grand frère, mort, il a fait une overdose. J'lai déjà dit qu'ils nous délaisser ? Qu'il nous laissé entre démunis pour pouvoir nous regarder nous tuer.

« J'tai dit cent fois d'arrêtait de traîner avec lui Rahima, me reprocha Tahar.
-C'est mon amis Tahar, il fait de rien de mal, les grand me respecte grâce a lui. Alors me prive pas de mon seul amis.
-J'aime pas que tu traîne avec les gars du quartier, j'rigole pas avec sa Rahima et tu le sais, me cria t'il.
-Ouai c'est bon pas la peine de crier Tahar.
-Ouai ouai, ta pas vue Hichem ?
-Non, grand frère !
-Arrête de te foutre de ma geule Rahima, bon vas-y je décent un peu dehors, a toute, fait des devoirs, j'ai fait des pâtes.
-Noon ! Ta pas osé ? Tu veut nous tuer ?
-La ferme et va bouffer.
-Je blague, je t'aime grand frère, lui dit-je en lui embrassant la mains.
-Moi aussi Rahima, moi aussi, aller j'y vais. »

22:00

On allais tous aller se coucher paisiblement mais malheureusement, ce soir la cité a craqué. Les condés ont fait une décente, une sale décente. Par la fenêtre des tas de choses sont lancés. On se met nous aussi par la fenêtre et lançons la poubelle.

« -NIQUE LES KEUF, ALLER VOUS FAIRE FOUTRE, cria Moncef.
-OUAI NIQUER VOUS BANDE DE HATAILLE*, continua Houari.
-Calme toi Houari, doucement avec les gros mots.
-FUCK LA POLICE, J'VOUS PISSE DESSUS MOI, J'LE CRAME VOTRE COMMISSARIAT ! RENDEZ NOUS NOS FRÈRES ! RENDEZ LES NOUS BANDE DE CHIENS, cria Neriman pleine de rage. »

Dès le plus jeune âge, on nous apprenez a haïr la police, a la détester de toute notre être. « Nique la bac » était tagué sur tout les murs de la tess. Comment voulez-vous qu'on ne les déteste pas quand a six heure du mat' ils viennent défoncées nos portes, font pleurer nos mères, denigre nos sœurs et embarque nos frères ? Même pas le temps de réaliser qu'ils sont déjà menotté.

Bien sur ce sont leur métier, et je comprend toute a fait. Mais j'aimerais juste faire la paix. Faire la paix. Une rose blanche est posé sur la table basse, encore mon admirateur secret zehma. Une rose blanche, j'offre une rose blanche a ce qui resteront enfermé et ce qui seront blessées ce soir.

Ce soir là, trente arrestations on était effectuée. Vingt-cinq ressortirons sans représaille, d'autre ont moins eu de chance.
C'est le triste quotidien d'une  banlieusarde. La trise vue d'une âme sans vie...

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Habta : Alcool.
Hataille : Insulte en arabe qui signifie pd.
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[ Tome 1 ]« Petit cœur succomberas a ses douleurs. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant