[III] On n'est qu'des victimes du système, et d'la haine.

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« C'est pas d'notre faute si il est mort. »

« Tu te fout de ma geule salle enflure ? C'est votre faute, vous et vos histoires de drogue. Vous avez sa mort sur votre conscience. Vous avez les larmes de sa mère sur votre conscience. Les pleurs de ses sœurs sur votre conscience, la haine de ses frères sur votre conscience. Vous pouvez vous en mordre les doigts et vous en prendre qu'à vous même. »

Aujourd'hui une marche est organisé pour le triste défunt : Nadir, rien que son nom me donne des frissons. Il était plein de vie, et maintenant il est mort. Il a rien vue venir, une balle entre les deux yeux, retrouvé mort dans une cave. Nadir, il était respecté a la tess, y'avais pas plus respectables.

Pas un mot de travers, toujours souriant, toujours a faire des rappels, toujours a surveillé les p'tits une perle cette homme mais comme tout nos frères du quartier il était dans l'illicite. Mais jamais avec cette argent il se la péter, ah jamais ! Il avait une voiture toute ancienne, toute pèter, il traîner toujours avec ses vieux survêt ou ses vieux jeans.

Quesqu'il fesait avec cette argent alors ? Il payer le loyer, acheter a bouffer. Il donnait des sous a la mosquée, a des associations, il sortait les p'tits du quartier. Il est amené au ciné, aux parc, au snak. Au quartier yavais pas plus respectables. Il priait, il forçait les jeunes a allait a la mosquée, leur fessait plein de rapel sur l'importance de la prière. Vingt-six ans, seulement vingt-six ans.

« Encore un jeune que le ghetto nous a arraché, que les règlements de compte nous ont volés, encore un jeune partit trop tôt, un jeune respectables qui méritait pas de mourrir si tôt . »

« -Ils sont tous dans un salle états, me dit-il tristement.
-T'inquiète ya un Dieu et il laisserait pas sa impunis, t'inquiète.
-J'm'inquiète surtout pour ce soir, le quartier il va péter petit cœur, et pas qu'un peu, répond-il inquiet.
-Nadir Allah y Rhamou* c'était quelqu'un de respectables, toujours un sourire, même avec moi, toujours a proposée son aide pour les courses, une perle, j'comprend pas Anas, j'comprend pas cette injustice.
-Mash'Allah* un homme remarquable Nadir. Quelle injustice Ima' ? C'est la loi d'la street c'est tout.
-Mais regarde Anas, Nadir il se balade pas en gros gamos* au quartier comme tout ses cons. Nadir il fesait de l'argent hram*, mais w'Allah* cette argent il le rendait hlel* dans ses actes Anas, et sa c'était magique pas vrai l'ancien ?
-Ouai Ima' c'était magique, j'te jure je respecte Nadir, mais la il est mort et que Dieu lui évite les supplices de la tombe, Insh'Allah*. Mais la mon problème c'est ce soir, parce que comme tu dit, Nadir tout le monde l'aimais au quartier. Et ce soir des voitures ainsi que des poubelles vont cramé. Des gens vons être blessées Ima'.
-T'sais quoi d'habitude j'suis calme et j'suis plutôt contre la violence mais j'te jure que ce soir j'serais dehors entrain d'les brûler ses voitures.
-Arrête tes conneries Rahima. Sois pas comme ses cons qui font sa.
-Non Anas sa c'est pour une cause, Nadir il est mort pour rien, et on va bien montré notre mécontentement a la police ce soir. Pour qu'ils fasse quelque chose, sa fait la combien de victime hein ? Morte d'une balle dans la tête ? Sa doit faire la troisième en un ans. Ils nous regarde crevée, merde ils nous chouff* entrain d'nous tuer Anas, repondi-je pleine de haine.
-Rahima, c'est comme sa c'est la vie, ta rien a redire dessus, arrête de croire que tu peut changer le monde, faut s'adapter petit cœur, faut s'adapter.
-C'est pas toi qui dit qu'on peut changer le monde avec notre sourire non ?
-Tu veut que j'te dise quoi ? Ouai on n'est que des victimes, des putains de victimes du système et d'la haine ! »

J'était vraiment déterminé a sortir et foutre le dehwa* moi aussi, j'avais une de ses haine. Une haine indescriptible, j'était haineuse contre ce putain de deal, contre ses dealeurs, et contre le quartier d'à côté qu'avait osé le tuer. Tn au pieds, gros pull sur le torse, survêt au cuisse, capuche sur le nez, casquette sur la tête.

« -Ni pence même pas Rahima, retourne dans ta chambre avec les petits, va faire tes devoirs, me dit-il en regardant la télé.
-Miskina* elle a crue qu'elle allait sortir, rajouta Hichem en riant, le meilleur pote de Tahar.
-Tahar, s'il te plaît, c'est pour une bonne cause.
-Ne cherche même pas, ya rien a gratter, retourne dans ta chambre, ce soir personne sort, ils va avoir debza*, rétorqua Tahar.
-Hein ? Debza ? Faut que j'aille voir Anas, repondi-je paniquer.
-C'est lui qu'est venue nous voir, t'inquiète il va pas bouger de chez lui, repondi Hichem.
-Non, tu connait pas Anas ! Faut que j'aille le voir, faut pas qu'il fasse une connerie !
-Je t'ai dit que tu va nul part, maintenant casse toi, cria Tahar.
-Si il lui arrive un truck, un seul truck Tahar, j'te le pardonnerais pas Tahar, jamais, retorquai-je. »

Dix minutes plus tard ils était tout les deux dehors. Je n'ai pas dormis de la nuit, les trois seule personne que je considèrait comme la famille était dehors, entrain de se tappait avec des barres de fer dans le quartier d'à côté. Tandis que le notre s'enflammer, voiture et poubelle cramé, injures et pierre sont lancé, haine et violence sont dans les parrâges. Encore une nuit agité, encore une nuits ou des frères finiront en garde a vue, encore une nuit ou des mères vont faire des insomnies.

Ils ne rentrerons qu'à l'aube, plein de sang, Tahar en garde a vue, Hichen a moitié mort, et Anas un coup de barre dans la jambe. Comme d'habitude j'ai due les soignée, je ne leur ai pas adresser un mots après les premiers soin, ils sont ressortie pour aller cherché Tahar, tout les deux titubais, tout les deux était entrain de s'endormir. Mais tout les deux ne voulant pas abandonné un frère, sont sortit avec leur sdeh* a la mains.

C'est le triste quotidien d'une banlieusarde, le triste quotidien d'une âme sans vie.
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Allah y Rhamou : Qu'il repose en paix.

Gamos : Voiture.

Hram : Illicite.

w'Allah : J'te jure par Dieu.

Hlel : Licite.

Insh'Allah : Si Dieu le veut.

Chouff : Regarde.

Dehwa : Bordel.

Miskina : La pauvre.

Debza : Bagarre.

Sdeh : Joins.


[ Tome 1 ]« Petit cœur succomberas a ses douleurs. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant